MerveilleuseChiang-Mai

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PREAMBULE

PREAMBULE :

 

 

 

 

Le Bouddhisme, pour pouvoir s'imposer auprès des populations du Lanna, a été obligé d'intégrer à sa doctrine, tout en les adaptant, un certain nombre de croyances populaires, dont l'astrologie.

 

C'est pourquoi l'astrologie a partie liée avec le Bouddhisme. (1)

 

Ce qui signifie que le plan de Chiang-Maï, en plus d'être une reproduction de la cosmologie du monde bouddhiste, est aussi un diagramme astrologique.

 

L'objet de ce chapitre n'est pas d'ouvrir un débat sur cet art divinatoire, ni de dresser et de commenter le thème astral de la ville.

 

Mais comme l'astrologie a été prise en compte pour élaborer le plan de Chiang-Maï, et aussi commencer sa construction, il était normal d'en dire quelques mots ; et en conséquence il est nécessaire de préciser quelques points  avant de commencer l'analyse de ce diagramme.

 

 

C'est l'astrologie hindoue qui a donné naissance à l'astrologie t'aïe, elle ressemble en bien des points à l'astrologie occidentale.

 

Les deux systèmes auraient-ils la même origine ?...

Ou l'un serait-il un produit de l'autre ?....

 

L'objet de ces quelques lignes, là encore, n'est pas d'apporter une réponse à ces deux questions.

 

Néanmoins d'après Alexandre Volguine (1903/1976) "l'astrologie pratiquée en Inde serait un système hybride de l'astrologie chinoise et de la méthode mésopotamienne" qu'elle aurait "importées et naturalisées". (Cahiers astrologiques n° 39 à 40 de Juillet à Octobre 1952)



Les astrologues hindous exercent une astrologie védique ou "Jyotish", tandis que les astrologues occidentaux pratiquent une astrologie tropicale.

 

C'est la précession des équinoxes qui fait la différence entre les deux méthodes.

 

Comme les premiers prennent en compte ce phénomène astronomique, ils œuvrent sur un zodiaque sidéral qui le plus souvent est  associé à la lune.

 

Tandis que les seconds, qui ne tiennent pas compte de la précession des équinoxes, travaillent sur un zodiaque qui est comme rivé à la terre et ses saisons. Et qui est essentiellement lié au soleil.

 

Alors, à cause de cette précession des équinoxes, les signes du zodiaque tropical sont en décalage avec leur homologue du zodiaque sidéral !...

 

Mais peut-être que cet art "fonctionne" selon la sensibilité collective des gens, issue d'une même culture ?....

 

En tout cas, chacun des partis paraît satisfait de sa méthode et de ses résultats ?!...

 

Notons qu'au départ l'astrologie était un art réservé exclusivement aux monarques et aux destinées de leurs entreprises. Et ce n'est qu'avec le temps qu'elle s'est "démocratisée" jusqu'à devenir, tout du moins en occident, un peu n'importe quoi. (Les pages astrologiques)

 

Les Hindous, plus proches des "choses" de l'esprit, s'intéressent davantage aux besoins karmiques de leurs consultants. Car selon la doctrine bouddhiste, l'homme peut changer le cours de son destin au moyen d'actes méritoires.

 

Tandis que les Occidentaux, plus soucieux du bonheur sur terre que du bonheur céleste, conseillent leurs clients pour améliorer leur bien-être matériel durant leur présente vie.


Les deux systèmes se réfèrent aux astres. Mais tandis qu'il est question de luminaires et de planètes en occident, les Hindous parlent de "nava-grâhas".

 

Ces "nava-grâhas", ou "neuf royaumes", se composent des deux luminaires : la lune et le soleil, de cinq planètes : Mercure, Mars, Vénus, Jupiter et Saturne, et de deux points immatériels baptisés Rahu et Ketu.

 

Uranus, Neptune et Pluton ne font pas parties des "outils" hindous alors que les astrologues occidentaux les utilisent.

 

 

Rahu et Ketu sont les deux points d'intersection entre le plan de l'orbite lunaire et le plan de l'orbite terrestre. Il s'écoule à chacun des croisements, entre 14 et 15 jours, car la lune tourne autour de la terre en 29 ou 30 jours.

 

En occident ces deux points fictifs portent le nom de nœud lunaire. Le nœud nord ou montant s'appelle aussi  la tête du dragon. Et le nœud sud ou descendant, la queue du dragon, comme en Inde !....

 

Dans les deux systèmes, tropical et védique, les planètes ne sont ni "bonnes" ni "mauvaises".

 

Ce sont comme des pôles d'énergies qui vont influencer positivement ou négativement, selon leur position, les aptitudes ou les prédispositions naturelles d'un individu.

 

 

Par contre les nœuds lunaires : Rahu l'ascendant ou tête du dragon, et Ketu le descendant ou queue du dragon, sont pour les Hindous "démoniaques".        

 

Car pour les Hindous, ce dragon serait lié au karma.

 

Ketu, la queue du dragon, serait comme une compilation de tous les karmas passés d'un individu !...

 

Et Rahu, la tête du dragon, serait  comme la nomenclature de tous les prochains karmas de cette même personne !...


En conclusion, ce qui va suivre n'est donc pas l'interprétation du thème zodiacal de la ville de Chiang-Maï, mais une tentative de découverte et de mise en lumière de son diagramme astrologique.

 

Ce diagramme étant ni plus ni moins qu'un partage de la ville en neuf parcelles, mise chacune sous la protection et les influences d'une navagrâhas.

 


 

L'étude de ce diagramme comportera donc un chapitre par quadrilatère.

 

L'examen de chacun d'eux sera l'occasion de relever les caractéristiques présentes et passées, particulières à cette zone géographique, et aussi l'opportunité de répertorier les spécificités de la "navagrâhas" qui s'y rapportent, ainsi que celles de ses équivalents occidentaux. (2)

 

Et de la juxtaposition entre ces deux sources, la réalité géographique et les supposées influences astrologiques, nous essayerons de donner une conclusion aussi neutre que possible afin de laisser toute liberté d'interprétation au lecteur.

 

 

Cependant, et pour le plaisir intellectuel, nous suggérerons une position pour Uranus, Neptune et Pluton ; bien que Pluton, soit dit en passant, n'est plus considérée comme une planète par les astronomes. (3)

 

Mais l'astronomie et ses calculs mathématiques ainsi que ses votes à mains levées (3) sont une chose et la symbolique astrologique en est une autre.

 

 

En effet, ce n'est pas parce que nos ancêtres les Gaulois ne connaissaient pas les ondes, que les ondes n'existaient pas de leur temps !...

 

Et si nombre d'astronomes n'ont pas encore accepté que leur science soit la fille de l'astrologie, il n'empêche qu'il en est ainsi.






(1)  


Lire à ce sujet le conte “La mort n’était pas au rendez-vous”.

 

 

(2)  


Il faut savoir qu’en orient comme en occident, ce sont d’abord les caractéristiques physiques des corps célestes de notre système solaire qui ont commencé par déterminer la personnalité, tant des navagrâhas que des dieux antiques, grecs, romains ou autres.

 

Puis le temps, l'expérience et l'observation, ainsi que l'intuition, voire l'imagination de certains hommes, ont fait le reste !..L'astrologie est donc un héritage venu de la nuit des temps, issue des peurs et des espérances humaines. Et comme tous les héritages de ce genre, il est à prendre avec précaution, car sujet à caution.Cependant si les religions passent et trépassent, l'astrologie, malgré ses détracteurs, poursuit son petit bonhomme de chemin ; à tort ou à raison ?!... qui peut le dire … preuve à l'appui ?...

 


(3)    


La décision d'exclure Pluton des planètes a été prise à main levée lors d'une assemblée générale de l'Union Astronomique Internationale (UAI) à Prague le jeudi 24 Août 2006.

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07/11/2009
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