VOUS AVEZ-DIT SACEM ?... ALORS PARLONS-EN !...
VOUS AVEZ-DIT SACEM ?...
ALORS PARLONS-EN !...
Souvent, avec le temps, les déconvenues du passé tombent dans l'oubli. Et demain est un jour nouveau.
Cependant, mes démêlés avec
L'injustice et la raison du plus fort sont des concepts qui m'ont toujours révolté et devant lesquels je n'ai jamais cédé. Mais, venons-en aux faits.
Entre 1989 et 2004,
Un lieu tout aussi agréable et convivial que notre charmant petit théâtre. Et ce nouveau lieu, nous le mîmes, entre autres, à la disposition de la chanson Française et étrangère sauf de langue … anglaise. C'était un parti pris.
Paris manquait alors, et manque toujours, de ce genre de lieux, qui permettent à de jeunes artistes de monter sur scène et de prouver qu'ils ont du talent.
Mais tant qu'il n'y aura rien à gagner financièrement dans ce genre d'activité la situation n'est pas prête de changer. Et cela d'autant plus, que
Car dame Sacem est d'une férocité financière à ne pas croire. Elle tuerait père et mère pour gratter un centime d'euro. Et je vais en donner la preuve.
Bref, il fallait être aussi fou que nous l'étions pour nous engager dans une telle entreprise. Mais comme elle fut passionnante, nous ne regrettons rien !
Très vite, avec le ''Au café chantant'', nous avons atteint une certaine petite notoriété dans le milieu de la chanson.
Peut-être était-ce parce que nous étions peu nombreux sur la place de Paris ?... Qui sait ?... Nous savons encore être modestes.
En tout cas, la salle de nos scènes ouvertes du mardi se remplissait une heure avant la séance, alors que le public parisien a pour spécialité de toujours arriver à la dernière minute quand ce n'est pas en retard.
Donc tout fonctionnait plutôt bien, et nous arrivions à équilibrer ce budget en répartissant équitablement les recettes entre tous les participants, y compris
Son représentant d'alors, Monsieur le Boédec, recevait régulièrement, en fin de chaque mois, tous les détails des représentations (Titre des chansons, nom des auteurs etc. etc.) et un chèque du montant des droits.
Ces droits représentaient quelque chose comme 8.25% ou 8,50%, j'ai oublié la décimale exacte, de l'ensemble des recettes chanson. Car nous avions aussi des droits d'auteurs à verser à
Autrement dit, nos relations avec
Une partie de bras de fer a commencé entre nous deux. Je ne pouvais prétendre qu'au rôle du pot de terre puisqu'il tenait d'entrée celui du pot de fer. (Fable de
Mais je n'ai pas cédé à ses exigences. Et j'ai préféré fermer le café Chantant pour ne plus avoir affaire avec
Cependant, ce petit chef intransigeant m'a fait découvrir l'affreuse réalité de
En effet,
Entendons-nous bien, il est juste et normal que tout travail mérite salaire. Et une société comme
Par contre, ce qui est un peu moins … ''normal'', c'est qu'un auteur, via
Ce qui n'est pas ''normal'' non plus, c'est que des droits d'auteur soient versés à
Concernant le premier point, l'accaparement de tout une recette,
Programmer un jeune, peu ou pas connu, c'était prendre le risque de n'avoir AUCUN spectateur, donc AUCUNE entrée. Or le théâtre avait déjà suffisamment de difficultés financières sans avoir en plus un minimum garanti à assurer à
Ce qui intéressait alors
A noter que le plus souvent, l'auteur, le compositeur et l'interprète,(ACI) n'étaient qu'une seule et même personne.
Concernant le deuxième point, le reversement des droits aux ayants droit,
A l'époque le théâtre de
Ne me faites pas dire que
Etait-ce bien ''normal '' ?... ou est-ce bien ''normal'' ?...
Si je ne m'abuse,
Dans le dernier cas, c'est le public, et personne d'autre, qui décide de qui a du talent.
Bref, si
En effet, elle n'hésite pas à réclamer des droits à des personnes physiques et morales, (4) qui ne lui doivent rien, mais qui préfèrent payer par crainte d'avoir affaire à ses services juridiques.
Ainsi par exemple, notre compagnie est souvent intervenue auprès des délégués régionaux de
Or, je n'ai jamais été sociétaire de
Et jamais, je n'ai donné à
Lorsque ces organisateurs rackettés, parce que c'est du racket, nous faisaient part de l'intervention de
Mais combien ont dû payer sans nous en avertir ?...
Souvent, les sociétés d'auteurs, sous prétexte de défendre le droit des auteurs, négocient et encaissent des droits alors qu'ils n'ont pas eu le pouvoir pour le faire.
Ainsi par exemple, lorsque notre compagnie a été engagée dans le cadre de feu le festival du marais, (5) ce fut tout à fait par hasard, au détour d'une conversation avec sa déléguée Madame Annick Colombani, que nous avons appris que
Mais de quel droit, puisque je n'étais pas, et que je ne suis toujours pas membre de cette respectable société ?....
J'avais alors pris ma plus belle plume pour signaler à
Monsieur Pialot de
J'avais été remarquablement défendu en tant qu'auteur par
Avec ses exigences abracadabrantesques
Car notre décision de cesser toute programmation musicale a été irrévocable, au grand dam d'ailleurs … des jeunes auteurs compositeurs et interprètes qui, soit dit en passant, sont retournés chanter dans les arrières salles de café … et sans que les gérants de ces lieux, dans la plupart des cas, n'acquittassent le moindre droit et ne leur offrissent un véritable accueil technique.
En agissant comme elle le fait, que cherche
Son intérêt ne serait-il pas de permettre à de jeunes auteurs de développer leur talent ?...
Je pourrai encore épiloguer longtemps sur
Mais si vous désirez en savoir plus sur elle, il a été écrit un excellent livre intitulé ''MAIN BASSE SUR
www.calmann-levy.fr
Cette enquête sur
Lors de leur enquête sur cette ''prestigieuse'' maison, plus d'une fois, les interlocuteurs des deux journalistes ont essayé de les dissuader d'écrire leur livre.
Les auteurs précisent même dans leur avant-propos qu'ils se sont trouvés face à une levée de boucliers, avec ….
''Des conseils en forme de menace voilée «vous avez tout à y perdre » aux procès en irresponsabilité « vous faites le jeu des Américains » et aux fantasmes de persécution. ''
Il est vrai que dans ce livre on apprend comment le directeur de l'époque, c'était en 1993, Jean-Loup Tournier, le frère de l'écrivain, s'est payé un appartement dans le XVIème arrondissement avec l'argent des auteurs et comment il l'a revendu en faisant une plus-value de 932.000 euros, exonérée d'impôts puisqu'il l'avait occupé durant cinq ans. (Page 81 à 83)
Je me souviens qu'à l'époque, Le canard enchaîné avait fait un article à ce sujet. Je l'avais alors classé dans mes archives parisiennes à la page … Sacem. Il doit toujours y être.
On y découvre aussi que la ''feuille de paie'' de ce même directeur, celle de décembre 1998, atteint au final, le net imposable de 425.000 euros.
Il est vrai que sa prime d'ancienneté atteint à elle seule 51.000 euros. (Tournier était entré à
Ou encore que… ''ses frais de fonctionnement, (ceux de
Chaque année, la direction investissait (investit ?...) 30.000 euros dans sa collection d'œuvres d'art … avec les droits d'auteurs, bien sûr. Et celles-ci (Des … César, Arman, Olivier Debré.) en 2001, sont comptabilisées au bilan pour une valeur ''amortie'' de 1 million d'euros !... comme de banales photocopieuses ?!.... (Page 63 & 64)
Irène Inchauspé et Rémy Godeau font aussi très justement remarquer, dans ce livre ''Main basse sur la musique'', en page 11, que …
… ''Lorsqu'un état concède un monopole à une entreprise privée, comme il le fait en France pour
Ils poursuivent.
''Une commission permanente de contrôle des sociétés de perception et de répartition a été créée dans la douleur en 2001. L'accès des ayants droit à l'information, concernant leur société, a été facilité par un arrêt du conseil d'état du 25 octobre 2002. Il était temps. ''.
Mais cela sera-t-il suffisant ?... Car l'argent permet bien des passes droits comme nous l'avons vu.
En conclusion, j'espère que le lecteur aura bien fait la différence entre le droit d'auteur, le droit des auteurs et …
Enfin, si dans mon modeste chapelet de récriminations contre
Hélas, je doute d'avoir à le faire.
Alors, vive le droit d'auteur et ne prenons JAMAIS pour argent comptant les dires de
Elle a été créée pour être au service des auteurs et non pour assassiner, entre autres, des initiatives honnêtes, dont le but est de professionnaliser les jeunes auteurs et de promouvoir un vivier de créateurs d'une grande richesse.
Et comme nul n'est irremplaçable, peut-être qu'alors une nouvelle société prenant en compte les intérêts de chacun, pour le bien du plus grand nombre, verra le jour.
C'est bête, mais à 65 ans passés, je crois toujours en la justice et aux miracles !....
(*) Pour reprendre mon exemple de la fable de Jean de
''Le Pot de terre et le pot de fer. ''
Mais j'aurai très bien pu aussi choisir la fable,
''Les animaux malades de la peste. '' Car….
''Selon que vous serez puissant ou misérable,
Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir. ''
Nota bene : Pour lire les développements des inserts numérotés (1) et la suite, prière de vous reporter à la chronique suivante : VOUS AVEZ DIT SACEM ?... (Les inserts.)
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