MerveilleuseChiang-Mai

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AMULETTES ET BOUDDHISME (2/3)

AMULETTES ET BOUDDHISME (2/3)

 

 

Avertissement : Pour des raisons d'espace cette chronique a été divisée en trois parties. Pour lire la 1ère partie voir dans ''Lexique''.

 

                                       

                      Deuxième partie (2/3)

 

 

Le Luang Po ou Luang Pu serait donc comme un successeur des reusis. Il possèderait soi-disant des pouvoirs magiques et ses fidèles attendent de lui aide et protection, y compris des miracles.

 

Pour toutes ces raisons, et quelques autres explicitées dans la première partie, les amulettes que consacre un Luang Pho sont ''forcément'' magiques.

 

Les fidèles en sont tellement persuadés que certains Luang Pho sont vénérés au point d'être statufiés et de figurer, en cire ou en bronze, seul ou parmi nombre de bouddha-s, dans divers sanctuaires ou autres lieux saints.

 

Il y en a même pour lesquels d'immenses statues ont été élevées. C'est dire combien est grand l'engouement des fidèles pour les Luang Pho ou Luang Pu !...

 

Au train ou vont les choses il est permis de se demander si Bouddha ne va pas finir sa ''carrière'' à l'ombre des Luang Pho ?... regardez plutôt !...

 

     


  

Photo 1 : Le maître-autel du Wat Suan Dok à Chiang-Maï avec trois Luang Pho.

 

Photo 2 : Le Wat Bang Nom Kho (วัดบางนมโค) dans la province de Ayutthaya (อยุธยา) devant lequel s'élève une statue géante du Luang Pu Pan Sonantho (1875-1938) (หลวงพ่อปน โสนันโท).

 

Allez faire un tour sur le site qui suit, vous y verrez une cérémonie de fabrication d'amulettes de ''Luang Pu Pan''.

http://natski13.wordpress.com/2012/03/21/หล่อ

 

Photo 3 : La statue géante la plus importante, car il y en a d'autres, de Luang Pho Tuad ou Thuat (1582-1682) ( ?...) (หลวงพ่อทวด) située près du Wat Hay Mongkon (วัดห็วยมงคล) de Hua Lin dans le sud de la Thaïlande.

 

Ce moine, jadis connu sous le nom de Phra Pha Kho (พระพะโคะ) et décédé depuis plus de trois siècles, serait apparu en rêve en 1952  à Khun Anan Khananurak (อนันต์ คณานุรักษ์) qui deviendra Luang Pu Nong (หลวงพปู่นอง) et à Phra ajarn Thim Dhamma Tharo, (1912-1971) (พระอาจารย์ทืม ธมมธโร) qui deviendra Luang Pho Thim, (หลวงพ่อทิม) pour en faire ses disciples.

 

Les deux hommes, depuis quelques années, collaboraient à la restauration du Wat Chang Hai (วัดช้างให้) où aurait vécu Luang Pho Tuad.  Puis en … 1952 les travaux cessèrent faute de trésorerie ?!....

 

Comme par hasard, ce fut cette année là que Tuad, via le rêve, fit de ces hommes ses disciples, qui … à peine deux ans plus tard le 15 avril 1954 éditèrent 64.000 amulettes au nom de Tuad. (1ère édition d'une telle ampleur)

Ils en avaient prévues 84.000, c'est-à-dire autant que de chédis construits par l'empereur indien Asoka (Vers -304 à -232 av JC) pour recevoir les cendres de Bouddha.

Grâce aux militaires ces amulettes connurent un succès sans précédant !.... d'ailleurs elles valent aujourd'hui ''très très'' chères.

 

Que viennent faire les militaires dans cette histoire ?....

Vous l'apprendrez en lisant la suite de ce texte !...

 

Photo de : Natt Opasanon prise sur le site :

http://yourthaiguide.com/popular-wat-huay-mongkol-near-beachside-hua-hin/

 

Photo 4 : Il s'agit toujours du Luang Pho Tuad ou Thuat (1582-1702) (หลวงพ่อทวด) mais sa renommée est telle que cette statue s'élève sur la falaise Fredrika dans le district de Åsele Lapland en … Laponie, tout au nord de la Suède, depuis 2004 !...

 

Il est au côté d'un ''Bouddha debout'' de 3 tonnes et de 8m5 de haut.

 

C'est dans cette province que des Thaïlandais ont construit le plus grand temple bouddhique … thaïlandais d'Europe … détrônant vraisemblablement celui de Wimbledon à … Londres, le Wat Buddhapatipa (วัดพุทธปทีป) ordonné par Rama VI (1881-1910-1925) en 1901 alors qu'il était étudiant dans cette ville.

(Photo récupérée sur le net sans nom d'auteur !...)

 

 

 

La naissance des amulettes bouddhiques:

 

Le bouddhisme, comme toutes les religions, a développé de nombreuses formes de dévotions. Le pèlerinage en est une parmi d'autres.

 

Son accomplissement est souvent un événement unique dans la vie d'un homme. Alors pour se rappeler cet acte de foi, nombre de pèlerins, hier comme aujourd'hui, rapportent un souvenir de leur pieu voyage, qui autrefois pouvait durer plusieurs années.

 

Au Siam et au Lanna, dans les temps jadis, ce souvenir prenait la forme de petits bouddhas en terre naturelle, certainement un peu glaiseuse, ou cuite. Ces figurines étaient alors appelées ''Phra Phim'' (พระพิมพ์) parce que le ''Phra'' (Bouddha) était réalisé au moyen d'un moule, ''Phim'' signifiant ''imprimer'' ou ''prendre l'empreinte''.

 

 

Au fils du temps ces figurines devinrent des talismans. C'est-à-dire des objets ayant des pouvoirs magiques, ce que n'a pas une amulette. Une amulette protège uniquement.

 

En voulant éradiquer certaines pratiques païennes, comme par exemple … la magie et ses colifichets protecteurs, les religions se sont retrouvées dans l'obligation de reprendre à leur compte, mais sous une autre forme, la nécessité d'apaiser les angoisses de tout un chacun. En ces temps anciens la ''raison'' humaine n'en était encore qu'à ses tout premiers balbutiements et … entre nous, en est-elle vraiment sortie à l'heure actuelle ?....

 

Bref !... revenons-en aux temps anciens.

 

     

 

 

Photo 1 : Un ''Yantra'' ou Phayane (ผ้ายันต์).

Le Yantra, d'origine indienne, est un talisman c'est-à-dire un objet qui possède un ou plusieurs pouvoirs. Ces pouvoirs sont conférés par des signes du genre diagrammes, lettres, (*) dessins ou autres, tracés ou dessinés, voire gravés, aujourd'hui imprimés, sur différents types de supports comme le tissus, papier, pierre, peau, (**) bois, métal ou autres.

 

Sur la photo il s'agit d'un ''Yantra du grand maître Garuda de la série ''Garuda convie l'or'' (ผ้ายันต์ มหาพญาครุฑ รุ่น "ครุฑเชิญทอง"). C'est donc un talisman qui attire la richesse. Il était vendu 6.000 bahts (150 €).

Au 1er janvier 2013 le ''SMIC'' sera à Chiang-Maï, de 300 ฿ par jour soit 9000 ฿ par mois si … l'employé vient travailler tous les jours !... (Une journée de pêche est tout aussi importante qu'une journée de travail pour un Thaïlandais, surtout quand il décide d'aller pêcher plutôt que d'aller travailler !...)

 

(*) Il fut un temps (Et encore maintenant) où les gens ne savaient pas lire. Alors une lettre avait pour eux un caractère ''ultra sacré''.

(**) La peau peut être humaine en cas de tatouage.

 

Photo 2 : Un ''Phra Phim'' (พระพิมพ์) c'est-à-dire un Bouddha réalisé au moyen d'un moule et en petite quantité.

D'après le catalogue de vente où je l'ai trouvé il viendrait d'un stupa du Wat Chang Lom de Kamphaeng Phet (กำแพงเพชร), d'où son nom ''Phra Tham Prang'' ''Phra venant d'un chedi'' sous-entendu ancien (พระท่ามะปรางค์), et … surtout son prix … 750.000 ฿ (18.750 €)

 

Photo 3 : Un autre ''Phra Phim'' (พระพิมพ์) dit de style ''Bayon'' (Khmer) venant du Wat Kaï (วัดไก่) de la province de Lopburi (ลพบุรี). Il a pour nom ''Bouddha grand noble et fort du Wat Kaï'' ou ''du wat du Coq'' (พระยอดขุนพลวัดไก่). C'est aussi une pièce ancienne et très rare alors il est proposé à la vente pour … 21.000.000 ฿ (525.000 €).

 

Photo 4 : Encore un autre ''Phra Phim'' (พระพิมพ์) ''Bouddha Somdej du Wat Rakang'' ou ''du Wat de la cloche'' (พระสมเด็จวัดระฆัง). ''Som dej'' est un titre et Rakang (Rakhang ?) est la traduction de ''cloche''.

 

Le très célèbre et adulé Luang Pho To ou Phra Somdej Toh Buddhacharn Phomarangsi (1788-1872) a été le supérieur de ce Wat et l'un des tout premiers moines à créer officiellement des amulettes. Alors la notoriété fait monter les prix … 55.000.000 ฿ (1.375.000 €).

 

Mais comme il est plus facile de vendre 55 millions d'amulettes à 1 baht qu'une amulette à 55 millions de bahts, les amulettes à bas prix ne manquent pas !...

 

 

Au fur et à mesure qu'une religion se propageait elle remplaçait les objets magiques animistes par des objets au pouvoir similaire voire supérieur mais … cadrant ou conformes à sa doctrine !...

 

Le bouddhisme n'a pas échappé à cette règle. D'ailleurs, une légende, encore une, et qui tombe à propos ( ?!...) (1) confirme cette mutation au sujet précisément … des ''Phra-Phims''.

 

Ces figurines qui au départ n'étaient que de simples souvenirs devinrent des …talismans et …des amulettes ; la légende qui accrédite cette ''métamorphose'' est celle des …  ''onze rishi-s (ฤาษีห) ''. Nous revoilà avec les rishis.

 

 

Le texte de cette légende aurait été trouvé dans le chédi du Wat Maha That (วัดมหาธาตุ), de Kamphaeng Phet (กำแพงเพชร) ; un Wat datant du XIIIe siècle et aujourd'hui en ruines. Ce qui signifierait que ce texte aurait été déposé dans ce chédi au moment de sa construction, c'est-à-dire à cette époque. (**)

 

Dans cette narration mettant en scène onze rishis il était écrit que l'un d'entre eux disait à propos d'un ''Phra Phim'' : '' … celui qui trouvera ce Phra Phim … s'il est en danger, qu'il le place sur sa tête et tout danger sera écarté …  s'il veut se protéger contre une arme, qu'il le trempe dans de l'eau lustrale … s'il veut se faire aimer d'une femme …''  et cetera et cetera !...

 

Quelques unes des ''spécificités'' qui sont demandées aux amulettes sont clairement citées dans cet extrait.

 

 

Toujours d'après les auteurs spécialisés dans le monde des amulettes, ce serait après avoir lu ce texte dans sa version originale, qu'un moine de haut rang, Som djet To (สมเด็จโต) aurait reconnu publiquement le caractère magique des ''Phra-Phims''.

 

Alors, comme pour donner foi à sa reconnaissance, il aurait créé quelques temps plus tard, des ''Phra-Phims'' en leur accordant des pouvoirs selon leur couleur.

 

Ainsi ses ''Phra-Phims'' noirs auraient protégé contre les armes, ses ''Phra-Phims'' blancs et parfumés (3) auraient eu le pouvoir d'éloigner les maladies, et ses ''Phra-Phims'' blancs non parfumés auraient eu pour effet d'attirer la bienveillance d'autrui.

 

Comme c'était un haut dignitaire du sangha, et un personnage très en cour, son exemple fit tache d'huile, d'abord au sein de ses disciples et ensuite  auprès d'autres religieux qui l'imitèrent.

 

Les moines bouddhiques venaient de mettre le doigt (4) dans l'engrenage des amulettes et de ce fait leur bras et toute leur personne allaient suivre !...

 

Alors ce ne seront plus quelques rares saints hommes ou ''Luang Pho'' qui transmettront leurs pouvoirs à des amulettes fabriquées artisanalement, mais des amulettes issues de l'industrialisation qui vont mettre sous les feux des projecteurs des vagues de moines dont le titre de ''Luang Pho'' leur sera donné pour des besoins beaucoup plus … économiques que pour leurs vertus spirituelles.      

 

 

(1) Le texte de cette légende était, paraît-il, gravé en pali sur une feuille d'argent.

 

Aujourd'hui ce témoin du passé a disparu alors rien ne prouve qu'il ait vraiment existé ; même si Naï Chit (นายชิต) en a remis une traduction en Thaï à son roi, Rama IX.

C'est sur cette traduction que, soi-dit en passant, s'appuient tous les auteurs thaïlandais quand ils dissertent aujourd'hui, sur les amulettes.

 

Les Thaïlandais sont des sujets qui prennent pour argent comptant la parole de leur roi. La mettre en doute serait un crime de lèse majesté.

Hélas … je ne suis qu'un citoyen et qui plus est … Français … alors !.... le document qui tombe à pic et qui ensuite disparaît n'est pas sans me rendre quelque peu suspicieux !....

 

(2) L'époque en question est celle de Ramkhamhaeng le grand, roi du royaume de Sukhothaï et de Mengraï le fondateur de Chiang-Maï et roi du royaume du Lanna.

Ce qui signifie que le contenu du texte est tout à fait dans la couleur du temps. Mais on peut très bien écrire dans le style d'une époque, sans que le texte soit de l'époque en question. Pour être plus clair on peut très bien faire un faux. Et, comment savoir si l'objet est un faux quand il a disparu ?...

 

(3) Ce serait l'adjonction de peaux de bananes dans les composants constituants les amulettes qui aurait donné une odeur, paraît-il agréable, à ces dernières.

 

(4) Il est tout à fait possible que d'autres moines, n'ayant pas la notoriété de Som djet To (สมเด็จโต) se soient laisser aller, bien avant lui, à créé des amulettes. Alors ''l'affaire'' som djet To n'aurait fait qu'entériner une coutume qui se pratiquait en de nombreux endroits de façon … très artisanale.

 

De toute façon, il fallait bien qu'en l'absence de rishis une autre source de confection d'amulettes se substitue à la leur ?!...

 

 

      

 

 

Photo 1 & 2 : Luang Pho To (1788-1872) (หลวงพ่อโต) ou Phra Somdej Toh Buddhacharn Phomarangsi (พระสมเด็จโต พุฒาจารย์ พฺรหฺมรํสี) ou Phra Somdej Toh Buddhacarya Brahmaramsi, ex ''Som djet To'' (สมเด็จโต). (To s'écrit tantôt ''To'' ou tantôt ''Toh''.

 

D'après les ''on-dit'' ce moine serait le fils du général Chakri, le fondateur de la dynastie royale actuelle de Thaïlande. Ce général régnera sous le nom de Bouddha Yodfa Chulaloke ou Rama Ier. (1737-1782-1809).

 

Les études du moine To furent brillantes. Ses qualités d'orateur mêlées à celles de comédien et de fin lettré firent son succès.

Quand il arriva à Bangkok, vers l'âge de 18 ans, il entra tout aussitôt au service du roi. Ce fut, entre autres, le précepteur du prince Mongkut le futur Rama IV (1804-1851-1868).

 

Vers la fin du règne de rama III (1787-1824-1851) le moine To fut nommé supérieur du Wat Rakhang Kositaram'' (วัดระฆัง โฆสิตาราม) de Thonburi, une ville couplée avec Bangkok.

 

Au cours de sa vie il réalisa de nombreuses statues de Bouddha qui figurent parmi les plus grandes de Thaïlande. Ce sera au pied de l'une d'elles, celle du Wat Intharawihan de Bangkok (วัดอินทรวิหาร), mesurant 32 m. de haut et 10 m. de large qu'il viendra s'éteindre à l'âge de 85 ans.

 

En ce qui concerne la création d'amulettes, l'idée lui serait venue, pour les uns, au cours d'un voyage au Cambodge où il aurait appris des incantations magiques khmères ou ''khatha akhm'' (คาถาอาคม) et pour les autres, après avoir découvert leur mode de fabrication dans un texte pali trouvé à Kamphaeng Phet (กำแพงเพชร). (La légende des onze Rishis dont il est question plus haut.)

 

Toujours est-il que de son vivant ses amulettes ne firent pas recette. Il n'en aurait fabriqué que 73 séries. Chacune de ces amulette vaut aujourd'hui… une petite fortune !... (Voir ci-dessus).

 

Photo 3 : Le bouddha de 32 mètres du Wat Intharawihan (วัดอินทรวิหาร) de Bangkok au pied duquel vint mourir Luang Pho To dans la nuit du 22 juin 1872.

La statue ne s'élevait alors qu'à une quinzaine de mètres.

Soixante ans auront été nécessaires pour l'édifier.

 

Photo 4 : Une statue géante de 18 mètres de haut de Luang Pho To … assis … au Wat Tan Ched Yod (วัดตาลเจ็ดยอด) dans le district de Hua Hin, province de Prachuap Khiri Khan (ประจวบคีรีขันธ์).

 

Nota bene : ces 4 photos ont été prises sur le net.

 

 

 

L'amulette et l'Histoire :

 

La seconde guerre mondiale va poursuivre les grands bouleversements qui s'étaient opérés avec l'arrivée du colonialisme.

 

Le monde des amulettes, qui vivait jusqu'alors sa vie paisiblement et sereinement, va suivre le mouvement et connaître un essor tout particulier.

 

 

Déjà, après 1860, lorsque l'arrivée des occidentaux fit voler en éclat l'ancien système économique des régions indochinoises, des populations en désarrois se révoltèrent en n'ayant rien d'autres, ou presque, pour affronter leurs ennemis, que des amulettes ou des yantras.

 

Ces amulettes ou talismans étaient alors censés leur garantir l'invulnérabilité. Autant dire que ces révoltes furent vouées à l'échec, qu'elles firent couler beaucoup de sang, et comptèrent de nombreuses victimes … malgré leurs amulettes. (1)

 

 

En 1940 lorsque le dictateur Plaek Phibun Songkhram (1897-1964) (แปลก พิบูล สงคราม) va s'attaquer à la France, dans le but de réaliser un grand empire Thaï, ses soldats vont se comporter exactement comme les révoltés des classes paysannes des années 1920 ; à la différence qu'eux … seront armés, et même très bien armé, en tout cas mieux armés que les Français !

 

Viendront ensuite les guerres de Corée et du Vietnam, sans oublier les opérations militaires dans les provinces à majorité musulmane jouxtant la Malaisie et la traque aux communistes. Ces conflits vont alors accroître la demande des amulettes d'invulnérabilité ou ''Phra Khong'' (พระคง).

 

 

(*) Il est évident que cette croyance en l'invulnérabilité grâce à une amulette remonte à bien avant 1860, puisque les rishis du XIIIe siècle en font déjà état.

 

Mais ce fut à partir de cette époque que ce type d'amulettes fit plus particulièrement parler de lui. Des bandes de pauvres gens révoltés, plus ou moins dirigés par des ''Phomiboun'' (พอมีบุญ) qui annonçaient la venue de sauveurs mystiques, n'avaient que ces amulettes pour … se battre et … garder la vie sauve !...

 

Au Vietnam, qui vit aussi fleurir à cette époque quelques sectes de ce genre, cette amulette porte le nom de ''bùa gông''.

 

 

     

 

 

Quelques ''Phra Khong'' (พระคง) ou amulettes d'invulnérabilité.

 

Photo 1 : Un Bouddha d'invulnérabilité du Wat Phra kong reushi du district de Lamphun (พระคงวัดพระคงฤาษีข) province de Chiang-Maï.

 

Photo 2 : Un Bouddha noir d'invulnérabilité du Wat Phra kong reushi dans les tons gris (พระคงดำวัดพระคงฤาษีโทนสีเทา).

 

Photo 3 : Un nouveau type de Bouddha d'invulnérabilité (พระคงกรุใหม่) vendu 999.999 Bahts !...25.000 € !...

 

Photo 4 : Un Bouddha d'invulnérabilité venant du Wat Phra Kong reushi du district de Lamphun. (พระคง กรุวัดพระคงฤาษี จ.ลำพูน).

 

Nota bene : L'ombre ou la présence des reushis est toujours bien réelle.

 

 

UN ARTISANAT PROMU PAR DES MILITAIRES SOUCIEUX DE LEUR SURVIE :

 

L'armée Thaïlandaise n'a pas une grande tradition. C'est en 2012 une jeune centenaire de 102 ans environ.

 

Lorsque Chulalongkorn dit Rama V (1853-1868-1910) arrive au pouvoir son armée ne compte que 2.000 hommes. Autant dire qu'elle est inexistante.

 

À cause de la présence européenne dans les royaumes voisins, il ne peut plus, comme ses prédécesseurs, aller y chercher la main d'œuvre dont il a besoin, tant pour cultiver ses terres que pour lui prêter main forte en cas de conflit armé.

 

Alors en 1893 il ordonne une levée de 180.000 hommes qui sera un échec. En 1898 il décrète la conscription nationale et en 1910 son armée compte 20.000 soldats, 5.000 marins et … 35.000 réservistes, soit trente fois plus d'hommes qu'à son arrivée au pouvoir, quarante deux ans plus tôt.

 

En raison des chiffres qui précèdent, déjà à cette époque les moines ont du ''produire'' au moins trente fois plus d'amulettes d'invulnérabilité ou de ''Phra Khong'' (พระคง) que par le passé !... Mais ce n'était qu'un … ''petit'' début par rapport aux demandes des militaires qui allaient suivre !...

 

 

Avant Rama 1er  (1768-1782-1809) les rois siamois, du Lanna et des environs, ''armaient'', si l'on peut dire, leurs paysans pour ne guerroyer, dans la mesure du possible, qu'entre les récoltes. 

 

Certains affrontements, pour limiter la mort d'hommes ou plutôt … la perte de bras cultivant la terre, se terminaient le plus souvent par un combat singulier entre deux champions représentant chacun son camp. Le champion vainqueur donnait alors la victoire à son camp, et la partie adverse acceptait la défaite. (*)

 

Cette façon de procéder permettait aux monarques de sauvegarder leur potentiel de … ''bras'' !... 

 

 

Autrement écrit, à partir de Rama V et surtout de la deuxième guerre mondiale un soldat thaïlandais risquait beaucoup plus de mourir au combat que du temps de ses ancêtres, d'autant que les armes étaient aussi beaucoup plus meurtrières qu'autrefois !.... d'où le besoin de se rendre invulnérable au moyen d'une, voire … de plusieurs amulettes.

 

Lors de la bataille navale franco-thaïlandaise de Ko Chang, le 17 janvier 1941, plus de 300 marins ont péri d'un coup. Du jamais vu dans les annales des armées siamoises. Si Phibun, le dictateur d'alors, a passer sous silence cet … ''incident'' … les survivants n'ont pas été sans en parler et à vouloir se … surprotéger. 

 

 

Ce besoin d'invulnérabilité et de se croire invulnérable grâce à une amulette, ne peut se comprendre que par rapport à la culture bouddhique en général et en particulier à quelques légendes qui l'accréditent et que les Thaïlandais prennent pour argent comptant. (**)

 

Comme je l'expliquais au début de cette chronique '' … dès son plus jeune âge le Thaïlandais baigne dans un univers où le merveilleux et le réel s'interpénètrent, et à un tel point qu'il est incapable de les différencier parce qu'il n'en a pas la possibilité intellectuelle. ''

 

Cette confusion, puis ce mélange de genres, contrairement à ce que nous pouvons penser, vont contribuer à sa structuration. C'est donc l'interpénétration du merveilleux et du réel qui permet à tout Thaïlandais de trouver un équilibre psychologique. Un équilibre qui ne repose pas sur les mêmes valeurs que les nôtres mais qui l'aide à vivre tout aussi bien que nos valeurs cartésiennes nous aident à vivre … nous autres Farangs ou … Occidentaux. 

 

 

 

(*) Le chédi blanc près du consulat américain de Chiang-Maï est le témoignage de l'un de ces combats entre champions.

Le camp vainqueur était alors celui dont le champion resterait le plus longtemps sous l'eau. Pour faire gagner son camp le champion vainqueur s'attacha une pierre autour du coup. De ce fait il ''gagna'' la partie mais … sans avoir pu savourer sa victoire … et pour cause puisqu'il mourut noyé. Mais pour le don de sa vie ce chédi fut élevé en son honneur.

 

(**) Dans la culture bouddhique l'invulnérabilité s'obtient par la force de la ''Maitri'' ou, ''mettā'' dans la tradition pāli.

 

1er exemple : C'est parce que Bouddha détenait cette force qu'il a vaincu tous les assauts de Mara (a) et qu'il est parvenu à l'éveil.

 

2ème exemple : Dans l'un des chapitres de la légende de ''Mahavamsa'', (b) il est question de Sihabahu, un garçon né, conformément à une prédiction, de l'union d'une princesse de la ville de Vanga, et d'un lion errant.

 

A l'âge de 16 ans, ce Sihabahu armé d'un arc s'engage à tuer un lion qui dévaste le royaume et … qui n'est autre que son père.

 

Lorsque les deux protagonistes sont face à face, le lion reconnaît son fils car c'est un être mi-homme mi-lion.

 

L'amour du père à l'égard de son fils  est si fort que les trois premières flèches que Sihabahu lui décoche se détournent miraculeusement de l'animal.

 

Mais à la quatrième le lion va tomber raide mort. Car un court instant il va éprouver un sentiment de rage qui s'est substitué à la force de la ''mettā'', c'est-à-dire de l'amour et de la bonté qu'il éprouvait pour son fils, lorsqu'il lui décocha ses trois premières flèches.

 

L'amulette est donc sensée se substituer à la force de la ''maitri'' ou ''mettā''.  

 

(a) Très succinctement, Mara peut-être assimilé au mal, et comparer au Satan des chrétiens qui a tenté le Christ dans le désert.

 

(b) Le ''Mahavamsa''  ou ''La chronique des grands du Sri Lanka'' est une légende qui raconte l'histoire des rois du Sri Lanka sur plusieurs siècles.

Elle a été écrite en pāli par le moine bouddhiste Mahanama vers le VIe siècle.

 

Ce ''tika'' unique au monde, après bien des recherches, a été découvert dans un temple de Mulgirigalla au Sri Lanka en 1826. Sa première traduction à été l'œuvre de l'Anglais George Turnour (1799-1843). Elle sera publiée en 1836.

 

 

   

 

 

Un maître créateur de ''Metta Maha Niyom'' (เมตตามหานิยม) le Luang Pu Niyom Kamalo.

 

Photo 1 : Le Luang Pu Niyom Kamalo (หลวงปู่นิยม กมโล) du Wat Chaeng Nok (วัดแจ้งนอก) de Nakhon Ratchasima (นครราชสีมา) ou Khorat (โคราช) (*) le 17 février 2012 à l'occasion de son 94ème anniversaire.

 

Photo 2 : Luang Pu Niyom Kamalo au milieu de quelques unes de ses créations d'amulettes dont des ''Metta Maha Niyom'' (เมตตามหานิยม) ou ''objets bienveillants initiateurs de grande estime'', ou ''amulette pour une grande popularité''.

 

Photo 3 : Ce 17 février la foule se pressait pour ''louer à vie'' ou ''prendre à bail'' (**)  l'une des dernières créations de ''Metta Maha Niyom'' de Luang Pu Niyom Kamalo (หลวงปู่นิยม กมโล).

 

(*) La ville à deux noms.

(**) En Thaïlandais Prix se dit Rakha (ราคา) et prendre à bail se dit tchao (เช่า). Comme on ne peut décemment pas acheter une amulette … on la loue à vie … ''Rakhatchao'' (ราคาเช่า).

 

Nota bene : Ces photos viennent du site : www.web-pra.com/shop/banditpra

 

 

LES LAICS EMBOITENT LE PAS AUX MILITAIRES :

 

L'armée thaïlandaise donc, en multipliant ses effectifs et en s'engageant dans des combats de plus en plus meurtriers a été la cause première d'une demande exponentielle d'amulettes d'invulnérabilité.

 

Parmi les raisons de cette explosion il convient aussi d'ajouter que … plus un soldat portait d'amulettes et plus il était persuadé d'être invulnérable. (*)

 

Une autre raison, et non des moindres, lorsqu'un militaire sortait indemne d'une opération meurtrière il se faisait un devoir, dès qu'il rentrait dans son village, d'aller au temple remercier le moine qui lui avait remis sa (ou ses) amulette(s) et d'écrire dans un registre attaché au temple le … ''miracle'' de sa survie en le commentant avec force détails.

 

Alors, plus ce genre de témoignage s'accumulait et plus le moine concerné voyait grandir sa renommée et, sa soi-disant puissance magique ; d'autant plus que les morts porteurs de ses amulettes étaient dans l'incapacité de venir formuler la moindre réclamation, et pour cause !....

 

 

Ces moines, qu'on disait alors capables de transmettre leur puissance magique à des amulettes, ou des médailles, et dont les témoignages des militaires confirmaient ces dires, se virent très rapidement attribuer l'épithète de ''Luang Pho'' ; ce qui les différencia de leurs confrères.

 

 

Les laïcs, impressionnés par tous ces miracles et ces prodiges, peut-être même un peu jaloux ( ?...) de ne pas bénéficier de ces pouvoirs magiques, emboitèrent le pas aux militaires.

 

Comme eux ils allèrent solliciter les ''Luang Pho'' pour obtenir des amulettes mais, ayant des pouvoirs en relation avec leurs craintes et leurs désirs … comme … protection vis-à-vis de la maladie, des esprits mauvais et … désirs d'argent, de plaire à autrui … pour ce citer que ceux-là.

 

Car il y en a bien d'autres, la cupidité et le besoin de possession de l'être humain ne connaissent pas de limite.

 

 

Pour satisfaire à ces demandes laïques, certains Luang Pho se spécialisèrent dans l'émission de différents types d'amulettes comme par exemple ''attirer la bienveillance d'autrui''.

 

Ainsi la ''metta maha niyom'' (เมตตามหานิยม  คงกระพันชาตรี) est une amulette qui permettrait à un commerçant de séduire ses clients et ainsi à  faire de bonnes affaires, et à un employé désireux de promotion d'attirer l'attention de ses supérieurs sur lui.

 

Le Luang Pho Kun (หลวงพ่อกุน ou หลวงพ่อกุ), aujourd'hui décédé, du Wat Phra None (วัดพระนอน) ou Wat Luang Pho Kun (วัดหลวงพ่อกุน) de Petchaburi (เพชรบุรี)  alla même jusqu'à fabriquer des ''takrut Thon'' (ตะกรุดโทน) dont l'objet était de permettre à un homme de pouvoir ''pénétrer'' dans la chambre d'une jeune fille sans qu'elle puisse appeler à l'aide. ''Ce qui est loin de correspondre à l'idéal bouddhique'' concluait l'auteur du livre où j'ai relevé cette abomination.

 

Les laïcs, comme les militaires, consignèrent dans des registres les ''miracles'' dont ils estimaient avoir bénéficié. Leurs récits furent à la hauteur de ceux des militaires.

 

 

Alors … la … petite boule de neige … ou … la confection d'amulettes artisanales commença à prendre de la vitesse et des proportions qui allaient devenir … immaîtrisables !...

  

 

(*) Les amulettes qui se portent en collier doivent toujours être en nombre impair pour être bénéfiques.

Quand elles sont au nombre de trois elles rappellent les trois joyaux bouddhiques. (Livres sacrés)

Quand elles sont au nombre de cinq elles évoquent la légende des cinq Bouddha.

Quand elles sont au nombre de neuf elles rappellent trois fois les trois joyaux bouddhiques.

 

Autrement écrit, dans le monde bouddhique, les chiffres impairs sont porteurs de chance et de félicité. Aussi n'est-ce pas par hasard si pour les heureux événements, naissances et mariages, les moines invités à réciter des prières viennent en nombre impair, alors que pour les cérémonies funèbres ils viennent en nombre … pair !... 

 

 

     

 

 

Quelques ''Metta Maha Niyom'' (เมตตามหานิยม) ou ''objets bienveillants initiateurs de grande estime'', ou de ''popularité'' pour son ''preneur à bail'' !...

 

Photo 1 : Le Luang Pho Kun (1860-1920) (หลวงพ่อกุน) du Wat Phra None (วัดพระนอน) de Petchaburi (เพชรบุรี)  qui fabriqua des ''takrut Thon'' (ตะกรุดโทน) pas vraiment dans la ligne de l'enseignement bouddhique !...

 

Photo 2 : Un ''Takrut Thon''. Celui-ci doit se porter vraisemblablement à la ceinture.

Le takrut est une lamelle métallique plate, voire par la suite boudinée, sur laquelle ont été gravée des formules magiques. Il en existe de différents types, exemple … le ''takrut maï phaï'' (ตะกรุดไม้ไผ่) le ''takrut sarika'' (ตะกรุดสาริกา) … etc… etc…

A noter que Google traduit takrut par ''obtenir'' alors qu'il se traduit par ''amulette – talisman'' !...

 

Photo 3 : Une amulette phallique que les thaïlandais appellent ''Pladkhik'' (ปลัดขิก). Ici il s'agit d'une photo de petite annonce concernant un pénis en ivoire incrusté d'or, d'une longueur de 7 cm et transmis de génération en génération. (Sic.)

Son dernier ''loueur'' s'en sépare après plus de trente ans et stipule que ce pénis est resté 80 ans dans la famille. Il met en ''vente-location'' cette ''mascotte'' qu'il considère comme neuve pour la somme de … 79.000 bahts soit … 1.975 €.

 

Photo 4 : Phra Mae Nang Kwak (พระแม่นางกวัก) dont le charme (ดีทางเสน่ห์) favorise la fortune et le commerce (โชคลาภ ค้าขาย).

Phra Mae Nang Kwak est une divinité Lao-thaïe attachée à la prospérité. Elle protège les commerçants qu'ils aient pignon sur rue ou qu'ils soient ambulants. Vous verrez sa statuette ou son  ''Yantra'' dit Phayane (ผ้ายันต์) dans pratiquement TOUS les magasins.

 

 

DE L'ANONYMAT A LA RENOMMEE INTERNATIONALE :

 

Jusqu'aux années 1950, pour des raisons d'infrastructures routières pratiquement inexistantes et une information écrite privilégiant des lecteurs de proximité, un Luang Pho ne jouissait que d'une renommée locale.

 

Vers les années ''soixante'' les distances vont se raccourcir, et l'information parlée, par le biais du transistor, pénétrer dans tous les foyers.

 

Pour des raisons de survie la presse écrite, locale comme nationale, va s'adapter à cette nouvelle situation et, entre autres changements, donner naissance à une presse écrite spécialisée, dont les amulettes vont constituer l'un des volets.

 

Les publications concernant les amulettes vont connaître un succès immédiat. Alors  les Luang Pho vont passer de l'ombre à la lumière, leurs ''saintes productions'' s'écouler en quelques semaines au lieu de plusieurs années (*) et le nombre des Luang Pho va … se démultiplier !...

 

Car cette presse spécialisée, victime de son succès, va très vite manquer de Luang Pho pour alimenter le contenu de ses colonnes.

 

Alors, pour pallier à ce manque de moines thaumaturges cette presse va se mettre à en chercher, et pour cela à faire appel à ses lecteurs.

 

C'est ainsi que vers les années 74,  la Thaïlande va se couvrir et se découvrir des Luang Pho nouveaux !....

 

Là encore ce phénomène n'a pu se développer qu'avec la complicité des laïcs qui acceptent tout sans douter … mais n'est-ce pas de cette façon qu'ils ont été éduqués ?...

 

 

(*) Ces publications ne sont pas sans soulever d'acerbes critiques de la part de confrères de la presse généraliste.

 

Dans l'un des articles du ''Siam Rath'' (สยมรัฐ) en date des 27 et 28 janvier 1975, son rédacteur laissait entendre que certains supérieurs de temples, à l'occasion de l'émission d'une nouvelle médaille ou amulette n'étaient pas sans glisser une enveloppe (corrompre ?...) à ces … ''journalistes spécialisés'' afin d'obtenir un article … promotionnel pour faire ''acheter'' la nouvelle édition en question.

 

J'ajouterai, non sans malice, que le journal ''Siam Rath'' n'est pas le dernier à mettre en page ''Une'' le ''dernier miracle'' qui fait sensation ?!.... Mais le sensationnel ne fait-il pas vendre et … une fois n'est pas coutume !...     

 

 

     

 

 

Petit cours de révision avant de se quitter :

 

Photo 1 : Comment s'appelle la fonction de ce personnage : Luang Po, Luang Pu, Reushi, Rsih, ou Rishi ?...

 

Photo 2 : Quel est le nom du personnage illustrant cette amulette ? Tuad, Po, Toh, Niyom, ou Khun ?...

 

Photo 3 : Cette amulette de 100 ans d'âge, qui se loue aujourd'hui 14.780 bahts vient du Wat de la cloche. Quel est son nom : Phra kong – Yantra - Phra Phim ou Takrut Thon ?...

… et quel est le nom de son créateur ?...

 

Photo 4 : Quelle est la particularité de cette amulette et quel est son nom ?....

 

 

En conclusion de cette deuxième partie :

 

A partir du moment où un moine bouddhiste a donné son aval, Luang Pho To, l'amulette s'est conjuguée à tous les temps et à tous les modes, d'autant plus qu'elle répond à une demande très variée et … qu'elle est une source de revenue très appréciable tant pour les moines que pour les commerçants spécialisés !...

 

La suite avec la troisième partie !.... (Voir dans lexique)

 

Réponses :

Photo 1 : Reushi, Rsih, ou Rishi  désignent une seule et même fonction.

Photo 2 : Il s'agit du fameux To qui s'écrit aussi Toh.

Photo 3 : C'est un Phra Phim et plus précisément un ''Phra Som Dej'' de To.

Photo 4 : C'est une amulette d'invulnérabilité, un Phra Kong.

 

Si vous avez répondu aux 4 questions bravo. Mais ne vous prenez surtout pas pour un spécialiste ; car les amulettes ne se comptent plus tellement il y a de genres, de séries et de je ne sais quoi d'autres !...

 



27/04/2012
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