FARANG
Farang :
Le mot Farang (ฝรั่ง) sert à désigner un étranger de type occidental, très
exactement de race blanche.
Contrairement à ce que
prétendent nombre de linguistes à la petite semaine, ce mot ne viendrait pas de
la déformation du mot “Français” (ฝรั่งเศส) Fa-rang-sèt.
En effet, quelques érudits
pensent que ce mot serait apparu dans la région, au Siam entre autres, à la
faveur des échanges commerciaux avec l’Inde et le monde arabe aux environs du XVIe
siècle.
Les premiers utilisaient
alors le mot “Farandji” et les seconds celui de “Faranji” pour désigner, non
pas les Français en particulier, mais les Francs en général, ‘’François‘’ y compris.
Des gens de race et de couleur
blanche, qui naguère étaient soi-disant venus délivrer le tombeau du Christ
mais dont certains faits d’armes n’eurent aucun rapport avec cette mission
“divine”, et qui mirent alors en évidence leur agressivité et leur cupidité.
Donc ce sont des mots chargés
d’Histoire, et d’histoires pas vraiment à l’honneur des gens concernés !...
Ce qui sera d’ailleurs le cas
du mot “Français”, pour les Siamois d’abord, et les Thaïlandais ensuite, à
partir de la colonisation du sud-est asiatique aux environs en 1870.
(Le 11Août 1863
Le Siam qui ne reconnaîtra ce
traité que le 15 juillet 1867, perdra alors son droit de suzeraineté sur ce
pays, et les différends avec
Ce qui explique
qu’aujourd’hui encore, les Français ne sont pas vraiment en odeur de sainteté
en Thaïlande.
Enfin, pour terminer ce
chapitre, sur “Farandji” et “Faranji”, comme la finale
de ces deux mots “dji” et “ji” n’a pas la particularité de correspondre aux
finals en cours en cette région, elle se serait “t’aïser” avec la final “ng” ce qui donnera
“Farang” !...
Mais les érudits ont-ils pour
autant raison ?...
Le débat reste
ouvert !...
Pour conclure sur une petite
note humoristique avec le mot Farang, sachez qu’il vaut mieux entendre à son
sujet l’expression de Farang-ta-nam-khao (ฝรั่งตาน้ำขาว) que celle de Farang-khi-nok (ฝรั่งขี้นก).
Dans le premier cas il est
question de la couleur de vos yeux, des yeux qui ont la coloration de l’eau de
riz !... et dans le second cas, vous n’êtes rien d’autre qu’une fiente d’oiseau
(pour écrire poliment et sans se référencer au général Cambronne) avec des oursins
dans les poches !...
Au Lanna comme ailleurs la
langue ne manque ni de poésie et ni de formules lapidaires !...
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