VOUS AVEZ-DIT SACEM ?... (Les inserts 1)
VOUS AVEZ-DIT SACEM ?... (LES INSERTS)
(1) Au sujet du minimum garanti :
Les petites salles parisiennes, ne peuvent pas rémunérer les artistes en
respectant les tarifs syndicaux en vigueur. Car elles ne reçoivent pas de
subvention de fonctionnement, et n'ont, pour seule et unique ressource,
que leur billetterie.
Une billetterie dont les prix sont bas et qui ne propose qu'une centaine de billets,
ou de places par représentation. Ce qui signifie que, mathématiquement, la
meilleure des recettes ne peut pas répondre aux exigences syndicales
qu'appliquent les salles subventionnées.
Aucun des grands lieux subventionnés ne s'intéresse et n'accueille les tout jeunes
artistes. Alors pour se faire connaître, ces nouveaux arrivants sur le marché de la
chanson, n'ont pas d'autre choix que d'aller chanter dans des débits de boisson,
où le patron s'intéresse beaucoup plus à ses ventes de limonade qu'à la
chanson, sauf exception.
De ce fait, pour tenter d'amortir leurs frais, car bien souvent les chanteurs paient
de la main à la main leur(s) musicien(s), ils chantent … le plus fréquemment …
''au chapeau'' c'est-à-dire en quêtant, et sans être déclaré, ni à l'URSSAF et
encore moins à
A
annoncés dans les pages spectacles de toute la presse parisienne, et payés au
moyen d'une feuille de paie en fonction de leur(s) recette(s).
Une recette qui était partagée entre tous les participants d'un même spectacle, ou
d'une même série de spectacles.
C'était, alors pour ces jeunes, une façon d'entrer dignement dans la profession, et
de se professionnaliser.
Voilà le concept qu'à délibérément détruit
combattre. Car le Théâtre de
parmi tant d'autres.
En effet, dès lors qu'un participant s'accapare de toute une recette, il ne reste plus
rien pour les autres.
En exigeant un minimum garanti, comme elle le fait auprès des salles
subventionnées, (*)
confondues.
C'est ce que j'appelle un abus de position dominante.
(*) Avec leurs différentes subventions de fonctionnement ces salles ont l'argent
pour payer
que les artistes jouent devant des salles pratiquement vides, ce qui est loin d'être
rare !...
(2) Des frais de reversions supérieurs aux droits.
''Nous ne pouvons pas reverser aux jeunes auteurs ce que nous encaissons pour
eux, parce que nous serions obligés de leur demander de nous rembourser la
différence entre ce qu'ils nous coûtent et ce qu'on leur doit. ''
Etait-ce une boutade ?... Ce fut en tout cas, et à quelques mots près, ce que me
répondit à l'époque un certain Monsieur POINGT (*) travaillant dans les bureaux
de
Tourtour, et moi-même, pour tout autre chose.
En 1992, lorsque Jacques Dutronc a fait son come-back au Casino de Paris,
Jacques Lanzmann, son parolier, a touché, sans lever le petit doigt précisent les
auteurs du livre ''Main basse sur la musique'' en page 35, entre 450.000 et
600.000 euros. Lanzmann lui-même ''concédait'' que c'était énorme.
Si Monsieur Lanzmann et quelques autres recevaient 10.000 euros de moins sur
de telles sommes, afin de couvrir les frais de ce que coûtent les reversions aux
jeunes auteurs, je pense que ces vedettes ne s'en apercevraient même pas,
et que nombre de jeunes auteurs serait heureux de recevoir leur dû.
Mais encore faudrait-il que
d'entre les siens, qui devraient, plutôt que de composer, entrer à
travailler, comme le suggèrent en page 65 les auteurs de ''Main basse sur la
musique''.
Les salaires de certains employés, (70 d'entre eux gagnent en moyenne 12.000
euros par mois et le directeur actuel environ 455.000 euros par an … hors autres
avantages) les mettent à l'abri du besoin y compris lorsqu'ils seront à la
retraite !.....
Car si
''chouchoute'' ses employés !...
(*) L'orthographe de son nom n'est peut-être pas la bonne mais à la prononciation la faute ne s'entend pas !...
(3)
Le budget du ministère de la culture représente à peine 1% du budget national.
Alors
financement d'un certain nombre de projets !...
Citons, entres autres, les festivals (
de la musique, et … le Centre de Documentation de
(CDMC) de la cité de la musique, qui mériterait toute une chronique à lui tout
seul !....
Bref !... ''Le ministère de la culture'' ne peut pas se passer des précieux subsides
de
Alors en retour, ou en échange, le ministère accède à bien des demandes de
de pouvoir se faire communiquer par l'administration les liasses fiscales des
entreprises soumises à leur contrôle. '' (*) (Article L163 du livre des procédures
pénales.)
Et cætera … et cætera !... etc. … etc. !...
(*) ''Cette entorse au sacro-saint principe du secret fiscal est un sacré beau
cadeau. ''
A noter au passage, que
liasses fiscales de ses ''clients'', pour la 1ère fois de son histoire a présenté à son
AG de 1991, alors qu'elle existe depuis 1851, le 28 février très exactement,
donc après 140 ans d'existence … un bilan et un compte de résultat ?!...
On croit rêver !.... Mais ce n'est pas tout.
sénateur socialiste du Puy-de-Dôme, Michel CHARASSE, a, le 19 janvier 2000,
lors d'une séance au sénat, déposé un amendement à la loi dite Trautmann,
(du nom de la ministre de la culture d'alors.) pour que la cour des comptes puisse
contrôler ''l'honorable'' société.
qu'on regarde dans les siens sous prétexte qu'ils étaient très clairs ?!...
Et il fallait la croire sur parole !...
Mais si les comptes de
voulait-elle pas être contrôlée ?...
(*) Il y avait alors en France une vingtaine d'organismes du type de
c'est-à-dire en situation de monopole, qui collectaient plus de dix milliards
de francs, et qui bénéficiaient d'un statut privilégié qui les dispensait, notamment,
de tout contrôle fiscal !.... (Charles Gilbert - l'express du 04/05/2000)
Pour conclure sur le sujet, l'amendement Charasse a été rejeté par les députés.
Mais ces derniers ont adopté un texte mettant ces sociétés sous le contrôle d'une
commission indépendante.
Il aura fallu attendre pratiquement 150 ans pour en arriver là. Comme quoi tout finit
par arriver, encore que !....
En effet, en ce bas monde rien n'est parfait, et il y aurait beaucoup à dire sur cette
''commission'' !.....
(4) Le racket de
qui ne lui doivent rien.
Notre société, Le théâtre de
musicale, n'avait plus de droits d'auteur à verser à
Cependant, cette dernière a continué à nous demander des comptes en fin de
mois. Ce qu'elle n'avait pas à faire puisque nous l'avions informée que nous ne
puiserions plus dans son répertoire, et que nous ne programmerions plus
de chanteur se réclamant d'elle.
Alors comme nous avions autre chose à faire qu'à lui répondre à chaque fois la
même chose, j'ai fini par lui renvoyer, en petits morceaux, ses demandes de
comptes.
Puis de guerre lasse, elles finirent toutes dans notre corbeille à papier sans que
Mais Chartier, notre délégué Sacem, a bien dû nous faire contrôler un soir ou
l'autre !...
Ne rien devoir à
nos spectacles pour enfants la musique jouait un rôle capital.
Nous travaillions alors, depuis des années et pour chacun de nos spectacles,
avec des musiques originales qu'un compositeur, Monsieur Olivier Luck, un ami,
écrivait tout spécialement pour nous.
Conformément à nos accords, nous dégagions 8,5% de nos recettes hors TVA,
et avec la somme qui lui revenait nous lui faisions une feuille de paie.
Ce fut vraisemblablement le seul compositeur ayant œuvré pour et dans notre
théâtre, parce que nous programmions l'artiste qu'il accompagnait au piano,
Bruno Joubrel, a avoir touché ses droits d'auteur … sous forme de cachets.
Il faut savoir que les œuvres appartenant au domaine public, les œuvres
classiques, entre autres, (Bach, Mozart, pour la musique et Molière pour le
théâtre) sont ''encore'' libres de droits.
J'écris ''encore'' entre guillemets, parce qu'il fut question à un moment donné de
créer une taxe (encore une) sur les œuvres théâtrales du domaine public pour
alimenter un fonds de soutient qui aurait aidé au développement de la création
dite contemporaine.
En clair, et plus prosaïquement, les lieux subventionnés, qui ne vivent donc que
de subventions et qui malgré elles sont toujours à court d'argent, avaient imaginé
ce système pour trouver de nouveaux subsides auprès des compagnies amateurs
de théâtre et des jeunes compagnies en voie de professionnalisation.
Une fois de plus les ''petits et les sans grade'' auraient été rackettés au profit des
''grands toujours en manque de ressources … financières''.
A l'origine la subvention était une bonne chose.
Elle venait aider un Théâtre en difficulté passagère. Et puis avec le temps le
système s'est perverti. Car ce qui n'était que provisoire est devenu une nécessité.
Ce qui n'est pas normal.
Les jeunes compagnies font preuve d'imagination pour combler leur manque
d'argent. Pourquoi les grands centres ne feraient-ils pas de même ?...
Donc, pour en revenir à
fête avec des musiciens qui ne joueraient que des airs folkloriques, ou des
œuvres classiques, c'est-à-dire des musiques appartenant au domaine public,
ne doit rien à
Car les œuvres interprétées n'appartiennent pas à son répertoire. Elles sont du
domaine public.
Les particuliers :
Combien de particuliers, louant une salle à titre privé, pour une réunion familiale
(baptême, mariage, anniversaire et que sais-je !...) se sont vus réclamer des droits
d'auteur par
Mon frère Gérard, à l'occasion de son mariage, il y a de cela maintenant 40 ans,
s'est vu réclamer 90 francs par
Toutes ces petites manifestations familiales et privées, sans la moindre
participation aux frais des invités, doivent représenter un sacré pactole pour
Je m'étonne que
voiture, avec un autoradio, des droits d'auteur !....
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