MerveilleuseChiang-Mai

MerveilleuseChiang-Mai

PHRA SRI VICHAI (พระศรีวิชัย). (1878-1938) (2)

PHRA SRI VICHAÏ (พระศรีวิชัย). (1878-1938)

 

                         Deuxième partie

 

   

 

 

En Thaïlande les moines charismatiques sont représentés au moyen de personnages en cire pour permettre à leurs fidèles de leur rendre un culte. Alors on trouve sous cet aspect Phra Kruba Sri Vichaï en de nombreux endroits, en plus des temples, comme ….

 

Photo 1 : Phra Sri Vichaï au musée Phra Kruba Sri Vichaï de Ban Pang à 100 Km de Chiang-Maï. (2012)

Photo 2 : Phra Sri Vichaï dans un sanctuaire du Wat Muen San de Chiang-Maï. (2010)

Photo 3 : Phra Sri Vichaï au musée du Wat Indrakin Sadou Muang de Chiang-Maï. (Près du monument des trois rois) - (2009)

 

 

 

La deuxième arrestation :

 

Loin d'être ternie par sa condamnation, la renommée de Phra Kruba Sri Vichaï devint encore plus grande et ses fidèles encore plus nombreux.

 

Alors il devenait difficile aux autorités religieuses d'affronter directement Phra Kruba Sri Vichaï, d'autant qu'elles n'avaient rien à lui reprocher, à part le fait d'ordonner sans leur autorisation, c'est-à-dire d'être Phra Upachana (พระ อุปัชฌาย์) ou moine ordinateur de part sa propre volonté.

 

Mais Bouddha avait-il dit qu'il fallait une autorisation pour ordonner ?.... Non !... alors ?!... où était le mal ?...

 

 

Phra Kruba Sri Vichaï était d'autant plus serein qu'il vivait l'enseignement de Bouddha en se référant aux textes d'origines, écrits en pali et en sanskrit, qu'il lisait couramment ; tandis que la plupart de ses collègues se référaient à des textes traduits en thaï donc forcément quelque peu altérés voire sciemment modifiés pour les besoins de la dynastie au pouvoir.

 

Ses confrères le savaient et devaient enrager d'autant plus.

 

Mais la goutte d'eau qui fit déborder le vase fut sans aucun doute ses propos peu amène vis-à-vis de Bangkok. Car Phra Kruba Sri Vichaï, bien avant d'avoir pris sa liberté d'action faisait déjà preuve de liberté de paroles.

 

Il n'hésitait pas à dire à haute voix ce que certains n'osaient même plus penser tout bas, à savoir que le Lanna était devenu une colonie de Bangkok et que Bangkok venait puiser sans vergognes dans les richesses du Lanna.

 

Il fallait donc trouver le moyen de faire taire Phra Kruba Sri Vichaï car … jusqu'où allait-il aller ?... (*)

 

   

 

 

Quelques un des nombreux sanctuaires dédiés à Phra Kruba Sri Vichaï …

Photo 1 : Sanctuaire du Wat Suan Dok (วัด สวนกอก) à Chiang-Maï.

Photo 2 : Sanctuaire du Wat Buppharam (วัดบุปผาราม) à Chiang-Maï.

Photo 3 : Sanctuaire du Wat Mahavan (วัดมหาวัน) à Lamphun.

 

 

Depuis longue date déjà, les fidèles de Phra Kruba Sri Vichaï lui attribuaient des qualités et des dons de thaumaturge extraordinaires. C'était à qui ferait de la surenchère pour le glorifier et le sanctifier.

 

Ainsi la pluie qui tombait sur Phra Kruba Sri Vichaï ne le mouillait pas, Phra Kruba Sri Vichaï était capable de lire dans les pensées d'autrui, et Indra, le dieu Indra lui même, lui aurait remis en main propre ''Dap Sri-kan-tchaï'' (ดาบศรีกัญชัย) c'est-à-dire sa propre épée, celle qui conduit inéluctablement à la victoire.

 

Mais à quelle victoire ?... et contre quels ennemis ?...

 

Ses détracteurs trouvèrent là le bruit rêvé, compte tenu de ses prises de position vis-à-vis de Bangkok, pour l'accuser de fomenter une rébellion. (*)

 

À l'époque, comme je le précisais au tout début de cette chronique, troubles et rébellions étaient monnaies courantes

 

 

Chacun avait encore en mémoire les tueries de 1902.

 

Cette année là, il y avait donc dix-sept ans environ, des Shans avaient tué plus de vingt fonctionnaires à Chiang-Maï et décapité le gouverneur de Phrae, (แพร่) une ville voisine.

 

Par ailleurs personne n'ignorait que depuis 1917 les Hmongs du Laos avec à leur tête Pachay s'était révolté sous couvert de messianisme. Leur lutte se terminera dans un bain de sang en 1920. (Voire chroniques sur ce sujet pour en savoir plus)

 

En 1910 l'accession au trône de Vajiravudh (วชิราวุธ) dit Rama VI s'était faite dans un climat délétère.

 

La famine et la peste régnaient sur tout le pays et le roi alla dépenser et dilapider des sommes 10 fois supérieures à celles prévues pour … son double couronnement ; le premier à la façon Siamoise et le second un an plus tard à la manière occidentale !... (**)

 

Alors la mauvaise humeur grondait, tant auprès des petites gens que de bon nombre de notables qui n'appréciaient pas les … extravagances du nouveau roi.

 

Deux semaines avant son deuxième couronnement, le 11 novembre 1911 Rama VI avait échappé à un coup d'état visant à le faire abdiquer ?!...

 

 

(*) A mon humble avis ''l'affaire des ordinations'' n'a été qu'un coup monté dans l'intention de faire taire Phra Kruba Sri Vichaï qui disait alors haut et fort que Bangkok n'avait aucune considération pour la culture du Lanna et se conduisait au Lanna comme un colonisateur en pays conquis.

 

A l'orthodoxie bouddhiste de Bangkok il préférait et se référait essentiellement à l'orthodoxie bouddhiste du Sri Lanka qu'il considérait, à juste raison, plus proche des enseignements de Bouddha.     

 

(**) Le second couronnement de Vajiravudh, celui du 28 novembre 1911, atteindra la somme pharaonique de 5.346.676 bahts, y compris le déplacement des troupes, alors qu'il avait été budgété pour la modique somme de … 500.000 bahts c'est-à-dire … 10 fois moins !...

A lui tout seul il amputa de 8,35% le budget du pays de cette année là !.... De quoi provoquer des mécontentements parmi les … notables et même … l'armée !....

 

 

   

 

 

Quelques statues de Phra Kruba Sri Vichaï à Chiang-Maï.

Photo 1 : Au Wat Puak Hong (วัดพวกหงษ์) (intra-muros) (*)

Photo 2 : Au Wat Suthep (วัด สุเทพ) (extra-muros)

Photo 3 : Au Wat Thung Yu (วัดทุงยู) (intra-muros)

(*) La tête de Phra Kruba Sri Vichaï est cachée, mais je voulais intégrer le Chédi, de forme originale, à la photo et … il n'y avait pas d'autre angle de prise de vue possible alors !....

 

 

Bref, les moines n'ont pas du avoir grand peine à convaincre les autorités civiles de la nécessité de faire arrêter Phra Kruba Sri Vichaï pour sauver leurs têtes, celles des fonctionnaires, d'autant que les tribus des environs le soutenaient et que ces gens venus d'ailleurs étaient capables de tout !....

 

Mais !... encore fallait-il le faire sans provoquer d'émeute.

 

L'idée fut alors de le convoquer à comparaître devant le prince de Lamphun Chao Chakkham Khachonsak (1911-1943) (เจ้า จักรคำ ขจรศักดิ์) qui fut le 10ème et dernier homme à porter le titre de prince de Lamphun.

 

Alors seul, Phra Kruba Sri Vichaï se rendit à la convocation. Mais chemin faisant (70 kilomètres de piste il n'y avait pas encore de vraie route) de nombreux sympathisants vinrent se joindre à lui.

 

Leur nombre fut tel à l'arrivée à Lamphun, que pour ne pas être débordé le chef de la  police suggéra de déférer l'affaire à Chiang-Mai … ce qui fut accepté.

 

Néanmoins, dès son arrivée Phra Kruba Sri Vichaï fut interné au Wat Phrathat Hariphuchaï (วัด พระธาตุ หริภุญชัย) où il restera quelques jours avant d'être conduit à Chiang-Maï sous bonne escorte et accompagné seulement de  quatre de ses disciples.

 

 

A Chiang-Maï, il fut enfermé dès son arrivée au Wat Sri Donchaï (วัด ศรีดอนไชย). Un Wat qui se situe à l'entrée de la ville, non loin du pont Nawarat (นวรัตน์), au sud du marché de nuit, et qui aujourd'hui encore ne connaît ni les ors et ni les éclats de quelques uns de ses voisins ?!....

 

Il restera là trois mois durant, sous un vague abri, exposé aux vicissitudes du temps et aux puanteurs d'un tas d'immondices avant d'être envoyé à Bangkok pour y être jugé.

 

   

 

 

Le Wat Sri Don Chaï de Chiang-Maï en 2012.

Photo 1 : Le Ho-trail (หอไตร) ou bibliothèque du Wat Sri Don Chaï.

Photo 2 : Un cliché aurait été pris lors de la captivité de Kruba Sri Vichaï au Wat Sri Don Chaï, en 1920. (Il passe aussi pour avoir été pris à Ban Pang ?!... alors qui croire ?!...)

Photo 3 : Une statue de Phra Kruba Sri Vichaï se trouvant aujourd'hui à l'intérieur du temple. Elle est à droite du Maître-autel, dans l'attente de quelques considérations.

Un Wat qui semble ne pas ''réussir'' à Phra Kruba Sri Vichaï qu'il soit en chair et en os ou … en bronze !....

 

 

À Chiang-Maï tout comme à Lamphun, la population viendra lui apporter son soutien.

 

Alors … par crainte d'être débordé les autorités, très … courageusement, s'en remettront à … Bangkok où il sera convoqué durant l'été 1920, par le patriarche suprême du Siam, (*) ou Sangharaj (พระ สังฆราช) qui était alors le prince Manuyanāgamānop (พระองค์เจ้า มนุษย นาค มานพ) ou de son nom de patriarche Somdet Phra Vajirañāavarorasa (สมเด็จ พระ วชิรญาณวโรรส) (1860-1900-1921). Il résidait alors au Wat Bowonniwet (วัดบวรนิเวศ).

 

Le patriarche après avoir entendu Phra Kruba Sri Vichaï le jugea largement … ''puni'' … et surtout non coupable. Alors il le fit libérer sur le champ en l'invitant à rester à Bangkok.

 

Mais Phra Kruba Sri Vichaï déclina l'invitation, il était trop attaché à son … Lanna et demanda à rentrer dans ses terres du nord. Ce qui lui fut accordé.

 

 

(*) Au sujet de la fonction de patriarche suprême de Thaïlande  dite Sangharaj (พระ สังฆราช).

 

La dynastie des Chakri, à son avènement en 1782, a fait du bouddhisme une religion d'état et a institué la fonction de patriarche suprême du Siam ou Sangharaj (พระ สังฆราช). Le Sangharaj est aux bouddhistes thaïlandais ce que le pape est aux Catholiques du monde entier.

 

C'était le roi qui, à l'origine, nommait à vie le titulaire de cette charge. Aujourd'hui le processus a évolué, c'est un conseil de moines qui fait une proposition au souverain.

 

A défaut d'une véritable armée le sangha était alors une parfaite organisation pour contrôler le royaume qui en quelques années s'était considérablement agrandi au détriment des royaumes voisins, Laos, Cambodge, état Shan et quelques sultanats au sud du Siam.

 

Le principal point commun entre les ''assimilateurs'' et les ''assimilés'' était … le bouddhisme, sauf pour les sultanats du sud de religion musulmane. Alors très judicieusement, pour tenter d'unifier leur royaume, les différents rois de la dynastie des Chakri ''jouèrent'' la carte du bouddhisme.

 

Rama IV entreprit quelques réformes, comme nous l'avons vu, et nomma l'un de ses frères à la fonction de Sangharaj.

 

Rama V œuvra à la formation des moines en créant deux universités à leur intention.  

 

Pour ces raisons, le Bouddhisme tout en continuant d'être un modèle de vie pour ses fidèles était devenu alors une organisation assurant la pérennité de la dynastie.

 

Ainsi le patriarche suprême du Siam d'alors, le prince Manusanagamanob (มนุษยนาคมานพ) qui jugea Phra Kruba Sri Vichaï n'était autre que l'un des nombreux fils de Rama IV, le 47ème très exactement ; de ce fait il était aussi le frère de Rama V et l'oncle de Rama VI. C'était, pourrait-on dire, une affaire … familiale !...

 

 

 

L'histoire de Phra Kruba Sri Vichaï aurait pu en rester là, mais un journaliste du ''Bangkok Times'' (บางกอกไทม์) qui eut vent de l'affaire s'en fit l'écho dans son journal en prenant fait et cause pour le moine.

 

Alors du jour au lendemain Phra Kruba Sri Vichaï va voir sa renommée prendre une dimension nationale.

 

De ce fait, son arrivée en gare de Lamphun, dont les derniers rails venaient tout juste d'être posés, fut triomphale. Le bon peuple affluait de partout pour l'ovationner et lui faire fête.

 

C'était en 1920 et Phra Kruba Sri Vichaï avait alors 42 ans.

 

   

 

 

Photo 1 : Le 10ème et dernier prince de Lamphun, Chao Chakkham Khachonsak (เจ้า จักรคำ ขจรศักดิ์) (1911-1943).

Photo 2 : Phra Kruba Sri Vichaï dans l'attente d'être jugé au Wat Ratchabophit (วัดราชบพิธ) de Bangkok en …1936 !.... soit 16 ans après sa 1ère convocation. Il était alors âgé de 58 ans.

Phra Kruba Sri Vichaï comparaîtra deux fois, comme nous le verrons, devant le Sangharaj. Lors de sa 2ème comparution il se trouva en face  du 11ème Sangharaj, c'est-à-dire somdej Kroma Luang Chinavornsirivadhna (กรมหลวงชินวรสิริวัฒน์) (1924-1937).

Photo 3 : Le 10ème Sangharaj (พระ สังฆราช) et premier juge de Phra Kruba Sri Vichaï, le prince Manuyanāgamānob (พระองค์เจ้า มนุษย นาค มานพ) (1860-1900-1921)  du Wat Bowonniwet (วัดบวรนิเวศ).

 

 

Curieusement, après son entretien avec le patriarche suprême, Phra Kruba Sri Vichaï revient au Lanna et va s'épuiser dans un vaste programme de grands travaux.

 

Ce changement d'attitude est forcément lié à la rencontre entre les deux hommes.

 

Nul aujourd'hui ne peut dire ce qu'ils se sont dits. Cependant on peut l'imaginer.

 

Car si Phra Kruba Sri Vichaï avait son franc parlé c'était, comme son interlocuteur, un homme très intelligent ; et tous deux se respectaient mutuellement.

 

Alors d'un côté Phra Kruba Sri Vichaï a du reprocher à Bangkok d'asservir le Lanna et de s'écarter du véritable enseignement de Bouddha.

 

Tandis que de l'autre, Phra Vajirañāavarorasa, le frère de Rama V, ne l'oublions pas, a du expliquer que Bangkok avait évité au Lanna d'être asservi par les Anglais, voire les Français, et que le meilleur moyen de faire face aux occidentaux, dans la situation présente, étaient de s'unir entre frères de même race ; certes de culture quelque peu différentes, mais ayant en commun le Bouddhisme.

 

Un bouddhisme qu'il fallait aussi préserver et promouvoir pour faire face à l'évangélisation des missions étrangères occidentales qui s'ouvraient alors un peu partout.

 

En quelques mots, tout était dit !...

 

 

À la suite de cette conversation, Phra Kruba Sri Vichaï qui, compte tenu de son isolement, regardait alors les événements par le petit bout de sa lorgnette, les voyait maintenant par le gros bout, c'est-à-dire avec une vision prenant en compte tous les tenants et aboutissants.

 

Alors il a du considérer que le Lanna devait ''accepter'' le joug du Siam et que chacune des deux parties devait œuvrer pour que l'enseignement de Bouddha serve de référence au plus grand nombre de gens, possible.

 

 

Si la conclusion que je donne de la rencontre entre les deux religieux peut paraître un peu simpliste et aurait besoin de plus de détails et de nuances, il n'empêche qu'elle ne doit pas être très loin de la vérité.    

 

   

 

 

Pour mieux comprendre la situation politique et religieuse.

Photo 1 : Le Siam à la naissance de Phra Kruba Sri Vichaï en 1878. Rama V régnait depuis 10 ans.

Photo 2 : Le Siam reçu en héritage de Rama V, par Rama VI, en 1920.

Photo 3 : Le Lanna de nos jours se constitue, grosso modo, des 9 provinces du nord de la Thaïlande, sa … ''frontière'' sud n'est qu'approximative d'autant qu'elle variait naguère en fonction des ''ralliements'' de circonstances.

Cette carte donc, n'a d'autre prétention que de donner une idée de l'aire géographique occupée par le Lanna aujourd'hui.

En 1920 les frontières ouest, nord et est du Lanna furent précisées par les Anglais et les Français. Mais elles furent par le passé, comme celle du sud, très élastiques.

 

 

Phra Kruba Sri Vichaï le bâtisseur :

 

Phra Kruba Sri Vichaï va sortir grandi des épreuves qu'il a subies et être encore plus charismatique qu'auparavant.

 

Alors mettant à profit cette renommée, qui lui tombe du ciel mais dont il est aussi pour beaucoup, il s'engage donc dans un programme de rénovation et de construction de temples afin, comme il disait alors … ''… d'améliorer le mieux vivre de ses semblables, et de parfaire au rayonnement et à l'accomplissement de l'enseignement de Bouddha.'' Une façon, peut-être, de réagir aussi face à l'évangélisation ?!...

 

 

Autrefois et encore maintenant, dans beaucoup d'endroits, le temple était le centre de la vie sociale.

 

C'était dans l'enceinte des temples que s'ouvraient des écoles, qu'on venait chercher aide et assistance, qu'on fêtait les petits et grands événements, et que se tenaient les marchés … pour ne donner que ces exemples.

 

 

En dix-huit ans, de 1920 à 1938 Phra Kruba Sri Vichaï aurait rénové et/ou construit plus d'une centaine de temples, cent cinq ou cent sept et … des poussières !... (*) selon les auteurs.

 

Ces temples se situent principalement dans les provinces du Lanna comme Chiang-Mai (เชียงใหม่), Chiang-Raï (เชียงราย), Lampang (ลำปาง), Lamphun (ลำพูน), Mae Hong Son (แม่ฮ่องสอน), Phayao (พะเยา), Tak (ตาก), mais aussi à Sukhothaï (สุโขทัย) une ville et province de l'ancien …  ''petit'' Siam où il rénova le Wat Klang Dong (วัดกลางดง) situé dans l'amphoe (district) de Thung saliam (ทุ่งเสลี่ยม).

 

 

Son chef-d'œuvre du genre fut, en 1924, le Wat Phra Sing, (วัดพระสิหิงห์) le temple royal de Chiang-Maï et l'un des trois plus importants avec le Wat Chédi Luang. (Le 3ème est laissé au choix du lecteur.)

 

Concernant cette tâche monumentale et quasiment irréalisable, une anecdote mérite d'être rapportée.

 

 

Phra Kruba Sri Vichaï, à qui les pouvoirs publics avaient confié le chantier, malgré la générosité des fidèles, manquait de fonds et allait se voir dans l'obligation d'abandonner les travaux.

 

Alors avec une foi de … ''charbonnier'' et une candeur déconcertantes il ne trouva rien de mieux que de s'en remettre à ses dieux.

 

Au cours d'une prière adressée à Indra, Brahma et autres divinités il aurait dit ''Vous connaissez mes difficultés financières et combien je sais rester pur vis-à-vis de l'argent, alors s'il vous plaît donnez-moi, ou faites en sorte, qu'un trésor me permette l'achèvement des travaux en cours. ''

 

Aussi invraisemblable que cela puisse paraître, à moins que l'épisode de la prière fût inventé à postériori, le 23 juin 1924, des terrassiers vinrent l'informer de la découverte d'une jarre. A l'intérieur de celle-ci il y avait 477 feuilles d'or portant des inscriptions et pesant au total 260,5 bahts (*) c'est-à-dire, à 3 grammes près … quatre kilos d'or !...

 

Les dieux récidivèrent. Cinq jours plus tard, le 28 juin 1924, trois statuettes en or, des petits Bouddha, et trente sept tablettes en argent, plus une urne contenant les cendres d'un ancien roi de Chiang-Maï, furent mises à jour ?!....

 

Les dieux n'allèrent pas jusqu'à la passe de trois, mais les deux exhumations suffirent à l'achèvement des travaux et à faire que Phra Kruba Sri Vichaï devint aux yeux de la population un être d'exception écouter des dieux et faiseur de miracles.

 

Aujourd'hui, pour les raisons qui précèdent, lorsqu'on pénètre dans la cour du Wat Phra Sing le premier sanctuaire qu'on découvre est celui où s'élève une statue grandeur nature, recouverte de feuilles d'or, de … Phra Kruba Sri Vichaï.  

 

 

(*) En fait Phra Kruba Sri Vichaï aurait accompli 108 grandes œuvres, un chiffre sacré auquel tiennent beaucoup les Bouddhistes. Mais encore faut-il savoir quelles sont les ''entreprises'' à prendre en considération car il y en eut de toutes sortes d'où … plus ou moins … 108 réalisations !...   

 

(**) Le baht est l'unité monétaire de la Thaïlande mais, c'était aussi au départ, une unité de mesure de poids. Les deux fonctions étaient d'ailleurs liées.

A l'origine il n'était question que de tical. Le tical était une pièce en argent qui pesait très exactement 15,244 grammes.

Avec le temps le baht remplaça le tical, puis après avoir été la dénomination d'un poids et d'une valeur monétaire, seule sa seconde fonction, celle de référence monétaire, survécut.

 

 

   

 

 

L'entrée principale du Wat Phra Sing de Chiang-Maï avec, tout de suite en entrant … la statue de Phra Kruba Sri Vichaï.  

 

 

En plus du Wat Phra Sing neuf autres temples de la ville de Chiang-Maï bénéficièrent des talents de rénovateur et de constructeur de Phra Kruba Sri Vichaï.

 

1/ le Wat Onakhami (วัดอนาคามี) ou Onacami ou Anacami aujourd'hui rasé. En 2012 de nouveaux bâtiments sont en construction sur le site.

2/ le Wat Chiang Man (วัดเชียงมั่น)

3/ le Wat Ku Tao (วัดกู่เต้า)

4/ le Wat Mun San (วัดหมื่นสาร)

5/ le Wat Pa Daeng (วัดป่าแดง)

6/ le Wat Phalat (วัดผาลาด) ou Sakithakha (วัดสกิทาคา)

7/ le Wat Suan Dok (วัดสวนดอก)

8/ le Wat Sri Soda (วัดศรีโสดา)

9/ Le Wat Phra That Doï Suthep (วัดพระธาตุดอยสุเทพ) qui lui doit son escalier de nagas.

 

En tout et pour tout, la province de Chiang-Maï bénéficiera de 33 de ses interventions, celle de Chiang-Raï 9, celle de Lampang 24, celle de Mae Hong Son 2 ; celle de Phayao 12, celle de Tak 1 et celle de Lamphun d'où il était originaire 24.

 

Parmi ces 24 dernières interventions 3 concerneront le temple de son petit village de Ban Pang qu'il était loin d'oublier et où il construira successivement, un kuti (กุฏิ) (*), un Phra That (พระธาตุ) (*) et un escalier de nagas.

 

Dans la ville de son district, celui de Li, un gros bourg sur la rivière ''Mae Li'' il sera le maître d'œuvre de la construction d'un pont.

 

Car Kruba Sri Vichaï en plus de ses ouvrages à caractère religieux fut aussi l'exécuteur de travaux civils, dont le plus célèbre et le plus prestigieux reste la route qui conduit au Wat Suthep et qui aujourd'hui porte son nom. 

 

 

(*) Le Kuti (กุฏิ) est une retranscription phonétique d'un mot thaï qui sert à désigner les habitations des moines.

Le  Phra That (พระธาตุ) ou chédi est une construction de forme conique ou pyramidale située, en principe, au dos des temples et renfermant des reliques.

 

 

   

 

 

Photo 1 : Une salle de classe du Wat Sri Soda (วัดศรีโสดา) où un élève travail sous le regard bienveillant de Kruba Sri Vichaï. (La photo n'a pas été mise en scène … ça c'est trouvé … comme ça !...)

Le Wat Sri Soda se situe sur la route du Wat Suthep, tout de suite après le monument de Sri Vichaï. C'est maintenant une grande école avec des élèves venant de tout le Lanna.

Photo 2 : Le Wat Phalat ou Palat (วัดผาลาด) ou Sakithakha ou Skitaka (วัดสกิทาคา), un charmant petit temple des forêts destiné à la méditation. Il se situe lui aussi sur la route conduisant au Wat Suthep, 3 kilomètres environ après le Wat Sri Soda.

Photo 3 : Le Chédi du Wat Ku Tao, qui se trouve à un kilomètre environ au nord de la porte Chang Puak et, ou je n'ai pas trouvé trace de Kruba Sri Vichaï … ingratitude ou simple oubli ?.... là est la question !... (La photo date de 2007, depuis le Chédi a été blanchi et enjolivé, presque caché par une enceinte !... dommage !...)

 

 

Phra Kruba Sri Vichaï et la route Sri Vichaï.

 

Initialement le projet consistait à alimenter en électricité le Wat Suthep. Un Wat couru des pèlerins qui pour l'atteindre étaient alors contraints à quatre ou cinq heures de marche, voire plus selon l'âge, à flanc de montagne.

 

Phra Kruba Sri Vichaï s'était vu confié le projet de cette électrification parce qu'il dirigeait alors le chantier du Wat Phra Sing. (Un auteur a écrit Wat Suan Dok ?..)

 

Il n'avait pas encore donné sa réponse qu'il rêva qu'un homme, tout de blanc vêtu, marchait à ses côtés sur une route conduisant … au Wat Suthep.

 

Alors guidé par sa foi et sa prescience il proposa à ses commanditaires, le prince de Chiang-Maï Chao Kaew Nawarat (1862-1909-1939) (เจ้าแก้วนวรัฐ ou เจ้าแก้วนวรัตน์) (*) Luang Sri Prakat (หลวงศรีประกาศ) et le supérieur du Wat Saen Fang (วัดแสนฝาง) Kruba Sopha Tem (ครูบาโสถาเถิ้ม), un contre-projet qui consistait à construire une route conduisant au Wat Suthep, destinée à la circulation automobile, et au long de laquelle, affirmait-il, il serait beaucoup plus aisé de transporter l'électricité.

 

Dans un premier temps le prince de Chiang-Maï refusa tout net, et puis face à la sérénité et à la profondeur d'esprit de Phra Kruba Sri Vichaï, il se laissa fléchir et … accepta.

 

Le premier coup de pioche fut donné le 9 novembre 1934 à 10 heures selon la demande de Phra Kruba Sri Vichaï qui avait auparavant consulté les astres pour fixer cette date.

 

Alors pendant cinq mois et vingt-deux jours, sous la houlette de Phra Kruba Sri Vichaï des milliers de gens, venus de tous les horizons du Lanna, avec seulement leurs bras et leur foi, vont se relier à raison de 4 ou 5.000 personnes par jour pour défricher, déboiser, dynamiter, (**) empierrer et réaliser avec un enthousiasme hors du commun la fameuse route dont avait rêvée Phra Kruba Sri Vichaï.

 

Cette route sera inaugurée le 30 avril 1935.

Phra Kruba Sri Vichaï avait alors 56 ans.

 

 

(*) Chao Kaew Nawarat (1862-1909-1939) (เจ้าแก้วนวรัฐ) ou (เจ้าแก้วนวรัตน์) sera le dernier prince à régner sur Chiang-Maï. Après sa mort le Lanna deviendra une partie de la … Thaïlande.

 

(**) Les dynamitages coûtèrent quelques vies humaines. Pour ne pas ternir l'aura de Phra Kruba Sri Vichaï nombre d'auteurs croient bon de passer sous silence ce … ''détail''. C'est bien dommage, car le sacrifice d'une vie a tout autant d'importance que la renommée du plus grand des saints.

 

Nota bene : La route, d'une longueur de 11,350 kilomètres, sera vers les années 1960 prolongée d'environ 4 kilomètres pour conduire au palais Phuphing ou Bhubing palace (พระตำหนักภูพิงค์ราชนิเวศน์) un palais d'hiver que se fera construire le roi de Thaïlande à la même époque.

Cette route aurait été recouverte de bitume courant 1972, soit  quelques 37 ans plus tard.

 

 

   

 

 

Photo 1 : Une œuvre en métal repoussé d'environ 3 mètres sur 2 qui se trouve au Wat Mun San où s'illustra Phra Kruba Sri Vichaï. (Le Wat donne dans la rue Wualaï, qui part de la porte Chiang-Mai.)

C'est un pot-pourri de scènes ayant trait à la construction de la route Sri Vichaï d'après des photos de l'époque.

 

Photo 2 : Kruba Sri Vichaï, debout au milieu avec quelques fidèles, au pied de l'escalier aux nagas qui conduit au Wat Suthep.

 

Photo 3 : Un extrait de l'œuvre réalisée en métal repoussé concernant la photo précédente.

 

Nota bene : si vous passez du coté de la rue des argentiers (rue Wualaï) allez faire un tour dans ce Wat vous ne le regretterez pas.

 

 

L'entreprise et son succès furent l'occasion d'une liesse et d'une piété particulières sans précédent.

 

Alors de nombreux jeunes gens ayant participé à cet effort collectif voulurent être ordonnés sur le champ par Phra Kruba Sri Vichaï car c'était pour eux non seulement un grand honneur, voire une ordination unique en son genre, mais aussi vraisemblablement l'occasion d'obtenir des mérites dont ils étaient certains qu'ils n'auraient pas eu d'un autre moine ordonnateur.

 

N'écoutant que sa grandeur d'âme et ne pouvant refuser un acte de piété aussi spontané le saint homme les ordonna mais … sans demander l'autorisation de ses supérieurs.

 

Leur réaction ne se fit pas attendre et fut aussi violente que celle de 1920, voire peut-être encore plus, car la rancune est un plat qui se mange froid et la jalousie du succès d'autrui est souvent mauvaise conseillère … même quand il s'agit de moines car ce sont aussi … d'abord et avant tout … des hommes !...

 

Alors Phra Kruba Sri Vichaï fut purement et simplement déclaré … hérétique et sommé de se rendre à Bangkok pour y rendre des comptes. Ce qu'il fit le 1er novembre 1935, c'est-à-dire six mois après l'inauguration de la route ; le temps de laisser retomber la ferveur populaire ?!...

 

Bien évidemment il quitta Bangkok la tête haute, tout comme lors de sa première mise en accusation. Mais ulcéré par l'attitude de la hiérarchie du sangha de Chiang-Maï il refusa à tout jamais de revenir dans la ville.

 

 

A peine arrivée à Lamphun le prince de la ville, Chao Chakkham Khachonsak (1911-1943), lui demanda de redonner vie à un ancien lieu de culte, môn, le Wat kukut (วัด กู่กุด). (*)

 

Alors, là où il ne restait plus que deux chédis en ruine il va, en moins d'un an ''ressusciter'' l'endroit en y faisant construire un temple et des lieux de vie pour des moines.

 

 

(*) Les chédis du Wat kukut (วัด กู่กุด) dateraient du VIIIe ou IXe siècle. Ce Wat est aussi appelé du nom de la 1ère reine mône de Lamphun ou d'Haripunchaï, premier nom de la ville, c'est-à-dire le Wat Chama Thévi (วัด จามเทวี). Les Môns étaient bouddhistes eux-aussi.

 

 

   

 

 

Le Wat Chama Thévi (วัด จามเทวี) ou le Wat kukut (วัด กู่กุด)

Photo 1 : Le Wat Chama Thévi (วัด จามเทวี) avant 1935.

Photo 2 : Une photo de chantier du Wat Chama Thévi (วัด จามเทวี) datant de 1936.

Photo 3 : Le Wat Chama Thévi (วัด จามเทวี) aujourd'hui en 2012. Le temple cache le 2ème Chédi qui est toujours là.

 

 

A la fin des travaux, voyant ses forces déclinées, il souffrait d'hémorroïdes et de tuberculose, il demanda à retourner à Ban Pang où il s'éteignit peu de temps après son arrivée.

 

Sur sa couche, par de-là ses souffrances et jusqu'à son dernier souffle, il exhortera ses proches et ses disciples qui se pressaient autour de lui de ne jamais se dévoyer du dharma et du vinaya.

 

Il quitta notre monde le mardi 26 février 1938 à 0 heure. (*) Il était alors dans sa soixantième année et allait avoir 61 ans quelques trois mois plus tard !....

 

Comme c'est la coutume en certains cas, son corps fut conservé sept ans durant ans dans un cercueil en verre pour permettre à ses fidèles de venir lui rendre un dernier hommage.

 

Sa dépouille resta environ quatre ans à Ban Pang son village natal puis sera exposée trois ans encore au Wat Chama Thévi de Lamphun où Phra Kruba Sri Vichaï sera incinéré le 21 mars 1946.

 

Rama VIII (1925-1946) envoya ses propres artisans construire le bûcher et parraina les funérailles au même titre qu'une crémation royale. (**)

 

Cette crémation fut précédée d'une cérémonie de mérites qui dura 15 jours et 15 nuits. Un événement unique de mémoire d'homme, en tout cas du très rarement vu dans les annales du Lanna !... (***)

 

On raconte qu'avant la mise à feu de son bûcher le ciel était clément puis que tout d'un coup des trombes d'eau se déversèrent sur la foule en … ne mouillant personne.

 

A la suite de ce … miracle … le ciel retrouva sa sérénité et les première flammes commencèrent leur œuvre.

 

 

(*) Cet astérisque donne lieu à deux renvois.

Le 1er renvoi est en rapport avec la dédicace du début. Alors seul mon frère Gérard sait de quoi il retourne. J'espère qu'il a compris ?... et m'aura pardonné.

Le 2ème renvoi : Ce sera cette année là, le 12 septembre 1938 qu'un certain Plaek Phibun Songkhram (1897-1964) (แปลก พิบูล สงคราม) recevra les rennes du pouvoir et conduira la … Thaïlande … le nouveau nom du Siam depuis 1939, dans une aventure peu honorable en s'alliant au Japon mais aussi en imposant à l'intérieur du pays la culture des dominants (langue et écriture entre autres) aux dominés qu'ils soient du Lanna de l'Isaan ou d'ailleurs.

Son ''règne'', curieusement, durera le temps de l'hommage rendu à Sri Vichaï ?!... c'est-à-dire 7 ans !... Mais il reviendra au pouvoir de 1948 à 1957 et sera aussi docile avec les Américains qu'il le fut avec les Japonais !...

 

(**) Rama VIII trouvera la mort dans des circonstances encore non élucidées le 9 juin 1946, c'est-à-dire à peine trois mois après la crémation de Phra Kruba Sri Vichaï et deux jours avant son 60ème anniversaire !...

 

 

     

 

 

Photo 1 & 2 : La dépouille de Phra Kruba Sri Vichaï  est conduite au Phra Men ou ''Saint mont Mérou'' (พระเมรุ) pour y être brûlée, photos du 21 mars 1946.

Photo 3 & 4 : Un Phra Men, dans la tradition du Lanna, représentant l'oiseau légendaire Hassadee Ling (นกหัสดีลิงค์) ou Hussadee qui va véhiculer ''l'esprit du défunt'' au plus haut des cieux (Nirvana), celui de Phra Butha Pho Chana Waraphorn (พระพุทธพจนวราภรณ์) (1917-2008) à l'occasion de son incinération au Wat Chédi Luang de Chiang-Maï le 15 janvier 2010.

 

 

Les cendres de Phra Kruba Sri Vichaï furent partagées en  quatre parties d'après certains auteurs, et en sept selon d'autres.

 

Personnellement j'ai retrouvé leurs traces en huit endroits. Alors peut-être que certaines parts ont été … repartagées. Ces endroits sont : (*)

 

1/ Lamphun à Bang Pang (วัด บ้านปาง)

2/ Lamphun au Wat Chama Thévi (วัด จามเทวี)

3/ Chiang-Maï au Wat Suan Dok (วัด สวนดอก)

4/ Lampang au Wat Phra Kaew Don Tao (วัด พระแก้วดอนเต้า)

5/ Phayao au Wat Sri Khom Kham (วัดศรีโคมคำ) *

6/ Phrae au Wat Phra That Cho Hae (วัดพระธาตุช่อแฮ) *

7/ Mae Hong Son au Wat Nam Hou (ou Rou) (วัดนำฮู ou รู) *

8/ Doï Ngom (ดอยง้ม)

 

 

(*) Les Chédis sont précédés du nom de leur province qui n'est pas systématiquement celui de la ville où ils se trouvent, par exemple le Wat Hou est à Paï et non Mae Hong Son.

Les endroits marqués d'un astérisque rouge * restent à vérifier.

 

 

Pour avoir consacré sa vie au Bouddhisme et au Lanna, Phra Kruba Sri Vichaï reçu le surnom de ''Nak-bun-hègn-Lanna'' (นักบุญแห่งลานนา) c'est-à-dire de ''Saint patron du Lanna'' ou encore de ''Bienfaiteur du Lanna''.

 

      

 

 

Quelques uns des monuments funéraires de Phra Kruba Sri Vichaï :

Photo 1 : A Ban Pang son village natal. (วัด บ้านป่าง)

Photo 2 : A Lamphun au Wat Chama Thévi (วัด จามเทวี).

Photo 3 : A Chiang-Maï au Wat Suan Dok (วัด สวนดอก)

Photo 4 : Sur le mont ou Doï Ngom (ดอยง้ม)

 

 

 

 

J'espère vous avoir fait apprécier cet homme qui consacra sa vie à sa foi, sans jamais défaillir. Personnellement j'ai vécu quelques semaines avec lui et je ne le regrette pas.



20/03/2012
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 295 autres membres