MerveilleuseChiang-Mai

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PLOMBERIE PLOMBE SES PRIX (LA)


LA PLOMBERIE PLOMBE SES PRIX

 

 

 

 

Quel est le Français, qui atteignant l’âge de la retraite, n’a pas été amené, au moins une fois dans sa vie, à faire le plombier ?...

 

D’ailleurs aux dernières nouvelles, le Français aurait, paraît-il, un sens inné pour le bricolage.

 

Et ce ne sont pas les magasins à enseigne de ‘’bricochose‘’ ou de ‘’bricotruc‘’, qui fleurissent maintenant un peu partout aux trente six coins de la France, qui me démentiront !...

 

 

Cependant j’ai comme l’impression que, si le Français bricole, c’est surtout par manque de patience, et  par souci d’économies.

 

En effet les ‘’professionnels‘’ sont tellement débordés, que pour la moindre urgence ils demandent tous un délai d’un an … avant de pouvoir intervenir !....

 

Ensuite, s’ils sont beaucoup plus rapides à présenter leur facture qu’à honorer leurs rendez-vous, leur facturation n’est jamais rédigée avec le dos de la cuillère !...

 

Alors pour ces raisons, et aussi peut-être pour ne pas avoir à appeler les pompiers, la plupart des victimes de fuites d’eau en viennent à se retrousser les manches.

 

Et c’est alors qu’elles s’aperçoivent qu’elles sont beaucoup plus douées qu’elles ne le pensaient.

 

Même si, à leurs débuts, en réparant une fuite, elles en provoquaient deux ou trois autres juste à côté de celle qu’elles venaient de réparer !...

 

Mais n’est-ce pas en forgeant qu’on devient forgeron ?...


En tout cas, ce fut en mettant la main à la pâte que je suis devenu un  petit bricoleur.

 

Et tout dernièrement, grâce à mon expérience, j’ai pu réparer brillamment la chasse d’eau des toilettes de l’appartement du condominium que j’occupe à Chiang-Mai !...

 

Certes, j’aurai pu faire travailler la main d’œuvre locale.

 

D’autant que ses prix sont dérisoires, même lorsqu’ils sont revus à la hausse quand il s’agit d’intervenir chez un Farang !...

 

Mais c’est précisément parce que j’ai déjà fait travailler cette main d’œuvre locale, que j’ai préféré cette fois, ne pas avoir à recommencer !...

 

En effet les résultats de ses interventions ne m’ont jamais réellement satisfait, contrairement aux ouvriers de ces petites entreprises que j’ai toujours vus contents des travaux qu’ils avaient réalisés !...

 

Mais, souriaient-ils de la satisfaction du travail soi-disant bien fait, ou jubilaient-ils du fait qu’ils allaient gagner beaucoup plus qu’à l’habitude sur le dos du Farang ?...

 

Là était la question ?!....

 

Quoiqu’il en soit, avec les hommes de l’art Thaïlandais, on ne sait jamais très bien ou finit la réparation, et ou commence le rafistolage. A moins que ce soit le contraire !...

 

D’ailleurs en feuilletant les excellents dictionnaires ‘’Français-Thaï‘’ de Monsieur Charles Degnau, je me suis aperçu que le mot Thaï ‘’pa‘’ (*) signifiait tout à la fois réparer et rafistoler.

 

Alors quand on sait qu’en Thaïlande une réparation n’est en fait qu’un rafistolage, je n’ai pas voulu savoir à quoi pouvait ressembler un rafistolage, qui n’était pas une réparation !...


Et j’ai bien fait. Car en poussant mon caddie dans l’enceinte d’un grand magasin, Lotus-tesco pour ne pas le nommer, mon petit génie, à qui je n’avais rien demandé, m’a conduit jusqu’au rayon des accessoires de toilette.

 

Et là, un flotteur blanc, exactement comme celui qui était cassé dans la réserve d’eau de mon W.C. m’attendait.

 

Après avoir vu qu’il ne coûtait que cinquante neuf bahts, pas un baht de plus et pas un baht de moins, je l’ai mis dans mon caddie.

 

En arrivant chez moi, miracle, la réparation me prit en tout et pour tout, deux minutes. Le temps de dévisser l’embout cassé de l’ancien flotteur, et de visser à la place mon nouvel achat.

 

Après avoir tiré la chasse d’eau, et contemplé le bon fonctionnement du mécanisme, je dois avouer que je me suis un peu senti dans la peau d’un ouvrier Thaï !...

 

Certes je n’arborais pas leur légendaire sourire, car mes zygomatiques n’ont pas été formés pour, mais j’ai vraiment ressenti une espèce de ‘’sanouk‘’ fourmiller dans tout mon corps, et me donner une bonne décharge de plaisir !...

 

 

Cependant, au lieu de chercher à renouveler mille et une fois cette agréable sensation, comme l’aurait certainement fait un ouvrier de la main d’œuvre locale, j’ai poursuivi le cours de mes activités tout de suite après le deuxième remplissage de la réserve d’eau.

 

Mais, je dois reconnaître en toute franchise, que les jours suivants, à chaque fois que je tirais la chasse d’eau une petite émotion venait se joindre au geste.

 

Et puis avec le temps l’acte redevint machinal et sans que la moindre satisfaction de plaisir ne l’accompagnât.

 

Car en fait, tout fonctionnait normalement et était redevenu comme avant !...

 

Hélas, mon coup d’éclat eut pour conséquence de remettre à l’ordre du jour une ancienne idée de bricolage.

 

Lors de mon emménagement, j’avais envisagé d’installer des distributeurs de savon liquide auprès de mes points d’eau.

 

Et ces éventuels petits travaux, qui attendaient depuis des mois, et qui auraient pu encore attendre aussi longtemps, devinrent d’une priorité que j’étais loin de soupçonner.

 

Alors, pour me libérer l’esprit, je me suis rendu chez le premier détaillant venu ; Une grande enseigne à deux pas de chez moi, pas très loin de la porte Chang Puack et du Novotel.

 

Mon intention était alors de regarder les différents modèles de distributeurs, et de comparer les prix.

 

 

Dans ce magasin de Chiang-Mai, comme dans toux ceux de la ville d’ailleurs, la présentation des produits répond à une logique qui n’a rien à voir avec la mienne.

 

Alors en cherchant les distributeurs de savon liquide, je me suis retrouvé en face des flotteurs de cuvette de W.C.

 

Curieux de nature, j’ai profité de l’occasion pour en connaître le prix. Et tout naturellement j’ai saisi le modèle que j’avais acheté chez ‘’Lotus‘’.

 

Son étiquette portait la somme de 120 bahts. Son prix était donc le double de ce que j’avais payé !...

 

Comme ce jour là je n’avais rien d’autre à faire de plus utile et de plus urgent, j’ai enfourché ma mobylette et j’ai fait le tour des grandes surfaces de Chiang-Mai pour savoir à combien ce flotteur était vendu ailleurs !...

 

Et ma curiosité a été comblée !...

 

Tous les magasins, sauf ‘’Index‘’, proposaient le même kit de chez ‘’Napa‘’ comprenant le flotteur et son mécanisme !

Chez ‘’Makro‘’ c’était 263 bahts, chez ‘’Carrefour‘’ 325 bahts, et chez ‘’Big C‘’ 375 bahts !... Ce qui faisait 42,58 % de différence entre le premier et dernier prix !...

 

Quant au flotteur seul, introuvable chez certains, il coûtait selon les marques et le modèle : 130 Bahts chez ‘’Home Pro‘’, 130 ou 170 bahts  chez ‘’Home Mart‘’, 150 bahts chez ‘’Carrefour‘’, et 195 bahts chez ‘’Big C‘’.

 

Alors je suis retourné chez ‘’Lotus‘’ pour savoir si je n’avais pas bénéficié d’une erreur de prix.

 

Mon flotteur se vendait bien 59 bahts. Soit 230% de moins que chez la plus cher des grandes  surfaces.

 

Et cerise sur le gâteau j’ai même vu qu’on y vendait aussi le kit de chez ‘’Napa‘’ pour seulement … 248 bahts. Soit 51 %  de moins que chez le plus cher de ses confrères !...

 

Pour ne pas être accusé de travailler pour ‘’Lotus-Tesco‘’ je signale que chez eux, un cache électrique coûte 20 bahts alors que chez ‘’Home Mart‘’ il y a exactement le même pour seulement 10 bahts !...

 

On croit rêver !...

 

Autrement dit, et plus prosaïquement parlant, quand un Farang veut bricoler il a le choix entre deux solutions.

 

Ou bien se faire avoir par un petit patron de la main d’œuvre locale, ou bien se faire truander par un grand magasin de la distribution mondiale !...

 

En tout cas, en ce qui me concerne, la prochaine fois que j’aurai à bricoler je n’irai plus les yeux fermés  dans le premier magasin venu pour y acheter ce dont j’ai besoin !...

 

D’abord parce que je n’aurai certainement plus le coup de chance que j’ai eue, et ensuite parce que même au prix actuel de l’essence, en faisant la démarche d’aller comparer les prix je ne peux être que gagnant !....

 

… 230% de différence !...


Certes, je ne suis pas à quelques bahts près, mais il y a une chose que je ne supporte pas c’est qu’on me prenne pour un âne ou un cochon de payant, ce qui revient au même !...

 

Et c’est peut-être pour cela que d’instinct je ne fréquente que très rarement les grandes surfaces !...



 

(*) page 132 du dictionnaire Thaï-Français – révision 2001



17/08/2009
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