MerveilleuseChiang-Mai

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MAISON KALÊ (1/2 & 3/12) : RITES PRECEDANT SA CONSTRUCTION

 

MAISON KALÊ (1/2 & 3/12/) : RITES PRÉCÉDANT SA CONSTRUCTION.

                   (พิธีกรรมฝังเสามงคล ou พิธีกรรมยกเสาเอก)

 

 

                                                          Avertissement :

Cette Chronique et la suivante, font suite aux chroniques intitulées :

            ''Musée des maisons traditionnelles du Lanna 1 & 2''

Alors pour mieux ''goûter'' ce qui va suivre, je vous conseille de jeter un oeil sur les chroniques ''Musée''. Mais ce n'est qu'un conseil !.... 

 

 

    

 

 

                                   Quelques maisons du Lanna ... sur pilotis :

Photo 1 : Une maison Kalê de Chiang-Khong (Nord du Lanna) (2013)

Photo 2 : Une maison près des remparts de Chiang-Saen (Nord du Lanna) (2013)

Photo 3 : Une maison Kalê en kit sur une aire de vente de Chiang-Mai (2010)

 

 

 

Pour associer plus intimement le lecteur au contenu de cette chronique il doit savoir que la culture du Lanna est la résultante de trois composantes, l'animiste, le brahmaïsme et le bouddhisme, les deux dernières étant intimement liées.

 

Comme ces trois composantes cohabitent en bonne intelligence, tous les actes sociaux se réfèrent à chacune d'elle en permanence, au point qu'on ne peut dire si c'est l'animisme qui s'est accommodé du bouddhisme ou le contraire.

 

Par ailleurs, si le lecteur connaît Chiang-Mai, il constatera au fur et à mesure de sa lecteur que le plan de la ville de Chiang-Maï et son organisation dans l'espace ressemble comme à un frère au plan d'une maison Kalê et son organisation dans l'espace.

 

L'infiniment petit est une copie de l'infiniment grand ou vice versa, d'autant que dans le cas présent il est difficile de dire qui a pris model sur l'autre, si ce n'est que l'un et l'autre correspondent à la conception bouddhique de l'univers.

 

Chiang-Mai est le centre d'un grand cosmos, et les villages qui l'entourent  sont des centres de petits cosmos ; dans ces derniers les quartiers sont encore et aussi des centres de cosmos mais plus petits, dont les maisons sont à leur tour des minis centres ; mais tous sont des espaces sacrés imbriqués les uns dans les autres. Au centre de cet espace clos s'élève le mont Méru ou Mérou, où vivent les dieux. ?!...

 

     

 

 

Photo 1 : situation géographique du Lanna en Thaïlande.

Photo 2 : Gros plan sur le Lanna. La province de Tak n'a pas vraiment le ... ''label'' Lanna.

Photo 3 : Situation géographique du ''Sipsongpanna'' par rapport au Lanna.

 

 

 

L'EVOLUTION DE LA MAISON KALÊ

 

Les hommes qui aujourd'hui peuplent le Lanna sont venus du sud de la chine, de la région qui porte actuellement le nom de Yunnan et encore plus précisément ''Sipsongpanna'' écrit aussi : Xīshuāngbǎnnà.

 

1/ Ces gens, pour se protéger de tout ce qui causait leurs craintes et leur peur, construisirent leurs abris à base rectangulaire sur des pilotis.

Il s'agissait d'une pièce en bambou, solidement maintenu entre eux avec des lianes, et couverte de feuilles. Elle était sans fenêtre et équipée d'une seule porte. En son centre un foyer en terre servait à cuire les aliments et à chauffer l'espace.

 

2/ En descendant vers le sud, vers ce qui allait devenir le Lanna, ces populations se sont adaptées au climat ; le Lanna est plus humide et plus chaud que le Sipsongpanna.

De ce fait la pente des toits s'est accentuée, des ouvertures ont été créées dans les murs, et la maison s'est agrandit d'une terrasse.

 

3/ Par la suite et par confort, voire - vraisemblablement - en prenant exemple sur les indigènes qui occupaient déjà le futur Lanna, les Lawas et les Môns, sans oublier les Birmans qui occupèrent le Lanna deux cent ans durant,  un deuxième habitat, plus petit que le premier, est construit parallèlement et à côté de ce dernier.

 

Les deux maisons, ou corps de bâtiment, sont reliées entre elles au moyen d'une terrasse ; une partie de la terrasse va être couverte et devenir un espace à part entière : la véranda.

 

Comme il était devenu inutile de chauffer l'intérieur des bâtiments, le foyer fut mis à l'extérieur de la maison et protégé dans un petit abri qui lui était propre.

 

     

 

 

Photo 1 : Une maison t'aie avant le VIe siècle, telle qu'on peut l'imaginer. Nous sommes alors dans le Sud de la Chine d'aujourd'hui, au ... Sipsongpanna.

Photo 2 : Une maison t'aïe, après le VIe siècle, adaptée au climat du Lanna. Ces t'aïs ont alors migrés du Sipsongpanna au Lanna. Un  Lanna qui ne prendra ce nom qu'au XVIe siècle.

Photo 3 : Une maison t'aïe adaptée au climat et influencée par les autochtones du Lanna (Les Lawas - les Môns et les Birmans qui, pour ces derniers, furent des occupants plutôt que des autochtones.)

 

 

 

Tout d'abord des rites animistes accompagnèrent la construction des tout premiers habitats ; puis vers le VIe siècle le bouddhisme va faire son entrée en scène et ''enrichir'', et non pas remplacer, les rituels de construction des maisons à la grande satisfaction des bénéficiaires.

 

Car au Lanna, plus une demeure est protégée et plus ses habitants sont persuadés qu'ils vont vivre en paix et connaître prospérité et félicité. Ce n'est pas par hasard si nombre de personnes portent des colliers d'amulettes. Plus ils portent d'amulettes et plus ils en sont fiers.

 

Autrement écrit, les rites animistes attirent la bienveillance des esprits qui peuplent le monde invisible alors que le bouddhisme met en place un espace sacré, semblable à celui des dieux, où les hommes sont appelés a vivre selon l'enseignement de bouddha, ce qui les conduira à renaître dans de meilleures conditions ... matérielles ?!...

 

Au fil des ans ces rites se sont ordonnancés mais ils diffèrent selon les muangs (petites régions) ; au Lanna, rien n'est définitivement coulé dans le bronze. Ils se sont d'ailleurs adaptés aux constructions modernes.

 

Ces rites se sont transmis par voie orale et s'appuient sur de nombreux traités de divination et d'astrologie originaires de l'Inde. Ils sont mis en pratique par un officiant qui, le plus souvent, les a appris alors qu'il était moine. (*)

 

Autrefois cet homme exerçait aussi la fonction d'architecte. Mais comme les constructions modernes en béton n'ont plus rien à voir avec les maisons traditionnelles en bois, ou si peu, c'est de moins en moins le cas. Cependant, en bois ou en béton, ces rites sont toujours pratiqués car les superstitions d'antan persistent et qu'il est aussi de bon ton de montrer à qui veut bien le voir, son attachement aux anciennes coutumes.

 

 

(*) En Thaïlande un homme peut entrer dans les ordres à tout moment et pour la durée de son choix. Certains laïcs peuvent devenir supérieur d'un monastère et quelques temps plus tard quitter leur fonction pour revenir à la vie civile.

 

Nota bene : Ce qui m'a étonné au cours de mes recherches c'est : comment certains rites védiques ont pu être pratiqués par des t'ais venant du Sipsonpanna avant d'avoir adopté le Bouddhisme, mais le Bouddhisme theravada ?!...

Le Bouddhisme - mais le bouddhisme Mahayana - était-il arrivé au Sipsongpanna via la Chine  - donc par le Nord - bien avant que ces t'aïs émigrent ?...

Si quelqu'un à un début de réponse, elle est la bienvenue.

 

 

      

 

 

                                  La ruan Anusarnsunthorn (เรือนอนุสารสุนทร)

Une magnifique maison Kalê, celle de Luang Anusarnsunthorn (หลวงอนุสารสุนทร) (1867-1934). Elle se trouve au sein de l'Université Rajabhat (มหาวิทยาลัยราชภัฏ) au 130 de la rue Chotana à Chiang-Mai (La rue commence à la porte Chang-Puak)

Photo 1 : L'aile ouest de la façade.

Photo 2 : Le fronton du petit corps de bâtiment

Photo 3 : L'aile Est de la façade.

            Si vous passez par-là ... cette ''ruan Anusarnsunthorn'' vaut détour !...

 

 

 

Lorsque le besoin d'un habitat s'en fait sentir, le demandeur ou chef de famille se met en relation avec une personne dont l'une des fonctions est de connaître et de pratiquer les rites qui accompagnent la construction d'une maison, c'est un ''maître du rituel''.

 

 

La première opération consiste à choisir le terrain où va s'élever la maison :

 

Le maître du rituel a alors pour fonction de déterminer si le terrain choisi sera de bon augure pour son demandeur.

 

Pour cela, chaque maître du rituel a sa méthode. Les uns examinent le sol, la couleur, l'odeur du terrain, et les arbres les plus grands qui s'y trouvent. D'autres s'attachent à la forme du terrain, à ses accidents et/ou à son orientation. L'horoscope du demandeur est aussi pris en compte.

 

Bref, les méthodes ne manquent pas ?!... d'autant que chaque maître du rituel a une méthode en propre.

 

 

Après le choix du terrain le maître du rituel va exorciser le lieu et demander aux génies tutélaires qui en sont les propriétaires, de permettre à son ''client'' ''d'acheter'' leur domaine et de l'habiter.

 

Lors de ce rite animiste sont associés des personnalités Brahmaniques et Bouddhiques puisque le maître du rituel fait appel à Indra, Brahma, Mae Thorani (แม่ธรณี) ou Dhāranīla la déesse de la terre, les Nagas dieux des royaumes souterrains et à bien d'autres divinités.

 

Ensuite, si les génies sont d'accords mais en général ils le sont toujours, le maître du rituel va déterminer, toujours de façon divinatoire, l'emplacement idéal pour la construction de la maison, étant entendu qu'elle ne doit pas être au centre du terrain, ni trop près de ses limites. L'Est, le Nord/Est et le Nord d'une aire à construire sont les endroits les plus favorables pour l'édification d'une maison.  C'est vers l'Est que regarde Bouddha, et en Inde le Nord est une direction de très bonne fortune.

 

La douve de Chiang-Mai a été creusée à partir de l'angle Nord/Est, l'angle Sri Phum (แจ่งศรีภูมิ) et le percement de la douve s'est poursuivi vers le Sud. Le côté Est de la douve a donc été le premier côté, du quadrilatère que forme la douve, a être excavé.

 

       

 

 

    Quelques uns des ''esprits ou dieux'' peuplant l'univers invisible du Lanna :

 

Photo 1 : Dans les airs : Les éléphants célestes ou ''Karinthips'' parmi lesquels se comptent les Nagas à trompe d'éléphant, du Wat Sri Song Muang (วัดศรีสองเมือง) au Sud/Est de Chiang-Mai.

Photo 2 : Sur les murs : Mae Thorani du Wat Upakut (วัด วัดอุปคุต) rue Thaphae à Chiang-Mai.

Photo 3 : Sur les places publiques : Phra Phrom ou Brahma (พระพรหม) à Malin plazza (มาลินพลาซ่า) un marché près de l'université, rue Huay Kaew - Chiang-Mai.

Photo 4 : Dans les sols : Macaras et Nagas du Wat Buppharam (วัดบุพพาราม) rue Thaphae à Chiang-Mai.

 

 

 

La deuxième opération consiste à ''trouver et déterminer'' le bois qui va servir à la construction de la maison :

 

En principe les bois viennent des forêts du voisinage, mais parfois de maisons désaffectées et en ruine des environs.

 

Lorsque les bois sont pris en forêt, c'est le maître du rituel qui, par divination, détermine et fixe le jour et l'heure favorables à cette opération.

 

Au jour et à l'heure dite, en lisière de forêt, le maître du rituel invoque l'esprit de la forêt et lui fait un don. Ce n'est qu'après ce rite qu'il est possible de pénétrer dans la forêt et de chercher les arbres à abattre.

 

Le maître du rituel est là pour écarter les arbres ''maléfiques'' et mettre en garde lorsque certains d'entre eux présentent des signes extérieurs ... ambigus, car il ne s'agit pas d'abattre n'importe quel arbre et ... n'importe comment.

 

Parmi les critères à prendre en compte, pour déterminer les arbres à couper  il y a ... le son qu'ils émettent, le nombre de leurs branches, les formes de ces dernières ... etcetera ... etcetera !...

 

Lorsqu'un arbre va être abattu il est demandé aux génies qui l'habitent de bien vouloir le quitter et, l'instrument tranchant qui va servir à sa coupe est béni avec de l'eau sacralisée.

 

Ensuite les bûcherons doivent faire en sorte que la souche qui va rester en forêt soit d'une certaine hauteur  et que l'arbre s'abatte d'un coup et ... vers l'Est.

 

Le premier arbre à trouver est celui qui va devenir le pilier principal de la maison, le ''Sao Mongkhon'' (เสามงคล) (*) ou ''Sao Eka'' (เสาเอก) le poteau masculin ou le premier poteau de la maison à être érigé.

Là encore c'est la divination qui va servir à le désigner ; elle va aussi déterminer la hauteur de cette pièce ... ''maîtresse'' par rapport à son diamètre.

 

Pièce maîtresse parce qu'elle symbolise Bouddha qui se manifeste aux hommes ; parce qu'elle symbolise aussi le mont Mérou, le bâton qui servit au barattage de la mer de lait.

 

Le ''Sao Mongkhon'' est comme le pilier ''Sakang'' des lawas, ou ''l'Indrakhin'' (*) de Chiang-Mai. C'est l'axe de la maison qui fixe son ''petit univers'' et de ce fait stabilise et police l'espace qui l'entoure. C'est comme une réplique du mont Méru qui a transformé le Chaos des origines en l'univers qui nous entoure.

 

 

(*) Indrakhin vient d'Indrakila, un mot qui se compose de deux autres mots c'est-à-dire de Indra le dieu, et de ''kila'' qui signifie pilier. Il s'agit donc du pilier d'Indra ou du bâton d'Indra.

 

Mongkhon (มงคล) signifie tout à la fois bénédiction, bon présage et bon augure. C'est donc le pilier de bon augure de la maison. Mais ...

 

Mais je me demande si derrière ce mot il n'y a pas une déformation phonétique. La langue Thaïe est une chose et la langue Yuon, celle du Lanna, en est une autre. De ce fait ce qui va suivre n'est qu'une réflexion de ma part et rien d'autre.

Mong ''มง'' de Mongkhon ''มงคล'' pourrait venir de ''เม็ง'' (Meng ?... Mang ?...) ce qui signifie race, origine de la race ; et Khon ''คล'' qui se transforme en langue romaine en Khon est un mot qui sert à désigner une personne.  Ce qui me conduit à penser que ''มงคล'' pourrait signifier, la personne de la race, le chef du clan voir le chef de famille. Mais je le rappelle ce n'est qu'une élucubration de ma part. Je n'ai pas trouvé confirmation de mon hypothèse.

Nota bene : (คล) signifie gorge, cou ou résine.

 

 

     

 

 

Photo 1 : Les ''Sao'' ou piliers du Wat Inthakhin en construction sur l'emplacement d'un ancien viharn, à Chiang-Maï, en 2009.

Photo 2 : Une demeure dont les pilotis seront en béton, modernisme oblige, mais ... avec ses deux ''Sao'' le ''Sao Mongkhon'' (masculin) et ''Sao Nang'' (féminin) en bois. Le chantier se situait derrière le Wat Umong dans Chiang-Maï intra-muros (2010)

Photo 3 : Les deux ''Sao'', qui seront en béton et non en bois, en banlieue Sud de Chiang-Maï. La tradition perdure.

 

 

 

La troisième opération concerne les préparatifs afférents à la construction de la maison :

 

Là encore c'est le maître du rituel qui par le biais de l'astrologie va déterminer le jour et l'heure du début des travaux.

 

En premier lieu le maître du rituel doit se concilier les bonnes grâces du véritable propriétaire du terrain, c'est-à-dire un Nāga, et le rendre inoffensif. Pour cela il va déterminer le lieu précis qui marquera le centre de la maison ; c'est-à-dire l'endroit sous lequel se situerait la tête du Naga propriétaire des lieux. Un propriétaire qui, de par son attitude, maintien le chaos dans lequel se trouve le dit terrain. (*)

 

En cet endroit le maître de cérémonie fait creuser un trou large d'une main et d'une profondeur identique. Il y dépose quelques offrandes de nourriture puis à trois reprises, au moyen de formules propitiatoires, il invite le Naga à accepter ce don. Après cela le trou est rebouché et les ouvriers peuvent creuser la terre sans danger.

 

 

(*) D'après un récit contenu dans les Védas, (Livres sacrés indiens) le Nãga Vrtra, à cause de son inertie favorisait la sécheresse en retenant les eaux, ce qui empêchait la création de l'univers. Alors le dieu Indra au moyen de son vajra cloua la tête du Nāga. Par cette action, l'eau fut libérée et l'univers prit forme. (C'est très, mais très résumé, je sais, mais l'essentiel est là.)

L'action du vajra peut-être comparée au premier rayon du soleil qui chaque jour redonne vie et forme à la nature. Ce rayon vient ... de l'Est ?!...

De la même manière, le ''Sao Mongkhon'' peut être assimilé au premier rayon du soleil et ... à Bouddha qui redonne espoir aux hommes !...

C'est en faisant face à l'orient (l'Est) que Siddhârta Gautama accéda à l'état de Bouddha, c'est-à-dire au ''suprême et complet éveil''.

 

 

 

Pour creuser les trous destinés à recevoir les pilotis, les ... ''creuseurs'' doivent se conformer à un mode d'exécution qui associe un jour à une direction. Ce mode est le suivant :

- Les dimanches et les lundis sont creusés les trous des pilotis Est.

- Les lundis et les samedis sont creusés les trous des pilotis Sud/Est.

- Les mercredis sont creusés les trous des pilotis Sud.

- Les jeudis sont creusés les trous des pilotis Ouest.

- les vendredis sont creusés les trous des pilotis Nord/Est.

 

Comme la terre extraite d'un trou doit restée sur place et être entassée près de ce dernier, là encore l'orientation de ce petit tas de terre dépend du jour de l'opération.

Cette relation entre l'orientation du tas de terre et les jours est la suivante :

- Les lundis la terre est déposée au nord de son trou.

- Les mardis la terre est déposée à l'Est de son trou.

- Les mercredis la terre est déposée au Sud/Est de son trou.

- Les jeudis la terre est déposée au Sud/Ouest de son trou.

- Les vendredis et samedis la terre est déposée au Nord/Est de son trou.

- Les dimanches la terre est déposée au Nord/Ouest de son trou.

 

Lorsque tous les trous ont été creusés, tous les pilotis sont alors déposés à plat sur le sol et à côté du trou qui leur sont destinés.

Au sol, les pilotis doivent être parallèles entre eux et pointer vers une direction qui varie selon les mois de l'année lunaire. Ainsi ...

- Du 1er au 3ème mois lunaire les pilotis doivent pointer vers le Sud/Est.

- Du 4ème au 9ème mois lunaire les pilotis doivent pointer vers le Nord/Ouest.

- Du 10ème au 12ème mois lunaire les pilotis doivent pointer vers le Nord/Est.

 

     

 

 

Photo 1 : Le Chef de famille prépare son offrande composée d'objets personnels.

Photo 2 : L'offrande est déposée au fond du trou où va être coulé le béton du ''Sao Mongkhon''. C'est le chef de famille qui versera le premier seau de béton.

Photo 3 : Les offrandes, sur le cul d'une auge à ciment, retournée, en attente d'être mises en place.

 

 

 

La quatrième opération concerne la pose des pilotis de la maison :

 

Là encore c'est le maître du rituel qui par le biais de l'astrologie va déterminer le jour et l'heure faste pour cette opération.

 

La veille de ce jour faste quelques poignées de sables, ''béni'' avec de l'eau sacralisée, sont répandues dans chacun des trous, ainsi que trois ou sept feuilles de végétaux dont l'espèce varie selon les jours de la semaine. Car à chaque jour de la semaine correspond  une espèce de plante particulière. Cette correspondance est la suivante :

 

- Aux lundis correspondent des feuilles de figuier : baï-dua-kliagn (ใบเดื่อเกลี้ยง) ou Ficus racemosa Lin.

- Aux mardis correspondent des feuilles de crataeva : baï-maï-koum cratavea (ใบไม้กุ่ม) ou Crataeva magna Lour.

- Aux mercredis correspondent des feuilles de croton : baï-Pao Luang (ใบเปล้าหลวง) ou Croton oblongifolus Roxb.

- Aux jeudis correspondent des feuilles de Manguier : baï-ma-muang-sam-pi (ใบมะม่วงสามปี) ou Mangifera indica Lin.

- Aux vendredis correspondent des feuilles de Jacquier : baï-ka-noun (ใบขนุน) ou Artocarpus heterophyllus Lam.

- Aux samedis correspondent des feuilles de Shorea : baï-maï-nge (ใบไม้แงะ) (เต็ง) ou Shorea obtusa WALL. ex Blume.

 - Aux dimanches correspondent des feuilles de Bambou : baï-faï (ใบไผ่).

 

Au jour et à l'heure, propices commence la cérémonie de pose des pilotis ou ''Sao ren'' (เสาเรอน). Elle va se dérouler en plusieurs étapes.

 

       

 

 

Photo 1 : Le maître du rituel devant l'autel des divinités lisant un texte sacré.

Photo 2 : L'autel des divinités s'élevant près du viharn du Wat Yuen (วัดยืน) de Lamphun.

Photo 3 : L'autel des divinités du Wat Upakut (วัดอุปคุต) de Chiang-Maï hors les murs.

Photo 4 : L'autel des divinités du Wat Lam Chang (วัดล่ามช้าง) de Chiang-Mai intra-muros.

Le haut de l'autel des divinités où reposent les panetons ou krathongs d'offrandes. (A noter que le terrain où va s'élever la maison avait déjà été loti ... avec l'accord du Naga ... je suppose ?!...).

 

 

 

La première étape consiste en un rite de propitiation du ''Sao Mongkhon'', c'est-à-dire du poteau masculin, pour cela des offrandes lui sont présentées en prononçant des formules propitiatoires.

 

Aux quatre coins de la future demeure, ainsi qu'en son centre des offrandes sont déposées.

 

Ensuite, le maître de cérémonie au moyen d'un outil tranchant au préalable bénit avec de l'eau sacralisée, et tout en psalmodiant les textes de circonstance va découper des petits morceaux de bois dont les copeaux seront répartis entre les quatre offrandes d'angle. L'offrande du centre de la maison est emportée à la rivière.

 

Avec ce rite, les pilotis sont alors devenus ... inoffensifs.

 

 

La seconde étape est un rite de salutations adressées aux gardiens de l'espace.

 

Pour cela, dans l'angle Est de la maison une structure en forme de croix placée à l'horizontal au-dessus d'un piquet d'environ 1 mètre est planté. Cet ... ''autel des divinités'' ou ''kan-khun-thao-thagn-si'' (การขึ้นท้าวทั้งสี่) (*) ... va permettre de disposer six offrandes, une pour chacune des six directions, l'Est, le Nord, l'Ouest, le Sud, le Nadir et le Zénith.

Ces offrandes se présentent sous la forme de petits Krathongs (กระทอง) ou satouangs (สะตวง) (petits plateaux ou récipients)  construits à partir de six tranches d'un tronc de bananier ou de feuilles de bananier.

 

Dans cinq des krathongs flotte(nt) un ou plusieurs petit(s) tung(s) (ตุง) (bannière), tandis que dans le sixième, celui du Zénith c'est un ''Chatt'' (ฉัตร) ou Parasol qui a été planté ; cette offrande est destinée au dieu des dieux ... Indra. Le Krathong posé au sol est destiné à la déesse de la terre ... Mae Thorani.

 

A la fin de ces préparatifs, le chef de famille dépose devant l'autel un bol de riz, des fleurs et des espèces. Cette offrande constitue le salaire qui revient au maître du rituel.

 

Tout de suite après le maître du rituel invite les divinités à se joindre à la communauté, puis après avoir allumé quelques bougies et quelques bâtons d'encens il demande aux divinités présentes que les travaux se déroulent au mieux et que tous les risques d'accident soient écartés.

 

 

(*) ''L'autel des divinités'' ou ''kan-khun-thao-thagn-si'' (Ascension des quatre rois) porte plusieurs noms !...

Ces divinités sont en fait au nombre de ... six, ce sont :

1/ Phra Indra le dieu des dieux (พระอินทร์) au sommet.

Viennent ensuite les quatre deva-loka, gardien des quatre directions.

2/ Le roi des Gandharvas ''Dhratarashtra'' (ท้าว-ธตรฐ) - gardien de l'Est.

3/ Le roi des Kumbhandas ''Virudha'' (ท้าว-วิรุฬหก) - gardien du Sud.

4/ Le roi des Nagas ''Virupaksha'' (ท้าว-วิรูปักษ์) - gardien de l'Ouest. 

5/ Le roi des Yakshas ''Vaisrawana'' (ท้าว-เวสสุวรรณ) - gardien du Nord. Un autre nom est donné : ''Kuvéra'' (ท้าว-กุเวร). C'est l'un ou l'autre ... c'est selon !...

6/ Phra Thorani (พระธรณี) - déesse de la terre.

 

 

                                                  

            

                                                

 

 

                                          Présentation de l'autel des divinités  

Photo 1 : La plateforme du haut est dédiée au dieu des dieux Indra.

Une représentation d'Indra sur son vahana ''Airāvata'' au lieu dit ''Le triangle d'or'' entre les villes de Mae Saï et Chiang Saen. (2013)

Photo 2 - 3 - 4 & 5 : Chacune des quatre plateformes de la croix posée à l'horizontale est dédiée à l'un des 4 grands gardiens de l'espace. Tous ceux présentés ici se trouvent dans les angles de l'ubosot du Wat Upakut de Chiang-Maï hors les murs, près du pont Nawarat.

Pour information : Si chacun des gardiens est bien à sa place, c'est-à-dire dans sa bonne direction, par contre le mortel qui a posé leur plaque nominative à fait cela ''au petit bonheur la chance '' mais en tombant à côté ... de la plaque ... ici des plaques !...

1/ Le roi des Yakshas ''Vaisrawana'' appelé aussi ''Kuvéra'' le gardien du Nord se reconnaît à la lance qu'il tient, 2/ Dhratarashtra (Est) à son arc, 3/ Virudha (Sud) à son glaive et 4/ Virupaksha (Ouest) à son gourdin.)

Photo 6 : Sur la plateforme du bas ou au sol sont déposées les offrandes destinées à la déesse de la terre Mae Thorani.

L'image de Mae Thorani (Il y en a dans pratiquement dans tous les Wats.) vient du Wat Upakut (วัดอุปคุต) de Chiang-Maï hors les murs.    

 

 

 

La troisième étape est une adresse à l'esprit du ''Sao Mongkhon''.

 

Tout commence par l'apport d'offrandes. Une grappe de noix de coco, un régime de bananes, un arbre Kouk ou Oï-tchagn (ต้นกุ๊ก ou อ้อยช้าง au Lanna) (Odina wodier Roxb.), un bananier, une canne à sucre, un paquet de noix d'arec, un paquet de feuilles de bétel et 108 cordons de fil de coton blanc constituent le contenu de c. rite de salutations adressées aux gardiens de l'espace

 

Après le dépôt de ces offrandes la famille qui va habiter la maison vient s'asseoir auprès de l'officiant. Entouré de la famille celui-ci invite alors l'esprit du ''Sao Mongkhon'' à venir prendre place dans ce pilotis.

 

Toutes les offrandes sont liées au poteau que le maître du rituel va bénir en même temps que la famille, avec de l'eau sacralisée.

 

Parfois, avant l'installation des pilotis, le maître du rituel noue autour de chacun des poteaux une pièce de coton rouge ou blanche sur laquelle des diagrammes magiques ont été tracés.

 

 

Le ''Sao Mongkhon'' est le premier poteau à être planté. Vient ensuite le ''Sao Nang'' c'est-à-dire le pilier féminin, puis suivent tous les autres.

 

Les voisins peuvent participer à l'érection des poteaux mais, pas n'importe quel jour. Là encore des interdits sont à respecter. Les poteaux ne se plantent pas tous les jours, ainsi lors des :

- 1er, 5ème et 9ème mois lunaire il est déconseillé d'oeuvrer les dimanches et lundis.

- 2ème, 6ème et 10ème mois lunaire il est déconseillé d'oeuvrer les mardis.

- 3ème, 7ème et 11ème mois lunaire il est déconseillé d'oeuvrer les jeudis et samedis.

- 4ème, 8ème et 12ème mois lunaire il est déconseillé d'oeuvrer les mercredis et les vendredis.

A noter que les mois pairs, sauf le 10ème, sont plus favorables à la construction d'une maison.

 

     

 

Lorsque tous les pilotis sont en place, le maître du rituel tend un fil de coton blanc en se servant de tous les poteaux extérieur de l'implantation comme point d'appui. De ce fait, ce cordon fait le tour de la maison et sacralise l'espace qu'il délimite.

 

Le fil restera en place 3 ou 7 jours. Après l'un ou l'autre de ces délais les offrandes sont retirées et la construction de la maison se poursuit, étant entendu que la réalisation de la charpente commence toujours à partir des poteaux masculin et féminin, qui symbolisent le coeur de la maison, et non des poteaux d'angle.

 

Pour que l'oeuvre soit complètement achevée une clôture doit nécessairement être mise en place, non pour protéger des regards indiscrets, mais d'abord pour délimiter l'espace sorti du chaos et devenu ... sacré.

 

Cette clôture qui peut prendre la forme d'une petite haie ou d'un treillis en bambou symbolise les montagnes qui entourent le Mont Mérou c'est-à-dire ... la maison.

 

Il faut voir dans cette conception une copie de la symbolique de l'univers bouddhique. Une conception qu'on retrouve à tous les niveaux.

 

Ainsi, Chiang-Mai avec le Chédi Luang possède son mont Mérou, et ses remparts sont une symbolisation des montagnes qui cernent le mont Mérou. Ensuite à l'intérieur de la ville les monastères et les propriétés particulières (*) sont autant de petits univers fait à l'image du grand !...

 

 

(*) Concernant les petits immeubles ou ''Townhouse'' (Maisons de ville ou suite de petits commerces) (ทาวน์เฮ้าส์) vous remarquerez, si l'architecte a respecté la tradition, qu'il y a toujours entre eux un petit passage qui porte le nom de khuong (ข่วง). Ce khuong ou cour, symbolise la mer de lait et la construction ... le mont Mérou !...  

 

 

     

 

 

LES CONSTRUCTIONS ET DEPENDANCES ANNEXES :

 

Le grenier à riz - young-khao (ยุ้งข้าว - หลองข้าว) :

 

Au Lanna l'aliment de base est le riz. De ce fait un grenier à riz côtoie souvent la maison Kalê. Comme la maison, sa construction répond à des règles bien précises.

 

Le grenier à riz doit s'élever devant ou à côté de la maison, mais pas derrière, et sans être dans le même alignement que les poutres qui portent la maison. Car la mère du grain (de riz), Mae Phosop (แม่โพสพ) ou Khosok en Issan (แม่โคสก) qui habite le grenier à riz, détient un pouvoir surnaturel si puissant qu'il pourrait être dangereux pour les membres de la famille si ce ... ''détail'' n'était pas respecté. Phra Mae Phosop doit être ... respectée et considérée à sa juste valeur.

 

De ce fait, la hauteur des pilotis du grenier à riz ne peuvent en aucun cas être plus petits que ceux de la maison. Ils sont soit de la même taille, soit plus haut.

 

A noter que les murs du grenier à riz s'évasent vers le bas et non vers le haut comme ceux de la maison (*) ; qu'il est le témoin de la fortune de la famille, car plus il est imposant et plus la famille a de réserve de riz, donc de richesses. En raison de cette fonction de ... ''représentativité'' ses bois sont souvent plus sculptés que ceux de la maison car ... plus regardés ... ou par respect vis-à-vis de Mae Phosop ... voire les deux.

 

 

(*) C'est aussi, sans doute, pour mieux répartir la pression du poids du riz.

 

 

       

 

 

Photo 1 : Le grenier à riz de la maison Kalê de Luang Anusarnsunthorn (หลวงอนุสารสุนทร) (1867-1934) sise au sein de l'Université Rajabhat (มหาวิทยาลัยราชภัฏ)

Photo 2 - 3 & 4 : Quelques greniers à riz (Il y en a 5 ou 6) servant de décor à la ''THE GLASSHOUSE'' un café ... chic ... situé tout à côté du Wat Chiang Man, à l'angle de la soï 13 de la rue Phra Pokklao. Si vous passez au Wat Chiang Man ?!...

 

 

 

Le puits - bo (บ่อ) : ใช้ใส่น้ำ ... คือ หม้อน้ำ หรือ "เยโอ้"

 

L'eau du puits se puise à deux moments de la journée.

Le soir quand elle est destinée à être bue. Sa conservation se fait alors au moyen de jarres ou de pots en terre cuite.

Le matin quand elle est destinée aux usages domestiques.

Dans les deux cas, ce sont les femmes qui ''tirent'' l'eau du puits au moyen d'un petit panier en bambou tressé, qu'une résine imperméabilise.

 

La toilette du matin ou du soir se fait autour du puits. Pour cette raison et quelques autres, le trou est en général protégé au moyen d'un muret en briques.

 

Parfois la rivière voisine remplace le puits, et un puits peut-être commun à tout un village.

 

     

 

 

Photo 1 : Un puits reconstitué au café ... chic ... ''The Glasshouse''.

Photo 2 : une peinture murale du Wat Khun Se (วัดขุเส) intitulé ''Mise en grenier du riz'' (ข้าวใส่หลอง). Ce Wat de rizières au S/O de Chiang-Mai montre aussi un puits dont l'eau se ''tire'' au moyen d'un levier muni d'un contrepoids et ... la toilette d'un enfant.

Photo 3 : Un puits à manivelle et son récipient en bambou tressé. Maison Kalê du marché Anusarn près de la Mae Ping. (Près du petit pont métallique).

 

 

 

Les toilettes - soukha (สุขา) :

 

La présence de toilettes dépend de la proximité d'une forêt. Autrement écrit si la maison s'élève près d'un bois il n'y a pas de toilette.

Dans le cas contraire le lieu d'aisance se réduit au minimum pour échapper aux regards indiscrets mais ... pas toujours à la pluie !...

Elles étaient toujours placées à l'arrière de la maison et du côté Ouest. 

 

     

 

 

L'abri du mortier à riz près du grenier à riz de la maison Kalê de Luang Anusarnsunthorn (หลวงอนุสารสุนทร) (1867-1934) sise au sein de l'Université Rajabhat (มหาวิทยาลัยราชภัฏ).

 

 

 

Le pilon et mortier à riz - sak-khrok-tam-khao (สากและครกตำข้าว)

''ครกมอง'' ou encore ''ครกกระเดื่อง''. 

 

Parfois, près du grenier à riz il existe un petit hangar sous lequel il y a un pilon qui se manie à la main, et un mortier à riz creusé dans la souche d'un gros arbre.

 

Mais lorsque l'exploitation est plus importante le pilon est relié à un manège que fait tourner un animal de trait.

 

       

 

 

                                                  Le traditionnel travail du riz

Photo 1 : une peinture murale du Wat Khun Se (วัดขุเส) intitulé ''Le battage à la volée'' (ตำดน เทิงดิน).

Photo 2 : une peinture murale du Wat Khun Se (วัดขุเส) intitulé ''Le décorticage du riz'' (ต๋ำข้าว). Ce Wat de rizières est au S/O de Chiang-Mai près de Hang Dong (หางดง).

Photo 3 : Une huile sur toile de 47 x 59 cm, intitulée ''Le mortier et le pilon'' (ครกกระเดื่อง) réalisée en 1981 par Chalerm Nakhiraks (เฉลิม นาคีรักษ์) (1917-2002) un artiste national, originaire de l'Issan dont la peinture quelque peu précieuse, flirtant un brin avec le style classique du Lanna, n'appartient qu'à lui et, me ravit.

Photo 4 : une peinture murale du Wat Roy Chan (วัดร้อยจันทร์) intitulé ''Le traditionnel travail du riz'' (ประเพณีตำข้าวครกมอง). Ce Wat de rizières est au S/O de Chiang-Mai près de Hang Dong (หางดง).

Certaines peintures murales signées de Kreang Krai Muangmool (เกรียงไกร เมืองมูล) sortent vraiment de l'ordinaire.

 

 

 

LES ANIMAUX ET LES INSTRUMENTS DE TRAVAIL :

 

Les espaces sous les maisons et les greniers à riz servaient à abriter les animaux et à ranger les outils de travail.

 

En général il y avait souvent un métier à tisser sous la maison, car c'est un lieu idéal pour s'adonner à la pratique d'un travail artisanal, ou à quelques divertissements. Ces endroits sont aérés et ombragés.

 

Les arbres étaient aussi, et sont toujours, des sources d'ombre mais là aussi, il ne s'agit pas de planter n'importe quel arbre ... n'importe où et n'importe comment ?...

 

     

 

 

Photo 1 : Une peinture murale du Wat Hariphunchai de Lamphun concernant la construction du viharn de ce temple.

Photo 2 : Un diagramme précisant quels sont les arbres de bon augure et où ils doivent être plantés autour d'une demeure pour être le plus bénéfique aux occupants de cette dernière. (Une chronique sera consacrée à ces arbres et à quelques plantes de bon augure. Il y a beaucoup à écrire sur le sujet.)  

Photo 3 : Un dernier regard sur les offrandes faites aux esprits pour que la maison kalê, et autres, s'élèvent dans les meilleures conditions.

 

 

 

CONCLUSION :

 

La construction d'une maison kalê, et autres, ne se fait qu'en respectant un certain nombre de règles dont le but est de se concilier les esprits et les déités qui peuplent les mondes invisibles.

 

Ces esprits et ces dieux sont en liens directs avec l'animisme, le brahmaïsme et le bouddhisme sans que l'un n'ait de préséance sur l'autre, car ils sont comme complémentaires.

 

De la même manière, dans la maison, l'implantation des aires de vie doit aussi se conformer à un certain nombre de règles pour que les occupants d'une demeure connaissent la félicité, la richesse, voire ... la gloire.

 

Comme l'espace est limité, je vous invite pour en savoir plus à ce sujet, de vous reporter à la chronique intitulée :

 

MAISON KALÊ (2/2 & 4/12) : Positions et orientations des espaces de vie.

 

 

Nota bene : Je donne rarement l'origine de mes sources en raison de la place que cela prend. Cependant je ferai une exception avec l'architecte thaïlandais Monsieur Attayut Piravinich (อรรถยุทธ พิรวินิจ) pour son remarquable travail pour l'UNESCO intitulé : La maison kalê - un habitat traditionnel dans le nord de la Thaïlande.

 

 

 



03/02/2014
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