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SOURICEAU D'OR AUX YEUX DE BERYL (LE) (5ème partie)



LE SOURICEAU D'OR AUX YEUX DE BERYL




(ƒ) LE PETIT LEXIQUE EXPLICATIF :

 

 

 

 

Aciravatī (L’) ou la Sarasvatî :

 

C’était, il y a 3.000 ans av JC, un fleuve à très fort débit de 1.600 km de long dont la largeur moyenne variait entre 5 à 8 km. Celui-ci se dessécha vers 1.500 av JC.

 

L’Aciravati prenait sa source dans l’Himalaya, au glacier de Har-ki-dan, qui se situe aujourd’hui dans l’Etat de Himachal-Pradesh. Ensuite, après avoir traversé des contrées qui sont à l’heure actuelle les états de l’Haryana, du Rajasthan et du Gujarat, en suivant grosso modo un tracé presque identique à la frontière Pakistano-Indienne, ce fleuve allait se jeter dans la mer d’Oman, sur la côte ouest de l’inde.

 

Ce serait sur les rives de la Sarasvatî qu’apparue, et se serait développée la civilisation indienne qui, alors, n’aurait rien à devoir, ou presque, à une soi-disant invasion Aryenne avancée par certains historiens occidentaux au cours du XIXè siècle.

 

 

La Sarasvatî est avec le Gange et la Yamuna (Juman ou Jamna) le ‘’Triveni‘’, ou les trois grands fleuves sacrés de l’inde, et avec le Sarabhu et la Mahi, le Pancamahānadī, ou les cinq grandes rivières sacrées de l’inde que vénèrent aussi les bouddhistes.

 

Ce cours d’eau est aussi comme la ‘’matérialisation‘’ de la déesse du même nom : Sarasvatî, laquelle fut la première créature du dieu Brahmâ ainsi que son épouse.

 

 

Sarasvatî est aussi la déesse de la connaissance (elle est sortie du front de Brahmâ) de l’éloquence, de la sagesse et des arts.

 

Elle voyage le plus souvent sur le dos d’un cygne (Hamsa), voire d’un paon.

 

Elle est représentée en tenant une vina, qui est une espèce de luth indien.



Baranasī ou Varanasi ou encore Sarnath :

 

Ce n’est autre que la ville de Bénarès qui se situe dans l’état de l’Uttar Pradesh. (ƒ)

 

Bouddha y est resté très peu de temps car il était en désaccord avec les enseignements hindouistes qui prônent qu’il suffit de se baigner dans les eaux du Gange, (ƒ) pour se laver de toutes les souillures et influencer son destin.

 

Alors que pour lui, Bouddha, c’est avec la rétribution de ses actes qu’un individu agit sur son devenir ou son karma.

 

 

Bodhisatta ou Bodhisattva :

 

En sanskrit ce mot signifie ‘’l’être éveillé‘’.

Le Bodhisatta est donc celui qui est appelé à connaître l’éveil et à devenir Bouddha.

 

Comme dans le conte, cet ‘’être éveillé‘’ peut être indifféremment un homme ou un animal.

 

 

Bouddha ou Siddhartha Gotama :

 

Bouddha est qualifié de Tathâgata. Lui-même se donnait cette épithète de Tathâgata : c’est-à-dire ‘’Celui qui est allé‘’.

 

Ce Bouddha lors de son éveil, et après un long cycle de renaissances a atteint le Nirvana. Ce qui signifie que ses énergies ne font plus qu’une avec l’énergie cosmique.

 

Son enseignement a une durée de cinq mille ans. Celui-ci a commencé aux environs de 500 ans av JC et se terminera 4.500 ans après.  Au terme de ce cycle de 5.000 ans, c’est-à-dire d’ici 2.500 ans, un nouveau Bouddha, qui a pour nom Metteyya, viendra sur terre pour aider les hommes à atteindre le nirvana.

 

Comme le Bouddha précédent, Metteyya a mené, et peut-être mène encore ?..., une vie de Bodhisatta au travers de différentes renaissances qui devraient lui servir d’exemples pour son enseignement à venir.



Brahmadatta :

 

Ce roi est un souverain mythique dont le nom apparaît au début de nombreux jâtakas.

 

Alors autant dire qu’il n’a peut-être jamais rencontré le Bouddha. Et peut-être même qu’il n’a jamais existé … allez savoir !...

 

 

Eveil (L’) ou Bodhi, voire illumination ou libération :

 

L’éveil est l’objectif de tout Bouddhiste car il conduit au Nirvana. C’est comme un état d’être qui transcende la soi-disant réalité.

 

 

Gange (Le) :

 

C’est le premier des grands fleuves sacrés indiens. Il est comme la matérialisation de la déesse Ganga venue sur terre pour sauver les hommes.

 

 

Kosambî :

 

C’était une ville très importante au temps du Bouddha située non loin de Bâranasî. (Bénarès)

 


Nirvana :

 

Les définitions de ce mot sont multiples et varient selon les auteurs. Alors autant écrire qu’elles sont infinies et toutes plus abstraites les unes que les autres. Car plus un auteur se veut précis, et plus son lecteur à mal à la tête !

 

Pour faire court, et sans entrer les détails, le Nirvana est comme un état de sérénité, de béatitude, voire de félicité parfaite, qui n’est atteint que lorsque l’être a réussi, après maintes et maintes renaissances, à se détacher du monde matériel en ‘’purifiant‘’ ses petites parcelles d’énergie cosmique.

 

Et alors, cet état particulier permet à cette petite quantité d’énergie cosmique de retourner dans le brahman, de s’y fondre et de s’y diluer, à la manière d’une goutte d’eau dans l’océan.

Le brahman serait comme l’énergie cosmique indéfini et indéfinissable à la base de toute création.

 

 

Le Bouddha, suite à ce qui précède, est une exception. Car au lieu de suivre la voie directe conduisant son énergie au brahman, il a comme suspendu ce processus, pour mettre au service des hommes son expérience d’éveillé et les aider à atteindre ce fameux nirvana en leur prodiguant son enseignement.

 

Ces explications sont vraiment très succinctes, car le sujet ne manque ni de surface ni de profondeur. Mais peut-être ont-elles entrebâillé une porte qui peut inciter les plus curieux à en savoir beaucoup davantage. Et si tel était le cas, je souhaite bien courage à ces aventuriers du savoir.

 

 

 

 

Offrandes au Bouddha :

 

 

Les mets destinés au Bouddha ne se ramassent pas au sol comme il est écrit dans le conte. Mais le conte a ses ‘’impératifs‘’ que la pratique méconnaît, et vice versa.

 

 

Dans la pratique les plats destinés au Bouddha ou aux moines sont préparés avec un soin extrême. Ce qui est loin d’être le cas avec le ramasseur de bois mort.

 

Cependant, le ramasseur de bois mort donne tout ce qu’il a, alors c’est un mérite encore plus grand que le don qui ne prive pas vraiment son donateur.

 

 

En effet, à quoi le Bouddha est-il le plus sensible, à un mets bien apprêté par un homme riche, et dont le présent laissera sa fortune tel quelle, ou à un don dérisoire représentant toute la fortune du donateur et donné avec spontanéité ?...


Perfections ou Paramitas :

 

Lorsqu’un qu’un bouddhiste fait le choix d’aider ceux qui souffrent, pour être à la hauteur de sa tâche il se doit de respecter et de pratiquer quotidiennement 6 vertus ou perfections qui sont :

 

                               1/ la générosité (le don)

                               2/ la rigueur (la bonne moralité)

                               3/ la patience

                               4/ l’énergie (la concentration)

                               5/ la méditation

                               6/ la sagesse.

 

Non seulement ces perfections aident à soulager les souffrances d’autrui mais elles permettent aussi, à celui qui les met en pratique, à accéder à l’éveil.

 

Nota :   Dans certaines traditions bouddhistes ces perfections sont              au nombre de dix.

 

 

Prosternation :

 

Dans le conte, le ramasseur de bois mort à la vue du Bouddha se met à plat ventre, face contre terre et en écartant les bras et les jambes. Or dans le texte original, il est question d’une prosternation avec les bras et les jambes repliés et non écartés.

 

Et ce type de prosternation qui consiste à replier les bras et les jambes en touchant le sol avec son front, ses deux coudes et ses deux genoux, porte le nom de  ‘’Pañcappatitthitenavandana‘’.

 

 

Renaissance :

 

Le mot renaissance n’est pas synonyme de réincarnation au sens où l’entendent les occidentaux, bien qu’il existe entre les deux mots des points communs.

 

En effet, chez les bouddhistes, à la différence des chrétiens, il n’y a pas cette notion d’âme éternelle, propre à chaque homme, et qui à la fin des temps se retrouve en Dieu, tout en gardant son originalité et sa personnalité.


Cependant, si les Bouddhistes ne croient pas en l’âme à son éternité et à son individualité, ils croient qu’ils sont habités par des souffles de vie, (*) des énergies, qui sont issus d’une énergie primale et qui doivent y retourner après s’être purifiés au fur et à mesure de multiples renaissances.

 

Alors l’enveloppe charnelle n’est qu’un moyen pour aider à ce processus.

 

Et lorsque les parcelles d’énergies réintègrent la grande énergie cosmique primale, c’est pour s’y fondre dans le plus grand anonymat, c’est-à-dire sans le grand espoir des chrétiens de la résurrection de la chair et de la vie éternelle. 

 

 

 

(*)   Le nombre de souffles vitaux diffèrent selon les traditions.

 

 

 

Suddhasumanasetthi

 

Ce nom peut se traduire par ‘’le pur et pieux setthi‘’.

Mahā signifiant ‘’grand‘’ et ‘’Setthi ‘’un homme riche‘’.

La juxtaposition de ces deux mots : Mahā setthi concerne donc un homme possédant une grande fortune.

 

Dans de nombreux textes, le Setthi a souvent un rang social élevé, et c’est très fréquemment le banquier du roi.

 

 

Au début de l’écriture du conte, j’avais fait de Suddhasumanasetthi un pauvre bûcheron.

 

Puis j’ai appris que le fait d’exercer certain métiers (*) attentant à la vie, constituait un acte déméritoire et nuisait au karma de celui qui le pratiquait.

 

Alors je me suis posé la question de savoir si couper des arbres était attenter à la vie. Dans le doute je me suis abstenu. Et comme je voulais que mon ‘’héros‘’ soit un ‘’saint homme‘’ ou un ‘’dévot particulièrement exemplaire‘’, en faisant de lui un ramasseur de bois mort, je prenais moins de risque !...


 

(*)   Le deuxième précepte, conseille de s’abstenir de tuer.

 

       Alors un bon bouddhiste doit s’abstenir d’exercer des professions qui attentent à la vie, directement ou indirectement, comme celles de : Boucher, pêcheur, ou qui obligent à porter une arme ou encore à vendre des produits toxiques pour le corps.

 

       Ce n’était, et n’est donc pas un hasard, si des professions comme celles de boucher ou de pêcheur sont exercées en priorité en Thaïlande par des immigrés vietnamiens ou chinois.

 

 

 

Uposathas (Les) :

 

Ce sont des jours de jeûne et de pénitence lors desquels le fidèle observe les huit préceptes ou ‘’Atthasîla‘’. C'est-à-dire les cinq préceptes de la vie de tous les jours plus les trois autres :

 

1/ le sixième précepte : s’abstenir de s’alimenter l’après-midi.

2/ le septième précepte : s’abstenir de chanter, jouer d’un instrument de musique, assister à un spectacle et utiliser des produits de beauté.

3/ le huitième précepte : s’abstenir de dormir sur une couche moelleuse. (*)

 

 

(*)   Ce huitième précepte conduit quelques fidèles, souvent des personnes âgées, à dormir ces nuits-là dans les temples, à   même le parquet ou le sol.

 

 

 

 

Le calendrier bouddhiste est régi par la lune.

Et ce sont les jours lors desquels se produit une phase lunaire, (pleine lune, nouvelle lune ou bien quartiers de lune) qui s’appellent ‘’uposatha‘’.


Il y a donc chaque mois lunaire, quatre jours saints ou uposathas. Mais le plus important est toujours celui de la pleine lune.

 

 

Dans l’année lunaire, quatre jours de pleines lunes ou quatre uposathas sont plus particulièrement célébrés, ce sont :

 

1/.- L’uposatha du Sangha (*) (Magha Puja)

       C’est le rappel d’une grande assemblée de disciples autour de   Bouddha.

2/.-  L’uposatha (Visakka Puja)

       Ce jour célèbre la naissance, l’éveil et l’entrée du Bouddha dans le Nirvana.

3/.-  L’uposatha du Dharma (Asalaha Puja).

       C’est la commémoration du premier sermon de Bouddha.

4/.-  L’uposatha Pavarana

       C’est ce jour là que prend fin la retraite des moines.

 

      

(*)   Le Sangha désigne la seule communauté des moines.

 

 

         

Uttar Pradesh (L’): Est l’un des trente et un états (*) qui constitue, avec 7 territoires, la république de l’Inde. Il se situe dans le nord de la république, en contrebas de l’Himalaya, juste au sud de la Chine, sans avoir de frontière avec elle, et contigu au Népal.


Il a pour capitale : Lucknow (Lakhnau) et compte parmi ses grands centres d’intérêt : Bénarès et le Taj Mahal d’Âgrâ.

Sa superficie, 236.286 km2, est à peine la moitié de la France, par contre sa population est trois fois celle de la France. Ce qui en fait l’état le plus peuplé de l’inde. Le Bihar qui arrive en deuxième position a deux fois moins d’habitants.

 

 

(*)   Les états de la fédération de l’Inde sont en constante évolution. Ils se rassemblent ou se divisent selon les circonstances. Ce qui maintient la fédération dans son état tout en satisfaisant les revendications des unionistes ou des … séparatistes.

 




12/03/2010
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