MerveilleuseChiang-Mai

MerveilleuseChiang-Mai

A - Centre d'Art de l'Université de CNX - Concours général de peintures et arts graphiques

 

                            CONCOURS GENERAL

           DE PEINTURES ET ARTS GRAPHIQUES

 

Une manifestation organisée par la BAM (Bangkok Commercial Asset Management) et la faculté des Beaux-arts de l'université de Chiang-Mai dans le but d'aider de jeunes artistes et … de perpétuer la culture du Lanna tout en la modernisant pour enrichir le patrimoine culturel de la société thaïlandaise.

 

   


 

                                        Les œuvres retenues ont été exposées au

                               Centre d'art de l'université de Chiang-Mai

               (Chiang-Mai University Art Center – CMU Art Center)

                      (อาคารหอศิลปวัฒนธรรม - มหาวิทยาลัยเชียงใหม่)

                                    Du 02 au 05 décembre 2013

 

 

Les candidats devaient résider au Lanna (Provinces de Chiang-Mai, Lampang, Chiang-Rai, Phayao, Lamphun et Mae Hong Son.) ou étudier dans l'une des universités de ces provinces.

Ils devaient mettre en valeur l'identité propre au Lanna, (Ses modes de vie, ses règles sociales et la beauté de sa culture.) et, être respectueux de ses us et coutumes, dont la piété est l'une des valeurs.

Un candidat ne pouvait présenter qu'un maximum de deux œuvres dont chacune ne pouvait excéder 100 x 150 cm et … son formulaire d'inscription devait être rempli lisiblement ?!....

Douze prix ont été décernés :


                    Catégorie étudiants :                         Catégorie grand public

 

                    1er prix :   40.000 B (1.000 €)            1er prix :   80.000 B (2.000 €)

                    2ème prix : 20.000 B   (500 €)            2ème prix : 40.000 B (1.000 €)

                    3ème prix : 10.000 B   (250 €)            3ème prix : 30.000 B    (750 €)

                    4ème prix :   5.000 B   (125 €)            4ème prix : 10.000 B    (250 €)

                    5ème prix :   5.000 B   (125 €)            5ème prix : 10.000 B    (250 €)

                    6ème prix :   5.000 B   (125 €)            6ème prix : 10.000 B    (250 €)

                                                           

 

Les tableaux sont présentés ci-dessous pratiquement dans l'ordre où ils étaient accrochés. Seules quelques œuvres sous verre sont absentes du fait des reflets qui les dénaturaient.

 

A noter que les noms des artistes m'ont posé quelques difficultés. Non seulement leur transcription en lettres romaines n'est jamais deux fois la même mais leur orthographe locale varie tout autant, alors !... j'ai fait au mieux !...

 

     

 

 

Photo 1 : ''Ordination'' (บวชพระ)

Un acrylique de 120 x 100 cm de : Phra Yee Duangtip (พระยี ดวงติ๊บ)

Photo 2 : ''Culte rendu à Phra Kruba Sri Vichaï'' (สักการบูชา ครูบาเจาฯ)

Une huile de 150 x 100 cm de : Sorapong Sichompoo (สรพงษ์ สีชมภู)

Photo 3 : ''Yi Peng'' (ยี่เป็ง)

Un acrylique de 100 x 150 cm de : Watchara Hongthong (วัชระ หงส์ทอง)

 

 

''Ordination'' (บวชพระ)

 L'ordination est une cérémonie religieuse qui permet à un homme, ou à un garçon de 7/8 ans, de porter l'habit safran (être moine … au sens large et novice pour être précis.) à vie ou pour seulement quelques jours. Comme représentés, les novices se font raser le crâne.

 

''Culte rendu à Phra Kruba Sri Vichaï'' (สักการบูชา ครูบาเจาฯ)

Phra Kruba Sri Vichaï (1878-1938) est le grand saint patron du Lanna. Son charisme a soulevé des montagnes. Il a entrepris la remise en état de plus de 100 Wats, et la construction de gros œuvres comme la route qui conduit au Wat du doï Suthep.

Un monument en son honneur a été érigé au départ de cette route. C'est ce monument et le culte rendu à Phra Kruba Sri Vichaï qui est au centre du tableau de Sorapong Sichompoo (สรพงษ์ สีชมภู) qui a reçu pour cette toile la mention d'honneur grand public d'un montant de 10.000 bahts. (6ème prix ''grand public'' sur 6.)

 

''Yi Peng'' (ยี่เป็ง)

''Yee Peng'' signifie deuxième mois lunaire, par rapport au calendrier lunaire du Lanna. C'est une fête propre au Lanna. Elle se confond avec ''loï krathong'', une célébration qui prend ses racines en Inde.

A l'origine c'étaient des cultes rendus aux mânes des ancêtres. Aujourd'hui, avec l'envol des ballons ou Khomfaïs (โคมไฟ่), ou le lancement sur l'eau de panetons ou krathong (กระทง) chacun, au moyen de vœux et d'un brin de superstition, cherche à mettre toutes les chances de son côté pour la nouvelle année … lunaire … et espère éloigner tous les maux qui ternissent l'existence. 

''Yee Peng'' marque aussi la fin de la saison des pluies (Vassa) et la fin de la retraite des moines. Bref c'est une des trois grandes manifestations qui mettent Chiang-Maï en ébullition tous les ans … solaires !...

Pour cette toile Watchara Hongthong a obtenu le 1er prix des trois derniers primés d'un montant de 10.000 baths. (4ème prix ''grand public'' sur 6).  

 

     


 

Photo 1 : ''Préparation à la grande prière'' (ตั้งทำหลวง)

Un acrylique de 120 x 150 cm de : Suwin Mukdai (สุวิน มักได้)

Photo 2 : ''En attente de l'arrivée des moines'' (รอพระสงฆ ถวายสลากกพัตร์)

Une huile de 140 x 100 cm de Pativet Saokong (ปฏิเวธ เสาว์ดง)

Photo 3 : ''Confiance en Bouddha à tout instant'' (ความศรัทธพระเจ้าทันใจ)

Un acrylique de 100 x 120 cm de : Ekkarin Cheunglao (เอกรินทร์ เชืองลาว).  1ze prix

 

 

''Préparation à la grande prière'' (ตั้งทำหลวง) :

Dans un temple richement décoré et sans avoir recourt aux scènes classiques des vies de bouddha, ce qui est très rare au Lanna, Suwin Mukdai a mis en scène une pratique religieuse qui a toujours cours.

Au lieu de la traiter en se référant à l'actualité présente, il a choisi de remonter le temps mais, sans ''imiter'' le style Lanna ; son style se rapprocherait plus des peintures murales modernisées du grand palais.

Sans remettre en cause le talent de l'artiste, ce n'est pas vraiment une toile qui perpétue la culture du Lanna, d'autant que la pratique en question n'est pas propre au Lanna.

Pour cette œuvre Suwin Mukdai fut le grand finaliste et a reçu le prix de 40.000 baths. (2ème prix ''grand public'' sur 6).

 

''En attente de l'arrivée des moines'' (รอพระสงฆ ถวายสลากกพัตร์) :

Là encore cette scène est toujours d'actualité et Pativet Saokong l'a traitée au mode présent.

Comme précédemment Bouddha est dans des teintes jaunes et orangées alors que les fidèles, qui viennent recevoir son enseignement, sont dans des teintes sombres dans l'attente de paroles qui, peut-être sauront les éclairer … spirituellement ?!...

Pour sa toile Pativet Saokong a reçu le 2ème prix des finalistes grand public d'un montant de 30.000 baths. (3ème prix ''grand public'' sur 6.)

  

''Confiance en Bouddha à tout instant'' (ความศรัทธพระเจ้าทันใจ) :

Bouddha est le centre de tous les centres, ou mondes. Il est au-dessus des dieux, du genre humain, animal etc… etc …

Avec sa toile Ekkarin Cheunglao nous fait toucher du bout du doigt la cosmologie bouddhique que je suis incapable … de résumer.

Bref, le tableau est du plus bel effet, mais au-delà de son aspect visuel il y a toute une symbolique qui se rattache à la cosmologie bouddhique et qui risque d'échapper au spectateur Lambda.

Cette toile a valu à Ekkarin Cheunglao d'être le grand gagnant de ce concours et de recevoir le prix de 80.000 baths. (1er prix ''grand public'' sur 6).  

 

     

 

 

Photo 1 : ''Procession des enfants de cristal'' (แห่ลูกแกว­)

Une aquarelle de 140 x 100 cm de : Adirek  Jaito (อดิเรก ใจโต)

Photo 2 : ''Douceur de vivre'' (บรรยากาศแห่งความสงบ)

Un acrylique de 100 x 150 cm de : Jagrid Mooninta (จักรกฤษณื มูลอินต๊ะ)

Photo 3 : ''Le cœur du centre des centres'' (ศูนย์รวมแห่งใจ)

Un acrylique de 140 x 100 cm de : Nukprach Uttyota (นักปราชญ์ อุทธโยธา)

 

 

''Procession des enfants de cristal'' (แห่ลูกแกว­)

Les enfants de cristal sont les principaux protagonistes de la tradition du ''Poï Sang Long'' ; un us qui est arrivé au Lanna par le biais des Shans, ou thaï Yai, un peuple voisin du Lanna, dont le royaume se situait au nord de la Birmanie.

Le ''Poï Sang Long'' est un rite d'ordination pour enfants. Il s'agit pour le jeune novice de tout abandonner pour mieux s'imprégner de l'enseignement bouddhique. De ce fait ces enfants arrivent au temple à cheval ou à dos d'homme, sous un parasol et habillés comme de véritables petits princes d'où leur nom … ''enfants de cristal'' ou ''nak louk kéo '' (นาค ลูกแก้ว). Après leur ordination les enfants sont en habit safran. La richesse a laissé place au dénuement le plus complet.

Adirek Jaito (อดิเรก ใจโต) a peint un événement haut en couleurs et particulièrement vivant, or son tableau ne traduit ni l'un ni l'autre. Cependant il s'inscrit dans une tradition picturale … traditionnelle.

Pour cette toile Adirek Jaito a obtenu le 2ème prix des trois derniers primés d'un montant de 10.000 baths. (5ème prix ''grand public'' sur 6).  

 

''Douceur de vivre'' (บรรยากาศแห่งความสงบ) :

Le titre de cet acrylique aurait pu être aussi ''donner pour recevoir'' ou ''Plus vous donnerez et plus vous recevrez''.

 

Autrement écrit, plus vous donnerez à Bouddha via l'institution du temple (Les troncs sont très visibles au premier plan) et plus Bouddha et les esprits protègeront les récoltes qui de ce fait seront de qualité et abondantes comme peintes par l'artiste.

 

Ce mode de vie et de pensée est caractéristique du Lanna, car au Lanna on donne pour recevoir. Si, dans un temple, vous chercher à faire un don vous n'aurez que l'embarras du choix pour le glisser dans un tronc. Cependant, outre cet échange ''matériel'', il y a aussi dans cette toile une dimension spirituelle.

 

Le temple est vu de l'intérieur, car c'est à l'intérieur des temples que tout fidele vient méditer, prier et chercher les forces nécessaires pour, à l'extérieur du temple, vivre en harmonie avec le monde et la nature.

 

Serait-ce pour ''augmenter ses chances de gagner'' que Jagrid Mooninta (จักรกฤษณื มูลอินต๊ะ) a repris, sur le mur de son wat, la peinture murale de l'affiche du concours ?.... ou ne serai-je qu'une mauvaise langue ?!....   

 

''Le cœur du centre des centres'' (ศูนย์รวมแห่งใจ)

Si dans le monde profane c'est autour d'un temple et de son chédi que se construit un village, il en va de même dans le monde de la spiritualité.

C'est autour du saint des saints que se construisent d'autres lieux saints. Là encore il est fait allusion à la cosmologie bouddhique.

 

Autrement écrit, dans cet acrylique de Nukprach Uttyota (นักปราชญ์ อุทธโยธา) il y a beaucoup plus à voir et à comprendre que ce que j'ai écrit. Alors si un lecteur en sait un peu plus … la plume est à sa disposition.

 

     


 

Photo 1 : ''Cortège villageois au Lanna'' (แห่คัวตานล้านนา)

Un acrylique de 90 x 130 cm de : Wichian Punkum (วิเชิยน ปันคำ)

Photo 2 : ''Marché local'' (กาดมั่ว ดัวเมือง)

Un acrylique de 150 x 100 cm de : Sureeporn Kaewdee (สุรีพร  แก้วดี)

Photo 3 : ''Manière de faire au Lanna''  ou ''L'art de la récolte au Lanna'' (วิถีล้านนา)

Un acrylique de 100 x 150 cm de : Sombun Sungkhao (สมบูรณ์ สูงขาว)

 

 

 

''Cortège villageois au Lanna'' (แห่คัวตานล้านนา)

Il n'est pas rare de croiser ce genre de cortège à Chiang-Mai.

Tous les participants convergent vers un Wat ; leur Wat ou celui d'une communauté voisine. C'est l'occasion pour chacun des participants de faire des offrandes et d'acquérir, en contrepartie, des mérites.

Plus une personne va donner, plus elle va comptabiliser de mérites et meilleure sera sa prochaine réincarnation.

 

Ces manifestations hautes en couleurs ont un côté ''bon enfant'' que Wichian Punkum n'a pas vraiment su rendre. Ses couleurs sont trop ''arrangées'' et l'exubérance des participants a quelque chose de figé. Néanmoins le thème est respecté et sa toile se laisse regarder.

 

''Marché local'' (กาดมั่ว ดัวเมือง)

Sureeporn Kaewdee (สุรีพร  แก้วดี) met en images, et dans un style qui lui est propre, un marché comme il y en a tant au Lanna.

Ce n'est pas une copie de copies anciennes, mais ce n'est pas non plus une œuvre empreinte de modernité. Les femmes n'ont plus la ''cigarette au bec'' mais portent toujours un gros chignon ?!...

 

''Manière de faire au Lanna''  (วิถีล้านนา) :

Outre l'acrylique, le riz entre dans la composition de cette œuvre ainsi que quelques autres éléments dont le relief sert judicieusement le tableau.

Le Lanna ne manque pas de rizières, et les modes opératoires pour sécher et décortiquer le riz sont assez semblables à ce que montre Sombun Sungkhao. Il suffit pour s'en convaincre de sillonner le Lanna au moment des récoltes.

Très souvent les cultivateurs déposent leur récolte non loin de leur habitat. Elle est à plat sur une bâche mise en bordure de route ou carrément en son beau milieu et cela sans autre précaution.

Ici, l'artiste invente un habitat, se souci de son équilibre avec la récolte et harmonise le tout avec un judicieux choix de couleurs.

 

     


 

Photo 1 : ''œuvre orpheline d'information''

Cette œuvre est un mélange de techniques.

Photo 2 : ''Mère'' (มาตา)

Une gravure sur bois de 80 x 60cm de : Noraset Konglert (นรเศรษฐ์ ฆ้องเลิศ)

Photo 3 : ''Mère'' (มาตา)

Une gravure sur bois de 80 x 60cm de : Noraset Konglert (นรเศรษฐ์ ฆ้องเลิศ)

 

 

''Œuvre orpheline d'information''

Cette œuvre était sans aucune information. Le vent ou la mauvaise qualité de la colle ont peut-être participé à la disparition de l'étiquette explicative propre à ce tableau ?!...

 

Toujours est-il qu'il s'agit d'un mélange de techniques reproduisant sur toile différents éléments propres à la décoration et à la protection des temples.

L'idée est intéressante, traitée sobrement, et le tableau reflète assez bien l'univers visuel propre à ces lieux sans toutefois en donner l'atmosphère propice à la méditation.

 

''Mère'' (มาตา)

Cette … ''mère'' I & II, est évidemment la mère de Bouddha, Māyā. Elle est aussi appelée Māyādevi, la déesse Māyā, ou Mahamāyā, la grande et illustre Māyā.

Māyā est aussi une déesse indienne que les bouddhistes ont fait leur et dont le nom à plusieurs significations. Dans la seconde gravure il y a d'ailleurs superposition des deux traditions. Māyā enserre son enfant au sein d'un lotus qui se trouve sur le dos de la tortue de l'océan de lait des … hindouistes.

 

     

 

 

Photo 1 : ''Offrandes'' (ดาก๋วยสลาก)

Un acrylique de 90 x 120 cm de : Yothin Narasuk (โยธิน  ณาระศักดิ์)

Photo 2 : ''De la tradition à l'époque moderne''  (จากจารีตสู่รวมสมัย)

Une œuvre de 90 x 150 cm de : Kiatisak Sukuntha (เกียรติศักดิ์ สุกันธา)

Photo 3 : ''La danse des esprits à l'origine du Lanna''  (ฟ้อนผีเม็ง)

Une gravure sur bois de 63 x 87.5 cm de : Montri Jeena (มนตรี จินา)

 

 

''Offrandes'' (ดาก๋วยสลาก)

Sans les multiples maisons des esprits et les offrandes en tous genres, le Lanna ne serait plus le Lanna.

C'est cet aspect du Lanna que Yothin Narasuk a choisi de mettre en toile. Sur une tablette sont disposées quelques offrandes. Il y a là des fruits, six préparations enveloppées au moyen de feuilles de bananier et quelques autres présents.

En deçà des offrandes c'est le mal-être, l'obscurité, et au-delà c'est le bien-être, la lumière et la protection de ceux pour qui ces offrandes sont destinées.

Hélas, mais ce n'est que mon avis, l'aspect visuel de l'œuvre n'est pas du niveau de son symbolisme. Il y a un déséquilibre entre ce que le peintre à peint et le ''message'' qu'il a voulu faire passer.

 

''De la tradition à l'époque moderne''  (จากจารีตสู่รวมสมัย)

Je n'ai toujours pas compris le sens de ce titre par rapport à l'œuvre présentée ?!...

Toujours est-il que cet ouvrage, sans être original car ce thème du métier à tisser a été traité maintes et maintes fois, est beau à regarder. Les lignes, les couleurs et l'agencement  sont d'une harmonie apaisante et agréable à la vue. S'il s'agit de la tradition, où est l'époque moderne ?!...   

 

''La danse des esprits à l'origine du Lanna''  (ฟ้อนผีเม็ง)

Cette œuvre me ravit. Dans un fouillis indescriptible, très Lanna, il se dégage une ambiance bon enfant.

Sont présents des instruments musicaux traditionnels et de nombreux objets appartenant à cette tradition qui font que cette gravure aurait pu recevoir un autre titre. Car si les musiciens sont plus présents que les danseurs, les esprits, comme à leur habitude, ne se montrent pas … et pour cause ?!...

 

     

 

 

Photo 1 : ''Ordination d'enfants de cristal'' (บวชลูกแกว­)

Une huile sur toile de 120 x 100 cm de : Anusit Dejeuarporn (อนุศิษฎ์ เดชเอื้อพร)

Photo 2 : ''Libre parcours sur un conte populaire'' (จินตนาการ จากนิทานพื้นบ้าน)

Un acrylique de 100 x 150 cm de : Sarayut Viriya (ศรายุทธ วิริยะ)

Photo 3 : ''Ambassadrice de charme'' (มนเสน่ห์)

Un acrylique de 120 x 80 cm de : Nopparat Boonthep (นพรัตน์ บุญเทพ)

 

 

''Ordination d'enfants de cristal'' (บวชลูกแกว­) :

Ce gros plan concernant un enfant de cristal sur les épaules d'un parent est un peu terne, les couleurs manquent vraiment d'éclat. L'enfant de cristal est un prince revêtu de ses plus beaux atours ; ce serait même un enfant qui s'identifie au prince Rahula (ราหุล) qui a, d'un coup d'un seul, renoncé à tous ses biens pour suivre son père … Bouddha lui-même.

Par contre l'expression des visages, tant celui de l'enfant que celui de l'adulte,  sont tout à fait de circonstance. On y sent un sentiment de joie mêlé à une espèce d'angoisse.

 

''Libre parcours sur un conte populaire'' (จินตนาการ จากนิทานพื้นบ้าน) :

Voilà une toile où l'artiste laisse libre cours à son imagination un tantinet impertinente mais non irrévérencieuse.

Ma culture bouddhique est trop modeste pour en apprécier vraiment le sel et le piquant, cependant je ne me lasse pas de la regarder car ses couleurs, ses personnages et tutti quanti … sont autant de centres d'intérêt qui font qu'à chaque fois que je la contemple c'est une œuvre nouvelle qui se présente à ma vue.

Là encore, il serait trop long de commenter la toile de Sarayut Viriya qui n'a de Lanna que la culture bouddhique dont il s'est inspiré. Une culture qui concerne le ''ramakian'' une œuvre tirée du Ramayana hindou et qui a été revue et corrigée par les premiers rois de la dynastie des Chakris, en personne (Rama I & Rama II) pour une thaïfication de leur royaume, c'est-à-dire une assimilation du nord par Bangkok, ce qui n'a pas été sans faire perdre une petite part de son identité au Lanna !...

En conclusion : j'aime beaucoup cette toile et je comprends pourquoi elle n'a pas été primée.

 

''Au cœur du charme'' (มนเสน่ห์) :

Ce genre de tableau a pour vocation de magnifier la femme et le Lanna au moyen de symboles passe-partout. Il y a un public et des clients pour ce genre particulier ; personnellement je n'y suis pas sensible mais je comprends qu'on puisse aimer.

Dans le cas présent Nopparat Boonthep connaît son sujet sur le bout de ses pinceaux et surtout les goûts de ses acheteurs potentiels. De ce fait il n'y a pas vraiment de création, seulement une créativité à partir d'éléments prédéterminés conjugués à tous les temps et sur tous les modes !...

Le résultat final donne un tableau à l'eau de rose qui ne déroge pas de la tradition pictural du genre, mais qui ne la fait pas sortir des sentiers battus.

 

      

 

 

Photo 1 : ''L'art de vivre au Lanna – une aire de bonheur'' (วิถีชีวิตแบบล้านนา – วิถีแห่งความสุข)

Un acrylique de 70 x 80 cm de : Kanjana Jeeno (กาญจนา จีโน)

Photo 2 : ''La sainte atmosphère de la tombola des moines'' (กลิ่นอายสลากภ้ตล้านนา)

Un acrylique de 100 x 120 cm de : Bunharn Pramarn (บรรหาร ประมาณ)

Photo 3 : ''Les couleurs du Lanna'' (สีสันล้านนา)

Un acrylique de 100 x 120 cm de : Komsan Muangnoi (คมสรร ม่วงน้อย)

 

 

''L'art de vivre au Lanna – une aire de bonheur'' (วิถีชีวิตแบบล้านนา – วิถีแห่งความสุข)

L'artiste est allé en montagne, là où se sont installés des migrants venus, et souvent chassés, des pays voisins (Laos – Tonkin et Birmanie.), pour traiter son sujet.

Dans le cas présent tout donne à penser qu'il s'agit d'un village Hmong un jour de fête. Un groupe ethnique parmi une quarantaine d'autres, comme les Akka, Karen, Lahu, Lisu, Haw qui du fait de leur présence au Lanna participent à l'enrichissement de son patrimoine.

 

La peinture de Kanjana Jeeno s'attache donc à présenter l'un des aspects du Lanna assez méconnu. Son style fait penser à un certain art naïf ou aux peintures murales du Lanna d'antan que réveillent des couleurs vives et gaies. Ce n'est pas encore du néo-Lanna mais on s'en rapproche.

 

''La sainte atmosphère de la tombola des moines'' (กลิ่นอายสลากภ้ตล้านนา)

Malgré les explications qui m'ont été données je n'ai pas vraiment compris ce qu'était et comment fonctionnait la ''tombola des moines'', alors je m'abstiendrai de tout commentaire à son sujet. Ce qui est certain c'est qu'il s'agit d'une fête qui a lieu au sein d'un Wat et qui attire les foules.

Bunharn Pramarn a planté son décor dans une région montagneuse ce qui lui a permis de mettre en évidence un temple de tradition Lanna vers lequel convergent de nombreux fidèles dont la présence ne donne pas une impression de sainte atmosphère.

Le tableau est plat malgré ses monts et sa vallée. Il manque de vie. Par exemple les files de fidèles en raison des couleurs répétitives sont monotones ; or dans un tel défilé les couleurs et l'importance des délégations, varient sans arrêt, ce qui donne un véritable air de fête. Une sainte atmosphère n'est pas synonyme d'austérité.     

 

''Couleurs du Lanna'' (สีสันล้านนา) :

Cette contre-plongée était au départ une bonne idée, d'autant que ''tout'' les éléments qui entrent dans sa composition portent l'estampille Lanna. Hélas, mais ce n'est que mon avis, les fleurs dont on ne reconnaît pas l'identité viennent tout gâcher. Par souci de vraisemblance j'ajouterai que ce n'est pas ce type de fleurs qu'on trouve devant les viharn-s du Lanna.

Un haut de chédi de sable ou un bois sculpté de fenêtre ou de porte auraient été plus adéquats que ces fleurs anonymes aux couleurs à l'eau de rose ?!...

 

      

 

 

Photo 1 : ''L'art bouddhique au Lanna'' (พทธศีลป์คู่แดนล้านนา)

Un acrylique de 100 x 80 de : Pasudee Chumpuchai (ผสุดี ชุมภูชัย)

Photo 2 : ''œuvre orpheline d'information''

Cette œuvre était sans information.

Photo 3 : ''Semblable à un papillon'' (ดุจผีเสื้อ)

Un dessin au stylo noir de 53 x74 cm de : Chaisit Viriyacharnpai (ชัยสิทธิ์ วิริยะชาญไพร)

 

 

''L'art bouddhique au Lanna'' (พทธศีลป์คู่แดนล้านนา)

Si Bouddha appartient à tout le monde bouddhique, la manière de le représenter et les objets pour l'honorer diffèrent d'une région à une autre.

Ainsi les images de Bouddha (Statues) au Lanna sont spécifiques au Lanna et relèvent de l'école de Chiang-Saen ou de Chiang-Mai. On dit aussi l'école Lanna. Ce qui n'exclue pas de rencontrer au Lanna quelques images (Statues) birmanes et des images issues d'autres écoles.

Les Khane-Toke (ขันโตก) ou plateaux servant à recueillir les offrandes sont aussi des ustensiles propres au Lanna.   

Mais la ''vedette'' de ces objets sacrés appartenant à l'art bouddhique du Lanna c'est le Chandelier à sept branches ou Sattaphan (สัตตภัณฑ์) qu'on trouve devant tous les autels. C'est une des empreintes laissée par les birmans à la suite de leur occupation de deux siècles.

Ce n'est donc pas par hasard si Pasudee Chumpuchai, après avoir mis en arrière plan un Bouddha de l'école Lanna a placé un sattaphan au centre de son tableau. Un tableau qui grâce à ses camaïeux de noirs et d'ocres judicieusement agencés est un véritable chef-d'œuvre d'orfèvrerie … même si le sattaphan est en bois doré !....

 

''Œuvre orpheline d'information''

Cette œuvre était sans aucune information, c'est-à-dire sans l'étiquette précisant son titre, le nom de son auteur et sa technique.

L'artiste a peint une scène de fête quelque peu … bizarre. Il s'agit vraisemblablement d'un ''Poï Sang Long'' car il ya 5 enfants de cristal assis à califourchon sur les épaules d'un parent.

Le bâtiment central doit être un ho traï'' (หอไตร) c'est-à-dire la bibliothèque contenant les livres saints du monastère, car il s'élève au milieu d'un plan d'eau, que des moines sont à ses fenêtres et qu'on devine, à l'intérieur, les coffres ou sont rangées les manuscrits. Bref !... nous sommes dans la cour d'un Wat et les participants semblent s'être donné rendez-vous devant le Ho Traï.

Au final la toile a un côté ''vieillot'' alors que l'artiste a ''modernisé'' ses personnages mais sans vraiment verser dans le néo Lanna.

 

''Semblable à un papillon'' (ดุจผีเสื้อ)

Ce dessin au crayon noir de Chaisit Viriyacharnpai ne manque pas d'intérêt. Il est même très agréable à regarder et constitue un bel objet de décoration. Mais je ne vois pas ce qu'il y a de particulièrement ''Lanna'' dans cette œuvre ?!...

 

     

 

 

Photo 1 : ''Du passé au présent'' (สืบสานลายเมือง)

Un acrylique de 120 x100 cm de : Phachaiwat Ratchatawongchai (พระชัยวัฒน์ รชตวงค์ชัย)

Photo 2 : ''Maison d'antan'' (บ้านโบราณ)

Un acrylique de 150 x 120 cm de : Wuttichai Bussaya (วุฒิชัย บุสสยา)

Photo 3 : ''Amour et attachement'' (ความรักความผูกพัน)

Une huile de 100 x 150 de : Kamowan Sangprom (กมลวรรณ แสงพรหม)

 

 

''Du passé au présent'' (สืบสานลายเมือง)

A l'intérieur d'un Wat deux jeunes laïcs et deux novices, dont l'un crayonne un dessin, regardent du coin de l'œil dans des directions différentes. Il y a quelque chose de ''coquin'' dans leurs regards.

Phachaiwat Ratchatawongchai les a peints à la manière de ses aînés, en particulier au niveau des visages quelque peu efféminés ; mais … il a réussi à faire de ces garçons des contemporains plein de vie. Ce ne sont pas des jeunes gens du passé, mais du présent.

Ils sont du style des personnages de la peinture murale, à la différence qu'eux sont porteurs de vie.

La toile paraît cependant inachevée car l'adolescent en vert semble n'avoir qu'un buste ?!... Où sont passées ses jambes ?... Il est vrai que dans sa position il ne devrait pas avoir à se déplacer.

 

''Maison d'antan'' (บ้านโบราณ) :

Voilà un gros plan de l'entrée d'une ancienne maison qui se passe de commentaire !...

Wuttichai Bussaya, dont on reverra une œuvre, connaît son sujet. Il a parfaitement su rendre tous les caractères, tant au niveau de la matière que des couleurs d'une partie de ces maisons d'antan. Des maisons en bois de tek qui appartenaient le plus souvent à des gens aisés et qui hélas ont tendance à disparaitre du Lanna au profit de demeures modernes en ciment. Faut-il s'en plaindre ?...

 

''Amour et attachement'' (ความรักความผูกพัน)

Cette œuvre est un véritable manuel scolaire qui conjugue l'amour et l'attachement sur les principaux modes thaïlandais.

A partir de l'amour d'une mère et de l'attachement qu'elle porte à son enfant, Mademoiselle Kamowan Sangprom suggère qu'elle est aussi celle qui apprend à son petit l'amour et l'attachement qu'il doit porter à Bouddha dont l'image est en arrière plan et dont le symbole, le lotus, est entre les mains de son enfant.

Le couple royal, dont le roi est symbolisé par le fanion jaune et la reine par le bleu, n'est pas oublié dans cette image, pas plus d'ailleurs que la communauté des moines, le sangha, figuré par le portique à l'intérieur duquel se trouve l'image de Bouddha.

Autrement écrit, cet amour et cet attachement que doit porter chaque sujet aux trois piliers du royaume de Thaïlande sont des valeurs qui ne sont pas spécifiques aux gens du Lanna mais à tous les sujets thaïlandais.

Pour cette toile Mademoiselle Kamowan Sangprom a obtenu la distinction de finaliste d'un montant de 20.000 bahts. (2ème prix ''catégorie étudiant '' sur 6).

 

     

 

 

Photo 1 : ''Maison d'antan'' (บ้านโบราณ)

Un acrylique de 150 x 120 cm de : Wuttichai Bussaya (วุฒิชัย บุสสยา)

Photo 2 : ''L'image du bonheur au Lanna'' (ภาพผาสุก ในล้านนา)

Une gravure sur bois de 100 x 120 de : Teerawut Kumin ou Kumoon (ธีรวุฒิ คำอ่อน)

Photo 3 : ''Les fourches de la Bodhi'' (ก้ำสะหลี)

Une gravure sur bois de 150 x 100 cm de : Theph Hongsrimuang (เทพพ์ หงส์ศรีเมือง)

 

 

''Maison d'antan'' (บ้านโบราณ) :

Pour avoir déjà parlé d'une œuvre de Wuttichai Bussaya je m'abstiendrai de revenir sur ce que j'ai déjà écrit car tout se confirme.

 

''L'image du bonheur au Lanna'' (ภาพผาสุก ในล้านนา) :

Le titre est un peu déconcertant par rapport au sujet mais après tout pourquoi pas ?!...

Cette gravure sur bois d'un couple de volatiles et de quelques poussins est du plus bel effet. Teerawut Kumin a réussi une belle œuvre.

A noter qu'au Lanna il n'est pas rare de voir sous des cages le mâle de la famille. Ce ou ces derniers sont élevés pour participer à des combats soi-disant … interdits.

 

''Les fourches de la Bodhi'' (ก้ำสะหลี) (*)

Ces fourches sont issues d'une tradition d'un peu plus de 200 ans. Elle aurait vu le jour à Chom Thong, une petite ville située à environ 50 kilomètres au sud de Chiang-Mai. C'est une tradition spécifique au Lanna.

Ces fourches symbolisent la volonté des fidèles à soutenir et tout faire pour la propagation de leur foi. C'est pourquoi il est courant, au Lanna, de voir ces fourches, souvent de couleur blanche ou jaune, voire sculptées avec art, appuyées sur l'arbre sacré des monastères, l'arbre de la Bodhi.

 

Non seulement Theph Hongsrimuang répond parfaitement au thème du concours mais en plus sa gravure se passe de tout commentaire, d'autant qu'en proposant une contre plongée il n'a pas choisi la facilité.

Pour ces raisons, vraisemblablement, le jury lui a décerné le prix intitulé ''Gagnant'' d'un montant de 40.000 Bahts. (1er prix ''catégorie étudiant'' sur 6).

(*) En fait la traduction littérale est ''Les béquilles de la Bodhi'' mais le mot béquille a quelque chose de péjoratif, c'est pourquoi je lui ai préféré le mot ''fourche''. Par ailleurs le titre Thaï aurait du être écrit ''Maï-kham-sa-li'' (ไมค้ำสะหลี) ou ''Maï-Kham-Pho-Dhi'' (ไมก้ำโพธิ์) mais au Lanna il est courant de manger les mots et de mettre une lettre à la place d'une autre ?!...

 

     

 

 

Photo 1 : ''Le paradis sur terre'' (สวรรค์บนดิน)

Un acrylique de 100 x 150 cm de : Teetat Saewang (ธีฑัต แซวาง)

Photo 2 : ''Perpétuer Yi-Peng au Lanna'' (สืบฮีตฮอยเดือนยี่ล้านนา)

Un acrylique de 120 x 100 de : Sippakorn Muangma (สิปปกร เมืองมา)

Photo 3 : ''Création d'une lanterne'' (สร้างสรรค์งานศิลป์ ประทีป ล้านนา)

Un acrylique de 100 x 150 cm de : Charin Inta (ชรินทร์ อินตา)

 

 

''Le paradis sur terre'' (สวรรค์บนดิน) :

Pour concrétiser son ''paradis sur terre'' Teetat Saewang se réfère à la cosmologie bouddhique, dont certains diagrammes se composent de cercles de différentes dimensions imbriqués les uns dans les autres, superposés les uns sur les aux autres et dont le ''principal'', le centre est le mont Méru. (Voir les quelques diagrammes en fin de chronique car un dessin vaut 40.000 mots.)

Ces cercles, ou univers (loka-s) sont devenus dans cette œuvre des lotus supportant des chédis c'est-à-dire des monuments contenant des reliques de Bouddha ou des objets de culte.

Au centre du centre de ces … ''univers'' ou ''loka-s'' se situe le mont Méru ou trône le saint des saints sous la forme d'un temple au milieu duquel il y a le chédi des chédis symbolisant le Bouddha.

Tous ces univers en devenir où déjà établis, baignent dans un atmosphère où s'élèvent des khomfaïs, c'est-à-dire des petits ballons d'air chaud que lancent les gens du Lanna à l'occasion de certaines fêtes pour leur porter bonheur.

Ces camaïeux de bleus et ces univers flottants me font penser à des vaisseaux spatiaux dans l'espace et à une très belle représentation de la cosmologie bouddhique. Mais je suis loin du paradis sur terre annoncé par l'artiste ?!...  à moins que ma traduction laisse à désirer ?!....

 

''Perpétuer Yi-Peng au Lanna'' (สืบฮีตฮอยเดือนยี่ล้านนา)

Voilà ce que j'appelle du néo-Lanna. La naïveté est toujours là mais c'est moderne, gai, plein de vie … on regrette de ne pas être de la fête.

Sippakorn Muangma a réussi une petite merveille. Hélas le jury ne l'a classé qu'en 2ème finaliste, une distinction qui lui a valu un prix de 10.000 baths. (3ème prix ''catégorie étudiant'' sur 6).

 

''Création d'une lanterne'' (สร้างสรรค์งานศิลป์ ประทีป ล้านนา)

Là encore il est question de Yi Peng. L'artiste, Charin Inta a peint une scène comme on peut en voir dans les salas des monastères à la veille de toutes les grandes fêtes. Là les bonnes volontés participent à l'élaboration des éléments qui constitueront les chars ou les dispositifs liés aux décorations des défilés ou des expositions.

Pour sa toile Charin Inta a reçu le 1er prix des 3 dernières récompenses d'un montant de 5.000 Bahts. (4ème prix ''catégorie étudiant'' sur 6).

 

     

 

 

Photo 1 : ''Le dévoreur'' (กัดกิน)

Un mélange de techniques de 80 x 120 cm de : Buttha Mongkhonchai    (พุทธพร มงคลชัย)

Photo 2 : ''Bouddha Satha'' (พุทธศรัทธา)

Une gravure sur bois de 57 x 81 cm de : Theerut Thannanitheewat (ธีรุตม์ ธัญญานิธิวัฒน์)

Photo 3 : ''Indra'' (สักการะ) 

Une huile de 100 x 120 cm de : Kamowan Sangprom (กมลวรรณ แสงพรหม)

 

 

''Le dévoreur'' (กัดกิน)

La toile ne laisse pas indifférent, car ses qualités ne manquent pas, mais quel rapport a-t-elle avec le Lanna ?...

A première vue il s'agirait d'un monstre sans corps qui fait penser à l'assura (démon) Rāhu, le faiseur d'éclipses, dont la particularité est de dévorer la lune et le soleil et … de les recracher. Ce mythe permet de donner une explication aux éclipses.

Certes il n'est pas rare de rencontrer Rāhu au Lanna sous forme de statue ou peint, tant dans les monastères qu'à l'extérieur, mais de là à en faire un antihéros du Lanna c'est aller un peu loin. Bref !... Buttha Mongkhonchai ne manque pas de talent mais me semble à côté du sujet. Cependant il a reçu, le 3ème prix des 3 dernières récompenses d'un montant de 5.000 Bahts. (6ème prix ''catégorie étudiant'' sur 6).

 

''Bouddha Satha'' (พุทธศรัทธา)

En fait il aurait fallu traduire ''พุทธศรัทธา'' par ''foi en Bouddha'', mais Bouddha Satha interpelle plus la curiosité. Là encore, à mon avis, l'artiste est hors sujet car Bouddha n'appartient pas au seul Lanna, c'est sans conteste une des valeurs du Lanna, mais pas une valeur exclusive. Mais là encore le jury en a jugé autrement puisque Theerut Thannanitheewat a reçu le 2ème prix des 3 dernières récompenses d'un montant de 5.000 Bahts. (5ème prix ''catégorie étudiant'' sur 6).

 

''Indra'' (สักการะ)

Le nom du dieu Indra est aussi le nom de la famille de Bouddha. Cependant ici la confusion n'est pas possible. C'est bien du dieu Indra dont il s'agit. Un dieu que Mademoiselle  Kamowan Sangprom, a rendu quelque peu … humain. Car quand on regarde bien cette toile on a vraiment l'impression qu'Indra lorgne en direction de l'échancrure du corsage de la jeune femme qui se tient à ses côtés … non ?!...

L'œuvre n'est pas inintéressante mais il ne faudrait pas que l'artiste, dont nous avons déjà vu une toile qui lui a valu un prix, ne s'enferme dans un système ou un genre … à savoir … un sujet religieux en fond et une belle et jolie femme au premier plan.

 

     

 

 

Photo 1 : ''Conserver les valeurs du Lanna'' (อนุรักษ์ อัตราลักษณ์ ล้านนา ไทย)

Une gravure sur bois de 100 x 130 cm de : Jakkree KongKaew (จักรี คงแก้ว)

Photo 2 :

Photo 3 : ''Cochlospermum'' (สุพรรณิการ์)

Un crayon noir de 35 x 53 cm de : Chaisit Viriyacharnpai (ชัยสิทธิ์ วิริยะชาญไพร)

 

 

''Conserver les valeurs du Lanna'' (อนุรักษ์ อัตราลักษณ์ ล้านนา ไทย)

L'éléphant et le chédi sont deux des grandes valeurs du Lanna, mais Jakkree KongKaew  malgré son réel talent n'a pas su convaincre le jury au moyen de cette œuvre.

 

Photo 2 : Seul le photographe est responsable du manque d'information concernant cette œuvre ; que l'artiste me pardonne.

Ce dernier a mis en image le thème des fourches de la Bodhi. L'idée est originale et forte mais … elle a aussi été traitée par un concurrent orfèvre en gravure !...

 

''Cochlospermum'' (สุพรรณิการ์)

Chaisit Viriyacharnpai a donné à sa toile le nom d'un arbuste endémique au sud-est asiatique dont les grandes fleurs jaunes servent d'offrandes, d'où le nom complet de la plante … ''religiosum cochlospermum'', un nom à faire rêver tout comme le crayon noir de l'artiste !...

 

       


 

Photo 1 : L'entrée de la salle d'exposition

Photo 2 & 3 : ''La grande Princesse mère'' (แม่ฟ้าหลวง)

Une manière noire (mezzotinto) et un coloriage de 107 x 82 cm de : Kraisak Chirachaisakul (ไกรศักดิ์ จิรชัยสกุล).

Cette femme du coloriage est la mère du roi actuel, Rama IX. Avant de recevoir le titre de ''Somdet Phra Srinagarindra'' (1900-1995), elle avait pour nom Mlle Sangwan Talabhat. L'homme en arrière plan est son mari, le prince Mahidol Adulyadej de Songkla (1892-1929) le 69ème enfant du roi Rama V, le père de Rama IX et de la médecine Thaïlandaise. Il exerça à l'hôpital Mc Cormick de Chiang-Maï où ses patients l'appelaient ''Mō Chao Fa'' (หมอเจ้าฟ้า) ''Docteur Prince''. Il reçut le titre posthume de ''Prince père'' (พ่อเจ้าฟ้า).

Photo 4 : Le fond de la salle d'exposition.

 

 

 

En conclusion, cette exposition qui n'a durée que quelques jours et que je suis passé voir tout à fait par hasard, m'a fait découvrir des artistes de talent pour la plupart, et a enrichi mes connaissances sur le Lanna ; un Lanna qui n'a pas fini de m'étonner et d'alimenter ma curiosité à son sujet. Car tout à fait entre nous, et c'est valable dans tous les domaines, plus je découvre ce qui fait la richesse du Lanna, et plus je m'aperçois que je ne suis pas au bout de ma curiosité et de mon plaisir … et … c'est tant mieux !....

 

     


 

Photo 1 : Le temple de Borobudur à Java – Un diagramme cosmologique en pierre. 

Photo 2 : Les membres du jury du concours dont : Le vice gouverneur de Chiang-Mai Chana Paengpibun (ชนะ แพ่งพิบูลย์) le doyen de la faculté des Beaux-arts Pongdej Chaiyakut (พงศ์เดช ไชยคุตร), le Vice-président du BAM Sak Srisanan (ศักดิ์ ศรีสนั่น) et les artistes.

Photo 3 : Photocopie du diagramme cosmologique du royaume d'Hariphunchai (Lamphun) fin XIe début XIIe à l'époque du roi Ditta, Adhitya ou Adittarāja, entre autres noms, le 27ème ou 32ème successeur de la reine Chamadevi.

 

 

 

 

 

 

 

 

  

 

 

 



25/12/2013
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