MerveilleuseChiang-Mai

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MUSEE INTHAKHIN WAT SADEU MUANG


MUSEE INTHAKHIN WAT SADEU MUANG (*)

(พิพิธภัณฑ์ อินทขีลหรือวัดสะดือเมือง)

 

 

(*) En fait ce musée s'appelle ''พิพิธภัณฑ์ท้องถิ่นจังหวัดเชียงใหม่'' c'est-à-dire ''Musée local de la province de Chiang-Maï'' ou encore phonétiquement : ''Phi-phit-tha-phan-thogn-thin-djagn-wat-Chiang-Maï''.

 

Comme les musées locaux ne manquent pas dans la province de Chiang-Maï, autant dire qu'il n'est pas facile de le trouver avec une telle dénomination.

 

Alors faisant fi de la précision des gens d'ici, je l'ai baptisé d'un nom qui permet de le situer d'emblé puisqu'il se trouve au sein du Wat INTHAKHIN SADEU MUANG de la ville de Chiang-Maï.

 

 

   

 

Adresse : 11, rue Intrawarorot

11, ถนน อิทวโรรส

 

Téléphone : Il n'y en a pas

E-mail : Il n'y en a pas

Site : Je n'en ai pas trouvé.

 

 

Musée ouvert tous les jours de 9 heures à 16 heures – (fermé de 11 heures à 13 heures)

Entrée : gratuite

Mais il y a un tronc à la sortie, alors c'est selon votre générosité. (Nous y reviendrons en fin chronique car il y a à dire.)

 

 

 

Encore un petit musée qui ne figure pas dans les guides et qui pourtant vaut le détour, surtout quand on passe à côté, ce qui est le lot de pratiquement tous les touristes qui font une halte à Chiang-Maï, car il est à dix ou douze pas du monument des trois rois.

 

Il fut un temps où il fallait être un sacré curieux pour le découvrir, mais maintenant son accessibilité apparaît au grand jour au moyen d'un calicot rédigé en lettres rouges sur fond bleu ''Museum entrance here'' … c'est, je crois … de l'anglais !....

 

Il est dans la cour du Wat Sadeu Muang, c'est-à-dire le Wat où se situe le nombril de la ville depuis les premières heures de son existence et à pareille époque, au XIIIe siècle, le pilier Inthakhin. (*)

 

 

(*) Le pilier a maintenant trouvé refuge au Wat Chédi Luang Voraviharn dans un bâtiment adossé à un gros et grand arbre qui sont situés tout à gauche du Wat en entrant par l'entrée principale.

 

 

 

Le tout petit Wat Inthakhin Sadeu Muang vient d'être reconstruit sur les fondations d'un Wat précédant (ou de l'ancien ?...) et brille à l'heure actuelle (2011) de tous ses feux.

 

   

 

 

La photo de gauche date de 2008, celle du milieu de 2009 et celle de droite d'août 2011.

 

 

 

Le musée n'est pas bien grand. Mais son espace, et heureusement, n'est pas sans être synonyme de qualité.

 

Le musée par lui-même se constitue d'une vaste et très haute pièce, de ce fait un genre de déambulatoire a été construit tout autour d'un ''chœur'' où se trouve le clou du musée ; et tout au-dessus de ce couloir circulaire une  large galerie a été aménagée en aire d'exposition.

 

 

L'entrée du musée ressemble beaucoup plus à un lieu de prières … encore que … qu'à une entrée de musée. Il est vrai qu'il se trouve entre les murs d'un Wat.

 

 

Dans la salle d'accueil du musée il y a toujours quelques moinillons qui apparemment sont censés être là pour recevoir les visiteurs.

 

   

 

 

Les moinillons du Wat Sadeu Muang de Chiang-Maï en pleine détente … une détente où il fait bon vivre dans tous les sens du terme !.... La photo de droite montre le hall d'entrée du musée. (Photos prisent en 2009)

 

 

Le plus souvent ils ont les yeux rivés à un ou deux petits écrans de télévision quand ils ne sont pas dans les bras de Morphée allongés de tout leur long.

 

Alors votre venue risque de les surprendre mais n'hésitez pas à leur demander d'éclairer le musée, car ils sont là pour cela.

 

N'entrez pas tout de suite dans le ''chœur'' du musée, mais empruntez d'abord le déambulatoire. Ses murs sont une suite de fresques et de reliefs qui parfois se conjuguent pour présenter le Lanna et Chiang-Maï.

 

Il y a entre autres la reproduction de deux anciennes cartes, celle du Lanna et de Chiang-Maï, la bataille que Mengraï (1239-1317vers) (เม็งราย) le fondateur de Chiang-Maï, livra contre le roi Môn de Hărĭphunxăi, aujourd'hui Lamphun, Phraya Yi Ba.

 

Parmi ces fresques, qui s'étalent sur quatre ou cinq mètres de long, l'une d'entre elle ''raconte'' la mise en œuvre de Chiang-Maï dont les fortifications auraient été dès l'origine en briques rouge … ce dont je doute pour différentes raisons, d'autant qu'aucun texte ne donne de précision à ce sujet.

 

Mais au Lanna comme en Thaïlande les arrangements avec l'histoire sont monnaies courantes, alors un de plus ou un de moins !....

 

 

 

A gauche : Mengraï le roi du Lanna d'origine Thaïe. C'est lui qui sortira vainqueur de la bataille.

 

Au centre : Les deux armées au corps à corps.

 

A droite : Phraya Yi Ba le roi de la colonie Môn d'Hărĭphunxăi, aujourd'hui la ville de Lamphun.

 

 

 

Avec la galerie du premier étage c'est l'occasion de découvrir les saints moines ou ''arahants'' (*) du Lanna. Ils sont aussi vrais que nature et font penser aux personnages du musée Grévin, à la différence qu'ils sont dans des pauses de recueillement.

Il y en a maintenant de plus en plus dans les temples.

 

 

(*) L'arahant est un être d'exception qui à su faire sien l'enseignement de Bouddha. Alors de ce fait, la fin de son existence correspond à la fin de ses renaissances et à son entrée au nirvana.

 

 

 

   

 

 

A gauche : Phra kruba Sri Vitchaï (พระ ครูบา ศรี วิชัย) un moine à qui l'on doit la route qui conduit au Wat Doï Suteph. Une route qui fut l'œuvre d'un élan populaire, du au charisme de ce moine.

La fresque en arrière plan illustre cette construction collective.

 

Au centre : Luang Pu (Phor) Waen Sujinno (1887-1985) (หลวงปู่แหวน สุจิณโณ) une figure importante des moines de la forêt qui se démarquent, entre autres, par leur vie austère.

On les reconnaît à leur habit. Alors que la défroque des moines ''urbains'' est de couleur safran, celle des ces moines est d'un brun soutenu.

 

A droite : Phra Butha Phochana Waraphorn (1917-2008) (พระพุทธพจนวราภรณ์) Un grand chef spirituel régional, qui était attaché au Wat Chédi Luang. Sa crémation eut lieu le 18 janvier 2010, après deux jours de multiples cérémonies

 

 

 

Outre les religieux il y a aussi des outils … instruments de musique … poteries … et la reconstitution de quelques scènes propres au Lanna.

 

   

 

 

A gauche : Un roi du Lanna dictant ses ordres à des copistes qui écrivent sur des feuilles de latanier.

 

Au centre : Un jeune homme en habit d'apparat qui s'en va à dos de cheval pour revêtir la robe safran, c'est-à-dire entrer dans les ordres pour quelques temps ou … pour toujours ?!...

 

A droite : Un condamné ligoté qui, vraisemblablement, est à deux doigts de perdre la tête.

 

 

 

Lorsque vous serez dans la galerie supérieure votre curiosité vous poussera à regarder le ''chœur'' du musée, car son enceinte ne va pas jusqu'au plafond.

 

C'est alors que vous découvriez en ''vue aérienne'' un éléphant grandeur nature sur le dos duquel se trouve une reproduction du Bouddha d'émeraude, celui-là même qui se trouve à Bangkok.

 

Car avant de trôner à Bangkok, le Bouddha d'émeraude a résidé à Chiang-Maï. En fait il aurait été découvert à Chiang-Raï vers les années 1435 ?!...

 

   

 

 

Lorsque le roi de Chiang-Mai de l'époque, Sam Fang Kaen ou Khon (1389-1401-1441- ???) (สามฝั่งแกน) dont dépendait Chiang-Raï, apprit la nouvelle de cette découverte, il envoya tout un cortège d'éléphants pour rapporter solennellement ce Bouddha à Chiang-Mai.

 

La procession allait bon train lorsqu'en cours de route, à Lampang très exactement, l'éléphant porteur de l'image refusa ostensiblement de poursuivre son chemin en direction de Chiang-Mai.

 

Alors certain d'y voir un signe des forces supérieures, le roi Sam Fang Kaen fit construire le Wat Phra Kaeo Don Tao (วัดพระแก้วดอนเต้า) pour donner le couvert au Bouddha. Le Bouddha d'émeraude restera dans ce temple de Lampang une trentaine d'années.

 

Ce ne sera qu'en 1468, dit-on, sous le règne du roi Phaya Tilokaraj ou Tilokarāja ( ?-1442-1487) (พระญาติโลกราช) que le Bouddha d'émeraude trouvera une niche correspondant à son prestige dans le chédi Luang Voraviharn de … Chiang-Mai, le plus haut chédi du Lanna, où il restera près d'un siècle à … quatre ans près !...

 

 

     

 

 

Aux extrémités : Le Wat Chédi Chet Yot dans sa réalité.

Au centre : Deux photos de la maquette.

 

 

 

Tout à coté de cet éléphant il y a une maquette du Wat Chédi Jet Yot ou Wat Chédi Chet Yot (วัดเจดีย์เจ็ดยอด).

 

Un Wat qui aurait été construit à la fin du XIIIe siècle ou au milieu du XVe, en périphérie de Chiang-Maï, à Tam Ban Chang (ตำบลช้าง) très exactement.

 

Il a la particularité d'être unique en son genre car son modèle architectural est le temple indien de Maha Bodhi à Bodh-Gayâ, là ou Bouddha a trouvé l'illumination. Et la raison de sa construction serait le rappel du 8ème concile Bouddhiste qui se serait tenu en 1477 à Chiang-Maï pendant près d'une année.

 

 

Quand je vous disais que ce petit musée recèle des trésors et qu'il vous en apprend plus en clin d'œil qu'en trente six pages imprimées en petits caractères !...

 

 

Hélas les explications que je vous ai données ne figurent nulle part, pas même en langue vernaculaire. Tout se donne à voir, mais aucun commentaire ne vient compléter le plaisir de la vue. C'est un peu dommage car le Farang n'a pas la culture orale de l'autochtone.

Alors certaines scènes ne vous diront rien, tandis que d'autres éveilleront quelques vagues souvenirs si vous avez pris le temps de lire, ou simplement feuilleté,  quelques ouvrages sur la région du Lanna.

 

   

 

 

Toutes les scènes, ou tous les objets exposés, heureusement, n'ont pas besoin d'un commentaire … la preuve avec ces images. Chacun devine de quoi il retourne.

 

 

 

Ah !... une dernière chose, en quittant la galerie supérieure vous y verrez à votre droite un tronc où il est écrit … ''donation'' !... n'oubliez pas d'y mettre un petit quelque chose car à la vue des bassines qui sont installées à différents endroits du musée, tout porte à penser que sa toiture demande à être réparée !....

 

Et puis, pour une fois que les Farangs ne sont pas obligés de payer quatre ou cinq fois plus qu'un indigène sachez vous montrez … généreux ; non pour exhiber votre pouvoir d'achat mais pour démontrer qu'un Farang sort plus facilement ce qu'il donne de bon cœur que ce qu'on essaie de lui racketter en lui vendant des billets plus chers qu'aux asiatiques.

 

 

Là aussi les photos sont interdites, mais tout le monde ne sait pas lire les pictogrammes … j'en suis la preuve vivante mais … mais … c'était pour la bonne cause !...

 

Enfin sachez que les enfants comme les adultes trouveront leur compte dans cette visite d'autant qu'elle est rapide et que les choses à voir sont suffisamment diversifiées pour que l'ennui ne vienne pas tout gâcher.

 

Pour vous en convaincre il vous suffit d'aller faire un tour, c'est le cas de le dire, dans ce musée … Inthakhin ... un musée … ''local'' … parmi beaucoup d'autres … mais semblable à aucun d'eux !...

 

Car il est unique en son genre et l'entrée est GRATUITE !



26/08/2011
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