MerveilleuseChiang-Mai

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HOYA CARNOSA R.Br. - โฮย่า คาโนซ่า

HOYA CARNOSA R.Br.

ou Hoya Carnosa Variegata R. Br.

 

โฮย่า เกลียวสวาท (Hoya Klio-Souat)

(Hoya - Spiral – ''souat''(*))

 

โฮย่า คาโนซ่า แป๊ะยิ้ม (Hoya Kha-nau-sa Pè-Yime)

 

 

(*) Le mot ''Souat'', qui n'a pas d'équivalence en Français, est un terme qui spécifie que la plante est grimpante. Le Hoya ''grimpe'' en s'enroulant en spirale autour d'un axe. Le nom thaïlandais dit bien ce qu'il veut dire.

 

Nota : Le Hoya s'accroche aussi, grâce à ses radicelles, (très petites racinettes) à un mur parfaitement lisse.

 

 

 

Les différents noms de ce hoya :

 

Au lanna :

Ho-ya (โฮย่า) (Nom issu de la phonétique de Hoya.)

Nome-tame-lia (นมตำเลีย) (Lait-écraser-lécher) (Plante dont on lèche le lait après l'avoir écrasée.) (Le lait du hoya est curatif)

Nua-ma-tome (เนื้อมะตอม) (Chair-fruit-essaim) (Plante dont les fleurs (fruits) se présentent sous la forme d'un essaim de couleur chair.)

 

Autres noms de l'hoya carnosa R. Br.:

Fleur de porcelaine – fleur de cire – Hoya charnu.

 

Ailleurs : Common Wax plant – Wax plant (Angleterre) – Flor de porcelana – Cerille – Planta de cera (Espagne)

 

   

 

 

Quelques espèces de hoya :

 

Photo 1 : Une ombelle de hoya australis R.Br. (โฮย่า ออสเตรลิส)

 

Photo 2 : Une ombelle de  hoya archboldiana latina C. Norman (โฮย่า อาร์ชบลเดียนา)

 

Photo 3 : Une ombelle de hoya megalaster Warburg ex K.Schumann & Lauterbach  (โฮย่า เมกกะลาสเตอร์)

 

 

HOYA est la latinisation du nom propre d'un horticulteur anglais, Thomas Hoy, (1750-1822). Celui-ci fut au service du 2ème duc de Northumberland, Hugh Percy, (1742-1786-1817) dont la résidence n'était autre que le château de Syon, ou Syon House, situé au bord de la Tamise, au sud-est de Londres. (Cette splendide demeure est ouverte aux touristes.) (*)

 

 

(*) A propos de Syon House et de Thomas Hoy :

 

Syon House, suite aux desseins de son héritière, Elizabeth Percy (1716-1776) et de son mari Hugh Smithson, le futur 1er duc de Northumberland, Hugh Percy, (1714-1766-1786), fut entièrement réaménagé à partir de 1762.

 

L'architecte Robert Adam, (1728-1792) avec le concours de ses frères, dont James Adam, (1730-1794) reçut la charge de rénover les bâtiments. Ce fut à la suite de cette réalisation que ses pairs saluèrent la naissance d'un nouveau style, celui de James Adam.

 

Le paysagiste Lancelot Brown, (1715/6-1783) dit ''capability Brown'', le ''Le nôtre'' anglais de l'époque et leur plus grand paysagiste, réalisa l'aménagement du parc qui compte 80 hectares et aujourd'hui plus de deux mille espèces d'arbres et d'arbustes rares.

 

Autant dire que Thomas Hoy, qui devait régir et veiller au bon entretien de la végétation s'était vu confier une tache exceptionnelle qu'il assurera avec diligence pendant une quarantaine d'années.

 

Comme tous les passionnés, il donnera sans compter à la botanique en assurant des conférences, introduisant de nouvelles espèces et en entretenant des relations avec les plus grand botanistes de l'époque.

 

C'est lui qui introduisit en Angleterre, vers les années 1800, le ''bégonia dichotoma''.

 

Nombre de botanistes compteront parmi ses amis. Robert Brown fut l'un d'eux. C'est ce dernier qui lui dédira en 1810, le genre … ''Hoya''.

 

Les deux Brown dont il est question semblent n'avoir aucun lien de parenté. En tout cas, je n'en ai pas trouvé.

 

 

   

 

 

Photo 1 : Robert Brown, (1773-1858). Une gravure extraite du Nouveau Larousse illustré (1866-1877)

 

Photo 2 : Le baron Joseph Franz von Jacquin, (1766-1839). Un portrait du peintre et lithographe Josef Krirhuber (1800-1876).

  

Photo 3 : Martin Hendriksen Vahl, (1749-1804). Une gravure de l'artiste Ambroise Tardieu (1788-1841)

 

 

 

Origine du genre hoya :

 

Les espèces appartenant au genre ''hoya'' furent tout d'abord rattachées au genre ''Asclépias'' que créa Linné.

Puis en raison de différentes causes trois botanistes, pratiquement concomitamment, donnèrent un genre propre à ce type de plantes. Les noms de ce genre furent :

 

1/ Hoya – Un nom créé en 1810, par le naturaliste écossais Robert Brown, (1773-1858) qui voulait dédier cette variété de plante à son ami Thomas Hoy.

2/ Schollia – Un nom inventé par le naturaliste néerlandais Joseph Franz von Jacquin, (1766-1839) ou Jacquin fils.

3/ Sperlingia – Un nom sorti de l'imagination du naturaliste norvégien Martin Hendriksen Vahl, (1749-1804).

 

De ces trois propositions ce sera le mot ''Hoya'' qui l'emportera. Brown étant le benjamin des trois faut-il y voir une victoire des modernes sur les anciens ?!....

 

Du fait de ce choix, le nom binominal de chacune des espèces d'hoya commence par ''Hoya''. Il est ensuite suivi du nom de sa variété et de la norme abréviative du naturaliste identificateur, exemple : hoya carnosa R. Br.)

 

Synonymes … si l'on peut dire : Asclépias – Schollia  – Sperlingia – Stapelia (*)

 

 

 (*) En fait malgré toutes ses compétences de naturaliste le Jésuite portugais João de Loureiro attribua à son hoya carnosa un genre qui n'était pas le sien, mais qui appartient bien à la famille des asclépiadacées.

Les premiers sont pour la plupart originaires d'Asie, alors que les Stapelias seraient d'origine africaine. De ce fait le ''stapelia chinensis'' n'est qu'un synonyme par erreur et, pour UN seul individu le … hoya carnosa.).

 

 

 

Origine du nom de la variété dite Carnosa.

 

Carnosa est un mot formé à partir des racines latines, caro et carnis, qui se rapportent toutes les deux à la chair.

 

Dans le contexte présent il peut avoir deux sens :

1/ Un hoya dont la fleur est de couleur chair, et/ou

2/ un hoya dont la fleur et les feuilles sont charnues, bien en chair.

 

Ne s'appelle-t-il pas aussi … ''Hoya charnu'' ?!...

 

 

La norme abréviative : R. Br

 

R.Br. est la norme abréviative du naturaliste Robert Brown (1773-1858).

L'écossais Robert Brown, infirmier militaire de son état, après un voyage de près de cinq ans du côté de la nouvelle Hollande, (Australie) rapporta dans ses bagages près de 4.000 espèces de plantes qu'il étudia, et identifia pour 140 d'entre elles. Il fut aussi, vers la fin de sa vie, le directeur du département botanique du British Muséum.

 

 

Un peu d'histoire :

 

Le Suédois Carl Von Linné, (1707-1778) commença par identifier le premier individu du genre hoya, celui qui porte aujourd'hui le nom de Hoya carnosa R. Br., sous le nom d'Asclépias carnosa L.

 

Le hoya carnosa fut aussi identifié par le jésuite portugais João de Loureiro, (1717-1791)  sous le nom de Stapelia chinensis, comme je l'ai écrit plus haut.

 

 

En 1789 Antoine-Laurent de Jussieu (1748-1836) classa les asclépias dans la famille des Apocynacées. Puis Robert Brown (1773-1858) jugea que les asclépias devaient avoir une famille en propre et appela cette famille … asclépiadée, laquelle se transformera en asclépiadacées ou asclépiadaceae.

 

Aujourd'hui la classification phylogénétique revient à la classification de Jussieu et considère les asclépiadacées comme une sous-famille des apocynacées. ?!...

 

 

La famille des asclépiadacées, selon la classification classique, celle de Robert Brown, regroupe environ quelques 2000 espèces qui se répartissent en 250 genres dont les hoyas et …les stapelias.

 

Les plantes rattachées à cette famille sont en général des herbes vivaces ou quelquefois suffrutescentes (possédant les caractères de sous-arbrisseaux), des lianes, des arbustes souvent grimpants et des arbres.

 

Elles poussent toutes en régions chaudes.

 

Ce sont aussi des plantes gamopétales (pétales liés entre eux) et hypogynes (*).

 

En 1898, le botaniste Philippe Van Tieghem (1839-1814) écrivait déjà que les asclépiadacées se rattachaient intimement aux apocynacées. Leur seule différence, disait-il, ''vient de la structure de leurs étamines et leur grand point commun est de produire un latex qui peut être sucré et alimentaire, vomitif, ou carrément vénéneux. ''.

 

 

(*) Une fleur est dite hypogyne lorsque ses étamines et son périanthe (calice + corolle) sont situés au-dessous de son ovaire, c'est-à-dire directement sur son pédoncule (La queue de la fleur).

 

 

   

 

 

A défaut de pouvoir photographier leurs ''découvertes'', les botanistes les reproduisaient ou les faisaient dessiner ce qui donna naissance à un certain nombre de Chefs-d'œuvre.

 

Photo 1 : L'une des gravures de P. Bensa (20257) illustrant les 8 tomes de ''herbier général de l'amateur … '' (1816-1827).

 

Photo 2 : Une chromolithographie de l'artiste Pieter Willem Marinus Trap parue en 1855 en Hollande, dans un livre intitulé ''La flore des Pays-Bas et de ses possessions d'outre-mer''.

 

Photo 3 : Une gravure comportant deux plantes, un Hoya carnosa appelé aussi hoya variegata et un Kanaoriensis aquilegial de la famille des ''Ranunculaceae''.

 

Cette lithographie du Belge Guillaume Severeyns () illustra l'un des grands périodiques belges consacrés à l'horticulture, ''La Belgique horticole''. (Volume 3 de 1853). 35 volumes parurent entre 1851 et 1885, soit un par an.

 

 

 

L'HOYA CARNOSA R.Br. est originaire de l'Inde et du sud-est asiatique y compris le sud de la Chine et l'Australie. Robert Brown en rapporta d'Australie en 1802.

 

C'est une liane épiphyte (Plante se fixant sur d'autres plantes) qui peut atteindre 6 à 7 mètres de long et vivre jusqu'à 50 ans.

 

Ses rameaux sont très allongés, grêles et pubescents. Ils se fixent à l'aide de minuscules crampons à la manière du lierre ou … s'enroulent autour d'un axe ou de tout autre objet en tenant lieu.

 

   

 

 

Aires géographies des hoyas.

L'aire la plus petite (traits rouges reliés par un trait mauve) est celle d'où est originaire le hoya carnosa R. Br.

L'aire délimitée par un trait rouge, qui va au-delà de la Polynésie française, est la zone endémique aux hoyas en général.

 

 

Les feuilles de l'hoya carnosa R. Br. sont de formes ovales ou elliptiques acuminées. Elles mesurent entre 4 et 5 centimètres de large et 10 à 12 centimètres de long.

 

Ce sont des feuilles charnues, (épaisses) opposées, d'un beau vert luisant sur leur face externe et de couleur plus pâle sous leur dessous.

 

   

 

Les fleurs de l'hoya carnosa R. Br. apparaissent sous forme d'ombelles hémisphériques d'environ une vingtaine ou une trentaine de fleurs.

 

Elles naissent à partir d'une espèce de pédoncule axillaire ligneux d'environ 3 à 4 centimètres de long et d'un diamètre de 6 à 7 millimètres, auquel elles restent attachées par un fin pédicelle de 4 à 5 centimètres.

 

D'un aspect cireux, à leur couleur blanche s'ajoute un léger rose qui s'accentue au niveau de la coronule. (Le centre de la corolle qui porte aussi le nom de couronne staminale)

 

   

 

Cette couronne est formée par cinq lobes charnus d'un rose très prononcé, dont l'angle interne se prolonge jusque sur une anthère (Le sac contenant le pollen).

 

Les fleurs, en forme d'étoile à cinq branches, sont blanches légèrement teintées de rose, mais il y en a aussi de couleur rose et de couleur jaune qui toutes sont très parfumées. (Je n'en ai pas vu de couleur jaune ?!...)

 

   

 

 

Photo 1 : Une gousse de hoya lacunosa Blume.

 

Photo 2 : Une gousse de hoya anulata Schltr.

 

Photo 3 : Des graines de dichidia. Ce genre est très proche du hoya mais ce n'est pas un hoya. Cependant leurs graines se ressemblent, alors !.... à défaut de grive … on mange des merles !...

 

Photos 1 & 2 venant du site : http://dwaittaleb.free.fr/dwaittaleb/fleurs/hoya.htm

Photo 3 venant du site : http://eliz.over-blog.fr/photo-1520365-Pollen-dischidia-Hoya-01_jpg.html

 

 

Les fruits de l'hoya carnosa R. Br. ressemblent à de petites et fines gousses lisses qui contiennent de minuscules graines équipées de tout aussi minuscules fibres. Ces dernières ont pour objet de servir de ''parachute'' à la graine lorsque la gousse s'ouvre.

 

 

 

Attention : Si vous voulez voir fleurir votre ou vos hoyas ne les déplacez surtout pas lorsqu'ils sont en boutons floraux. Ils n'aiment pas ça … mais alors pas ça du tout. J'en sais quelque chose avec mon hoya archboldiana !....

 

Un conseil : Ne coupez surtout pas le pédoncule à partir duquel une ombelle s'est formée car ce sera sur celui-ci que se formeront les futures ombelles.

 

 

 

 

Le petit plus :

 

A Chiang-Mai il existe une Madame hoya, qui se prénomme Phène (เพน) (Prononcer Pène et non Fène) et qui est très compétente.

 

Elle est secondée par une jeune fille qui elle, se prénomme Phong (พงษ์) (Prononcer Pong et non Fong) et qui me semble tout aussi compétente.

 

 

   

 

Phène connaît tous ses hoyas, car elle vit au milieu d'eux du matin au soir. En plus elle est vraiment très sympathique.

 

Son échoppe se trouve au marché aux plantes ou marché Kamthieng (ตลาด คำเที่ยง). C'est la boutique D-164 ou … plus poétiquement … ''le paradis rose'' (Pink Paradise) (วีมาน สีชมพู) (Wi-Mane Tchome-Pou) … tout un programme !...

 

Lorsque vous arrivez par l'entrée principale du marché Kamthiegn, (ตลาด คำเที่ยง), repérée par le chiffre 1 sur le plan, vous prenez la première allée sur votre droite puis 50 mètre plus loin la première allée sur votre gauche.

 

Au premier carrefour, et après le carrefour, sur la droite vous apercevez alors un petit panneau bleu qui signale la boutique D-164 ou ''le paradis rose''.

 

   

 

 

Pour aller au marché aux plantes depuis Chiang-Mai intra-muros :

 

A l'angle Nord-est prendre la rue atsadathorn (ถนน อัษฏาธน) et au 2ème feu tourner sur votre droite, et au bout de la rue à gauche et à droite. Il y a un parking juste à l'entrée du marché.

 

 

Vous trouverez là toutes sortes d'Hoyas, et quelques orchidées, mais en bien moins grand nombre. Les plantes viennent directement d'une ferme horticole spécialisée dans la production d'hoyas et d'orchidées.

 

Si vous êtes de Chiang-Maï, vous rencontrerez aussi ''ma'' Madame Hoya aux différents salons de la région, fête des fleurs, foire agricole de Mea Djo (แม่โจ้), et que sais-je encore. Car … ''quand il y a de l'hoya dans l'air l'amie Phène n'est pas loin derrière. '' 

 

Son Téléphone : 089.8355344

Celui de Phong : 089.9989865

Ce sont des lignes … professionnelles si vous voyez ce que je veux dire !...

 

Il existe aussi une adresse électronique :

nara_p1962@hotmail.com

 

Alors en matière d'hoyas, ne courez plus après l'oiseau rare … il se trouve au ''paradis rose''.

 

 

Nota bene : Toutes les photos des chroniques concernant les Hoyas ont été prises au ''paradis rose''.

 

Phène m'a toujours aidé, renseigné sans jamais me demander pourquoi je faisais autant de photos d'hoyas (Il faut en prendre 20 pour en avoir une de bonne, et encore !...) et surtout sans jamais me signifier que je venais l'importuner dans son travail. En claire, j'ai toujours été reçu les bras ouverts.

 

Alors cette petite pub, qui n'en est vraiment pas une, est un juste retour, eu égard à sa gentillesse.

 

   

 

 

Le paradis rose … ou … Au palais des Hoyas

 

Car …''… que d'hoyas !... que d'hoyas !... '' Comme aurait dit un certain … Mac Mahon en manque de mots, non plus face à Toulouse lors de son inondation de 1875, mais face à Chiang-Mai devant autant d'hoyas dans une aussi petite boutique !... et dieu sait s'il y en a !... d'hoyas !...

 

 



13/02/2012
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