MerveilleuseChiang-Mai

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VOUS AVEZ-DIT SACEM ?... (Les inserts 2 suite et fin)


VOUS AVEZ-DIT SACEM ?... (LES INSERTS 2 SUITE ET FIN)

 


(5)   Le festival du marais.

 

C'était une manifestation annuelle, d'environ un mois, de début juin à début juillet, qui se déroulait à Paris, et dans le quartier historique du Marais.

 

Les trois coups furent donnés en 1962, et le rideau tomba définitivement en 1987 après 25 ans d'activité.

 

        En 1983 nous avions été programmés du 8 juin au 13 juillet au Théâtre Essaïon,

         que dirigeait alors José Valverde, pour y jouer une série de représentations

         de notre spectacle de théâtre pour enfants ''Nicolette et Souricette''.

 

 

(6)     L'affaire du groupe Daft Punk.

       

        Il n'est pas rare que les sociétés d'auteurs, sous prétexte de défendre

         le droit des auteurs, négocient et encaissent des droits alors qu'ils n'ont pas

         eu le pouvoir les autorisant à le faire.


         Ainsi, le 4 décembre 1996, Thomas Bangalter et Guy-Manuel de Homem Christo

       du groupe Daft Punk, déposent une demande d'adhésion à la Sacem.

 

        Mais ces deux postulants, contrairement à tous ceux qui les ont précédés,

        refusent que l'honorable maison gère leurs droits, relevant des catégories 4 et 7.

 

        La Sacem, dans son article 34, distingue 7 catégories de droits d'auteurs.

        La quatrième se rapporte aux droits de reproduction sur des supports de

        sons et d'images et la septième à ceux concernant internet.

 

        Ces deux personnes ont pris cette décision sur les conseils de Daniel Vangarde,

        qui n'est autre que le père de Thomas, et aussi un sociétaire de la Sacem

        en conflit avec elle depuis de nombreuses années. (*)

 

         

        Comme la Sacem est aussi autoritaire et inflexible avec ses ''clients'' qu'avec

        ses membres, et à plus forte raison des candidats, elle refuse tout net

        l'adhésion de ces deux trouble-fête.

 

        Le règlement c'est le règlement ; d'autant que la Sacem n'est pas à un abus

        de position dominante près.

 

        Elle gère tous les droits d'un sociétaire ou rien du tout.

 

        Le plus cocasse dans l'histoire, c'est que les œuvres des deux candidats

         figurent dans le répertoire de la Sacem. Et cela, parce que le groupe

         Daft Punk est en contrat avec la Société Delabel qui a normalement fait

         porter les œuvres de ses clients … dans le répertoire de la Sacem ?!....

 

        Bien évidemment, le rejet des deux artistes ne va pas empêcher la Sacem

        d'encaisser leurs droits. La Sacem n'est pas à une contradiction près.

        D'autant que l'argent est un bien, bien trop précieux pour le négliger.


         Deux ans plus tard, en 1998, sonne l'heure de la réversion des droits.

 

        Alors la Sacem verse à la Société Delabel une somme de plus de deux millions

       de francs qui correspond aux droits du groupe, dont l'éditeur détient la propriété.

 

        Mais, comme les deux auteurs ne comptent toujours pas parmi ses membres,

       la Sacem, conserve leurs droits d'exécution publique, soit la somme de

       185.000 euros qu'elle met sur un compte de gestion en vue d'être bloquée 10 ans.

 

        Le 30 juillet 1998 l'avocat du groupe dépose plainte à la direction générale

        de la concurrence de la commission européenne pour abus de position

        dominante.

 

        La Sacem est alors convoquée à Bruxelles, où il leur est vivement conseillé

        de modifier leurs statuts. Pour une fois le ministère de la culture ira dans

        le même sens.

 

        Alors le 13 juin 2000, Jean-Loup Tournier, la mort dans l'âme, (je suppose)

        fait amender le fameux article 34 dans l'espoir d'arrêter les poursuites.

         Mais les poursuites vont se poursuivre.

 

        Puis, coup de théâtre, Jean-Loup Tournier part à la retraite. Monsieur Bernard

         Miyet le remplace à la tête de la Sacem.

 

        Ce diplomate, ancien ambassadeur, va alors déployer tous ses talents de

         négociateur pour tenter de trouver une solution à l'amiable.

 

        Il la trouvera, et tout finira bien.

 

        Les deux auteurs deviendront sociétaires de la Sacem, leurs droits seront vite

        débloqués et ils accepteront même que la Sacem gère leurs droits Internet,

         mais … que sur le territoire national … un point des deux côtés !...


        En rappelant cette affaire Daft Punk, je voulais simplement apporter la preuve

      que la Sacem collectait des fonds qu'elle n'a pas à encaisser.

 

        Et qu'en matière de remboursement, car cet argent ne lui appartenait pas,

        elle a des leçons à prendre de la Sacd (Société des auteurs et compositeurs

        dramatiques.) qui elle, nous avait remboursés sans faire la moindre histoire.

 

        Il est vrai que les sommes n'étaient pas tout à fait les mêmes !....

 

 

(*)   C'est Daniel Vangarde qui, après avoir retrouvé un document mettant en cause

         la Sacem, a levé le lièvre de la saisie par elle, et à sa seule initiative, c'est-à-dire

        sans avoir reçu d'ordre du gouvernement de Vichy, des droits des auteurs juifs.

 

        Les dirigeants de la Sacem d'alors, auraient déposé cet argent sur des

        comptes, dont personne aujourd-hui n'est capable de retrouver la trace ?!...

         (Charles Gilbert, l'Express du10/06/1999)

 

        La Sacem était alors dirigé par le père de Jean-Loup Tournier, Alphonse Tournier.

          (*)

 

 

 

        (*) Le fait d'avoir appris que Jean-Loup Tournier avait succédé à son père à la tête

              de la Sacem, m'a donné à penser que la Sacem était alors comme une petite

               monarchie dans notre république.

 

 

(7)   Je profite de cette anecdote, qui met en cause la Sacd, pour ouvrir une

         parenthèse et dire qu'avec cette société nous avons toujours eu les

         meilleures relations du monde, et que jamais elle ne nous a mis le couteau

         sous la gorge … comme la Sacem.

 

          Monsieur Jean Claude Groffal, un homme charmant et d'une grande civilité,

          qui hélas depuis a quitté notre monde dans la force de l'âge, savait tenir

          compte des spécificités des petites salles parisiennes.

 

          D'ailleurs, à bien y réfléchir, ne vaut-il pas mieux recevoir tous les

          mois et rubis sur l'ongle, 10% des recettes d'un spectacle que rien du tout ?....




Pour terminer :

 

Dans un article du monde en date du 08.02.2010 et signé de Véronique Mortaigne il était dit que …

 

''… la cisac (Confédération Internationale des Sociétés d'Auteurs et Compositeurs.) regroupant 222 sociétés d'auteurs de par le monde avait encaissé en 2009, sur l'ensemble de la planète … 7,035 milliards d'euros ?!..

.

L'Europe arrive en tête des collecteurs avec 4,51 milliards d'euros. Et la musique représente à elle seule 87% de cette somme !...… ou du gros gâteau !... (*)

 

(*) Ces quatre derniers mots ne figuraient pas dans l'article.)





 

 

 

 

 

 




25/01/2010
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